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Je reviens sur une déclaration du maire de
Toulouse qui me fait questionnement, comme on dit dans ma
paroisse (ou dans ma cité citoyenne).

Ce maire vient
de déclarer à la Dépêche du Midi (le 18 Août 2006) que :

« A Bellefontaine comme à Empalot,
nous avons vendu des terrains municipaux au prix du marché. »

Je veux bien mais le site internet musulman
consacré à cette future mosquée (http://n.lapietra.free.fr/eveil2lame/Accueil/ChercheVoisins.htm ) nous informe que :

« Nous sommes aujourd’hui logés,
gracieusement par la Mairie de Toulouse -par la Grâce de
Dieu-, dans des bungalos pré-fabriqués sur le parking de Géant
Casino. Ces locaux nous sont loués gratuitement pendant 2 ans
(jusqu’à Juillet 2007), après quoi nous devrons payer un loyer
à la Mairie. »

Doit-on penser que la location
« gracieuse » ou
« gratuite » offerte pendant deux ans par
« la Mairie » soit également « au
prix du marché »
toulousain ? Dans ce cas, je
cours m’installer là-bas ! Au fait, le financement du culte musulman à
Bellefontaine par le contribuable toulousain, n’est-ce pas interdit par la loi ?

Revenons au prix de vente du terrain. Chico Ray
nous communique dans son article (1) le reçu du Trésor Public
pour le paiement du terrain vendu par la mairie : 61.600
euros. Et le site de la mosquée (http://n.lapietra.free.fr/eveil2lame/Accueil/ChercheVoisins.htm ) confirme ce prix de vente
et donne aussi la superficie dudit terrain :

« Votre contribution précieuse -Que
Dieu vous en rende Grâce- servira, si Dieu veut (« Incha
Allâh »), a déjà servi à l’achat d’un terrain d’une superficie
de 1700m2 (Chemin de Lestang Basso Cambo – 61 600 €) et
servira, si Dieu veut (« Incha Allâh »), à la construction de
l’édifice (1 151 569 €). »

Nous faisons donc la division : 61.600 /
1700 = 36 euros au mètre carré. Tel était donc
« le prix du marché » à Toulouse en 2004 ou
2005, d’après le maire de la ville qui doit connaître son
affaire. Bien.

Maintenant je recherche par Internet – vous
savez cet affreux outil qui sert à vérifier ce que nous disent
les médias et les politiciens – des terrains à vendre à
Toulouse. Le premier site signalé par la recherche est http://www.avendrealouer.fr/ (annonces de
particuliers et d’agences) et le second http://www.fnaim.fr/ (la FNAIM c’est du
sérieux, ils doivent bien connaître les prix du
marché !). Je m’arrêterai à ces deux sources, qui nous
donnent déjà une douzaine de terrains à vendre.

Voici les annonces que j’ai trouvées (hormis un
terrain destiné à un immeuble de standing, manifestement hors
de prix) :

Pour le site « A vendre à
louer » :
– 800 m2 pour 210.000 euros, soit
263 euros/m2
– 940 m2 pour 246.000 euros, soit 261
euros/m2
– 1200 m2 pour 255.000 euros, soit 212
euros/m2
– 1920 m2 pour 319.000 euros, soit 166
euros/m2

Pour le site de la FNAIM :
– 1000
m2 pour 318.000 euros, soit 318 euros/m2
– 827 m2
pour 171.000 euros, soit 206 euros/m2
– 2500 m2 pour
165.000 euros, soit 66 euros/m2
– 827 m2 178.000
euros, soit 215 euros/m2
– 2078 m2 pour 220.000
euros, soit 105 euros/m2
– 830 m2 pour 183.400 euros
soit 220 euros/m2
– 717 m2 pour 180.000 euros, soit
251 euros/m2

Evidemment, il faut affiner l’étude selon la
distance au centre ville (certains terrains semblent se situer
en pleine campagne), le quartier, etc. Mais tout de même… ça
nous donne un prix moyen de 208 euros/m2, si je ne me
trompe pas dans mes calculs. Ceci à l’heure actuelle, donc en
2006.

J’en conclu provisoirement qu’il y a à Toulouse
une inflation des « prix du marché » pour les
terrains de l’ordre de 478 % en un ou deux ans.

J’ai dû me tromper quelque part, et j’invite
donc les lecteurs à refaire mes calculs, et également à faire
d’autres recherches de terrains à vendre (ou vendus) à
Toulouse pour compléter cette ébauche d’étude. J’invite
également les journalistes locaux (par exemple ceux de la
Dépêche du Midi) à s’intéresser à cette bizarrerie.

Il faut aussi étudier d’autres hypothèses. Le
site internet de la mosquée peut s’être trompé. Le maire
aussi. Mais dans ce dernier cas, si le prix de vente a été
sous-estimé à ce point (6 pour le prix d’un !) il y a de
nouveau financement indirect d’un culte par la Mairie, et donc
illégalité. Je n’ose le penser, mais pourtant il y a des
précédents d’annulation de décisions municipales pour des cas
de figure analogues.

Et puisque nous parlions de la Dépêche du Midi,
qui a relayé le communiqué du maire, on peut s’étonner que ses
journalistes n’aient pas vérifié ce qu’on leur disait de
transmettre. Pourtant ça aurait fait un beau scoop !

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Le financement public du culte musulman par
la Marie de Toulouse apparaît de plus en plus évident. Un professionnel nous écrit.


Terrains bradés

Je suis agent immobilier dans le sud, je
confirme la hausse des prix de ces deux dernières années.

Ces terrains ont été volontairement sous-estimés
c’est une évidence . Ils valent aujourd’hui dix fois plus que
le prix payé.

Si la municipalité vend d’autres terrains à ce
prix-là , je suis preneur immédiatement !

Sachez que pour un terrain estimé à 200 euros le
m2 , les marchands de bien (qui sont des spéculateurs) sautent
à pieds joints sur une affaire similaire à 100 euros le m2, à
tel point qu’ils payent comptant et ne mettent aucune réserve
.

A 38 euros le m2, j’achète moi-même et je leur
revends à 100 euros ! ! !

Lorsque je vois des primo acquéreurs jeunes
couples le plus souvent , qui ne peuvent plus acheter à cause
des prétentions des propriétaires . Lorsque je lis ce qui se
passe avec les terrains communaux, je suis dégoûté !

N’importe quel citoyen doit pouvoir saisir le
tribunal compétent et demander l’annulation de cette décision

Dernière précision : le prix de 38 euros le
m2 correspond au prix d’une terre non constructible situé en
zone naturelle.

Une garrigue pour chèvres en fait, ce qui ne
semble pas être le cas pour ces terrains.

Pour déterminer la valeur vénale d’un bien
immobilier, les services fiscaux utilisent la méthode de
comparaison : valeur des biens plus ou moins similaires
vendus dans le même secteur , avec cela on a une approche
relativement précise.

De toute manière 38 euros le m2 c’est du
délire !

Shaoyin

NDLR : Le terrain pour la mosquée de
Bellefontaine a bien été bradé 36 euros le mètre carré selon
les informations données par l’association musulmane. Le cas
du terrain d’Empalot semble encore plus choquant, si l’on en
croit le journal toulousain Satiricon qui affirme :
« La mairie s’engage à le vendre [le terrain
d’Empalot] à prix coûtant, et même à racheter une parcelle à
l’État, le tout pour la somme symbolique de 20000 euros, une
bouchée de pain. »
Or la surface de ce terrain situé
en zone urbaine est de 1304 m2 d’après l’affiche ci-dessus, et
de 1314 m2 d’après plusieurs dépêches AFP. Donc non seulement
la Mairie a financé indirectement le culte musulman en bradant
le terrain si le prix de vente est bien de 20.000/1314 = 15
euros le mètre carré, mais en plus l’Etat est également
impliqué si la parcelle rachetée exprès à l’Etat a été
revendue « au prix coûtant ». Comme nous
l’avions déjà dit, le maire de Toulouse vient de déclarer à la
Dépêche du Midi : « Tout ce qui est fait depuis
mon élection en 2004 l’est dans la transparence. A
Bellefontaine comme à Empalot, nous avons vendu des terrains
municipaux au prix du marché. »
Eh bien, au nom de la
« transparence » envers les citoyens de
Toulouse et de l’Etat, la Mairie de Toulouse pourrait annoncer
officiellement la surface et le prix de vente du terrain
racheté à l’Etat à cette occasion, et les surfaces et les prix
de vente des terrains aux fins de construction de mosquées. A
défaut, les Toulousains pourront retrouver ces chiffres en
épluchant les comptes-rendus de conseil et les actes de la
Mairie.

P.S. : Evidemment, nous poursuivons nos
propres recherches sur cette affaire. Nous avons par exemple
retrouvé dans la Dépêche du Midi du 4 avril 2003 :
« La Ville de Toulouse a proposé de vendre un terrain
à l’association Cercle du dialogue civilisationnel (CDC),
représentée par Mohamed Tatai, imam d’Empalot, pour y réaliser
son projet. Ce petit terrain d’environ 1.400 m2, situé à
l’angle de la rue des Mouettes et de la rue Jean-Lebas, est à
l’heure actuelle un espace vert non utilisé que la Ville
céderait à l’association CDC pour la somme d’environ 21,34
mille€ (environ 140.000 F). »
Ce qui confirme le prix
ahurissant de 15 euros au mètre carré pour un terrain
urbain. Le quotidien précise en note : « Cette
proposition a été adoptée lors du dernier conseil municipal
qui s’est tenu le vendredi 28 mars. »

Signalons également que l’association musulmane
Cercle du dialogue civilisationnel (sic !) bénéficiaire
des largesses municipales est une association loi 1901, et
donc pas une association cultuelle type 1905 autorisée à gérer
un culte. Vastes batailles juridiques en perspective…

Et nous avons retrouvé la délibération du
conseil municipal du 28 mars 2003
, sous la présidence d’un
certain Douste-Blazy, précieux document où La Mairie confirme donc les chiffres et
l’implication de l’Etat :

Extraits :

« L’Association « Cercle du
Dialogue Civilisationnel (C.D.C.), projette la construction, à
Toulouse, d’un lieu cultuel et culturel, comprenant une
mosquée et des salles d’études et de rencontres, telles qu’une
médiathèque, une école du dimanche et une salle de
conférences.

(…)

A l’issue d’échanges entre la Ville et
l’Association, un terrain a été retenu à Empalot, à l’angle de
la rue des Mouettes et de la rue Jean Lebas.

Ce terrain d’une superficie d’environ 1 300 m²,
constitue actuellement un espace vert peu fréquenté par les
habitants du quartier.

Une partie de ce terrain est actuellement
propriété de la Ville de Toulouse et fait partie du Domaine
Public de la Ville. Il convient d’en prononcer le
déclassement, afin de le transférer dans le Domaine Privé de
la Ville, préalablement à sa cession.

Par ailleurs, une surface d’environ 800 m²,
appartient toujours à l’Etat. En effet, la propriété de ce
délaissé n’a pas été transférée à la Ville de Toulouse en même
temps que les autres délaissés de la Rocade Sud. Il convient
de régulariser cette situation en acquérant auprès de l’Etat
les emprises correspondantes.

Afin d’assurer la cohérence de l’assiette
foncière du projet, il convient également d’acquérir, auprès
de l’OPAC, une emprise d’environ 42 m² à prélever sur les
parcelles cadastrées AE 142 et AE 169.

Ces acquisitions interviendront au prix fixé par
la Direction des Services Fiscaux et la Ville cédera à
l’Association C.D.C. la totalité de l’emprise nécessaire à la
construction de l’équipement, estimée par la Direction des
Services Fiscaux à 21 280 €.

(…)

ARTICLE 1 – En vue de sa cession à l’Association
C.D.C., le Conseil Municipal prononce le déclassement de
l’espace vert situé à l’angle de la rue des Mouettes et de la
rue Jean Lebas.

ARTICLE 2 – Le Conseil Municipal décide
l’acquisition, auprès de l’OPAC, d’une emprise d’environ 42
m², à prélever sur les parcelles AE 142 et AE 169. Cette
acquisition interviendra au prix fixé par les Services
Fiscaux.

ARTICLE 3 -Le Conseil Municipal décide
l’acquisition de la partie de l’espace vert appartenant à
l’Etat. Cette acquisition interviendra au prix fixé par les
Services Fiscaux.

ARTICLE 4 – Le Conseil Municipal décide le
principe de la cession, à l’Association « Cercle du
Dialogue Civilisationnel » (C.D.C), d’un terrain d’une
surface d’environ 1300 m², situé à Empalot, à l’angle de la
rue des Mouettes et de la rue Jean Lebas, en vue de la
construction d’un bâtiment cultuel et culturel musulman. Cette
cession interviendra au prix fixé par la Direction des
Services Fiscaux.

(…) »

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Lou journal des mémés qui aiment la castagne, N°35, mars 2005 : La mairie trouve un terrain, une mosquée nait à Empalot : page 8.

Imammamia !
satiricon, Lou journal des mémés qui aiment la castagne
L’islam se modernise, on ne dit plus : prière du vendredi mais : one imam show

Bal mosquée à Empalot

L’imam Tataït se fait offrir un terrain par la ville et donne une mosquée au conseil
français du culte musulman.

NOUS SOMMES EN JANVIER 2003.

La scène se passe dans le salon rouge de la Mairie de Toulouse. Dalil Boubakeur, recteur de
la grande mosquée de Paris, président auto proclamé du Conseil Français du Culte Musulman et monsieur « bons offices » des relations franco algériennes, est reçu en grandes pompes
par son « ami » Philippe Douste Blazy. La démocratie locale selon le conseil français du culte musulman : une marianne avec un voile sur les yeuxAvec eux ce jour-là, il y a aussi Mohamed Tataït, imam
du quartier d’Empalot un peu coincé dans son costume sombre, et Jean-Luc Moudenc, à
l’époque « simple » adjoint chargé de l’urbanisme.

De Al Azhar à Pech David

L’objet de cette rencontre plénipotentiaire est important : il s’agit de trouver au plus vite un
terrain de rechange pour le projet de mosquée de l’imam Tataït, qui vient de se voir refuser sa
demande de permis de construire sur les coteaux de Pech David.

Agé de quarante ans, Mohamed Tataït n’a pas l’habitude qu’on lui refuse quelque chose, il est
né en Algérie au sein d’une grande famille de muftis. Diplômé de la prestigieuse université
berceau des « Frères Musulmans », Al Azhar du Caire en Egypte
, auteur de plusieurs
ouvrages théologiques. « Incontestablement un vrai savant de l’Islam, dont on ne discute pas
l’autorité »
explique l’un de ses proches.

En 1985, il est détaché en France par le ministère algérien des affaires religieuses et prend
son premier poste d’imam itinérant à la Grande mosquée de Paris, dirigée par
l’incontournable Dalil Boubakeur. Puis il est envoyé successivement à Strasbourg, Annecy,
Marseille, pour se poser à Toulouse en 1991.

Autoritaire et solo

Il s’y installe comme imam de la mosquée El Nour, un ancien garage à vélos au pied de
l’une des barres de la cité d’Empalot, fréquenté par les « anciens », et transformé en
mosquée à l’époque de Baudis père. Fort de sa filiation et de son parcours, Mohamed
Tataït décide d’être celui qui donnera enfin aux musulmans toulousains « une grande
mosquée digne de ce nom ». Sur le principe, tous les responsables cultuels et
associatifs de la communauté musulmane toulousaine sont d’accord. Très vite cependant, c’est le style « autoritaire et perso » de l’imam d’Empalot qui ne fait pas
l’unanimité…

En solo, sans rien demander à personne, il lance une collecte auprès des fidèles, et achète un
terrain sur les coteaux de Pech David (213.000 euros). En février 2001, il dépose une
demande de permis de construire pour une mosquée de 1500 m2. Refusée ! Officiellement, à
cause du nombre de places de parking jugé insuffisant par la commission technique.
Officieusement, l’imam d’Empalot « inquiète un peu » les responsables préfectoraux et
municipaux chargés du dossier, en l’occurrence Jean-Luc Moudenc: l’homme, malgré quinze
ans passés en France, ne s’exprime qu’en arabe et en présence d’un traducteur. D’autre part, on
ne connaît ni l’origine ni la gestion des fonds collectés ayant permis l’achat du terrain de Pech
David par le Cercle du Dialogue Civilisationnel, l’association qu’il préside. Mohamed Tataït
se tourne alors vers son ancien mentor, Dalil Boubakeur, qui organise la réunion au sommet
dans le salon rouge du Capitole.

En tant qu'imam n'oubliez pas d'appele à voter Douste-Blazy 5 fois par jour...Douste supervise

Comme dans toute bonne négociation, chacun doit trouver son compte. Exit le traducteur.
Depuis sa première rencontre avec Jean Luc Moudenc, Mohamed Tataït a fait de gros
progrès en français grâce à la méthode Assimil. Les angles s’arrondissent. Sous les ors du
Capitole toulousain, Dalil Boubakeur se porte garant de l’imam. « L’inquiétude » n’a plus lieu
d’être. Dans la foulée, Jean-Luc Moudenc est chargé par Douste de trouver le terrain
approprié dans le quartier d’Empalot. Aussitôt dit, aussitôt fait : Jean Luc Moudenc embarque
Mohamed Tataït dans sa voiture pour lui montrer le bon spot. Ce sera en lieu et place de
l’ancien terminus du 38.

La mairie s’engage à le vendre à prix coûtant, et même à racheter une parcelle à l’État, le tout
pour la somme symbolique de 20.000 euros, une bouchée de pain.
Fort de ce soutien, Mohamed Tataït dépose un nouveau permis de construire, immédiatement accepté. Devenu
ministre entre-temps, Philippe Douste Blazy supervise par courrier les différentes étapes des
commissions techniques, et Jean Luc Moudenc, devenu maire, contresigne.

Des fonds obscurs

À l’arrivée, tout le monde est content et peut compter les voix
engrangées grâce à la future mosquée d’Empalot. Il faut savoir
qu’avec ses 874 m2 de salles de prière, la nouvelle mosquée de l’imam Tataït aura droit
à quinze délégués au Conseil Régional du Culte Musulman de Midi-Pyrénées. Dans cette
instance représentative dépendante du Conseil Français du Culte Musulman, la place de la
grande mosquée de Paris sera alors considérablement renforcée. C’est vital pour Dalil Boubakeur, dont la position prédominante fait l’objet de nombreuses critiques au niveau
national.

À la mairie de Toulouse, on oublie la question de l’origine des fonds (la construction de la
mosquée d’Empalot est estimée à 4.5 millions d’euros) et ce, malgré la récente circulaire de
Dominique de Villepin, insistant sur la « transparence ». Sous couvert d’anonymat, l’un des
élus du Conseil Régional du Culte Musulman avance l’hypothèse suivante : « On peut tout à
fait estimer que la mosquée de Paris participe au financement de la mosquée d’Empalot, via
la taxe sur la viande hallal »
.

Pour la mairie de Toulouse, qui pense déjà aux prochaines élections municipales de 2008,
l’affaire est réglée : « le plus important est de prendre en compte la demande légitime des
3000 musulmans du quartier d’Empalot »
.

Le ton n’est pas le même du côté du Conseil Régional du Culte Musulman, dont l’une des
taches principales est justement de superviser la construction des mosquées : « On a vraiment
le sentiment de servir uniquement d’alibi »
conclut l’un de ses responsables en contact
permanent avec la Préfecture.

Hassan SURE et Eva ZELINE

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Site de la ville : www.toulouse.fr
Liste des élus municipaux : www.toulouse.fr/fr-32/democratie-citoyennete-8/conseil-municipal-48/index.html
Site de la mosquée : ?

Adresse de la mosquée : Mosquée Al-Rahma, 59 rue de la Faourette, 31100 Toulouse [Source]

Cette mosquée est située dans la Zone Urbaine Sensible (ZUS = Zone de non-droit = Zone islamisée) recensée dans l’Atlas officiel des Zones Urbaines Sensibles sous la dénomination ZUS: Faourette, Bordelongue, Bagatelle.. N° INSEE: 7301050. N° d’ordre : 158, voir http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cartesZUS/zus158.pdf

Localisation :
Plan ViaMichelin
Plan Google
Vue satellite Google
Vue mixte Google

Riverains : Pages Blanches de l’annuaire téléphonique

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Journal officiel 17 décembre 2005

<img src= »http://www.rael.free.fr/aspiration/les_izards/journalofficiel_les_izards_s.gif » border= »0″ width= »243″ height= »123″ alt= »copie Journal officiel, création et modification ASSOCIATION CULTURELLE ET CULTUELLE
DES IZARDS (ACCI) mosquée »>
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No d’annonce : 665
Paru le :
17/12/2005


Association : ASSOCIATION CULTURELLE ET CULTUELLE
DES IZARDS (ACCI).

Activité(s) : Activités
religieuses / Éducation formation / Action
socio-culturelle

No de parution :
20050051
Département (Région) :
Haute-Garonne (MIDI PYRENEES)


Lieu parution : Déclaration à la préfecture de la
Haute-Garonne.

Type d’annonce :
ASSOCIATION/MODIFICATION


Déclaration à la préfecture de la
Haute-Garonne. Ancien titre : ASSOCIATION
FRANCO-MUSULMANE DES IZARDS. Nouveau titre :
ASSOCIATION CULTURELLE ET CULTUELLE DES
IZARDS (ACCI).
Nouvel objet :
palier certains manques au niveau de la communauté
musulmane : salle de rencontre et de prière ;
dispensant de cours d’aide aux devoirs ; créant des
événements socio-éducatifs, culturels et sportifs ;
organisant des sorties. Siège social : 22,
place
des Faons,
appartement 3, 31200 Toulouse.
Transféré ; nouvelle adresse : 2-4,
chemin d’Audibert, 31200 Toulouse. Date de la
déclaration :
1er décembre 2005.

 


La Dépêche du Midi 22/03/2007

RELIGION. SOUVENT CONTRAINTS DE
PRIER DANS DES APPARTEMENTS OU DES CAVES, LES MUSULMANS DISPOSERONT
BIENTÔT DE LIEUX DE CULTE DIGNES DE CE NOM.

Trois mosquées d’ici 2010

(…)

Abdellatif Mellouki note d’ailleurs que « ce qui manque à
Toulouse, ce n’est pas tellement une grande mosquée cathédrale, mais
plutôt des lieux de prière dignes de ce nom ». Aux Izards, « où le besoin
est réel (lire par ailleurs) », et plus encore sans doute « à Bagatelle
Faourette, où il n’y a qu’une cave. »


Jean-Marc Le Scouarnec et
Jean-Louis Dubois-Chabert

Sortir de la « cave » des Izards

Le manque de lieux de culte pour les musulmans est
particulièrement criant dans les quartiers nord. « Il y a un besoin réel
d’un lieu de prière dans ce secteur de la ville », confirme Abdellatif
Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Ainsi, aux Izards, c’est dans le rez-de-chaussée exigu d’une barre HLM,
place des Faons, que les pratiquants se réunissent pour les prières
quotidiennes. Depuis 1978 ! « Nous voulons simplement avoir un lieu digne
 », explique Salim Mokrane. C’est pourquoi l’Association cultuelle et
culturelle des Izards (ACCI) dont il est le vice-président s’est
constituée en 2005. Les dons des fidèles, collectés dans les quartiers et
les mosquées de France, ont permis de récolter 100 000 €. Somme avec
laquelle la petite centaine d’habitués de la salle de prière a acheté cash
un local commercial de 130 m2, à l’angle des chemins des Izards et
Audibert.

Facade
chemin d’Audibert

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Angle
chemins d’Audibert et des Izards

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Facade
chemin des Izards

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UNE PLAINTE À LA MAIRIE

Mais, aujourd’hui, alors que les travaux d’aménagement
intérieur ont commencé depuis le 10 janvier, voilà l’ACCI coincée. Car en
passant d’une destination commerciale à une vocation cultuelle, le local
doit obtenir un permis de construire que les services de l’urbanisme ont
refusé d’accorder en juin dernier. Au motif qu’il manquait l’accord de
l’assemblée des copropriétaires (1). Y aurait-il obstruction municipale à
l’ouverture d’un lieu de culte musulman aux Izards ? Une peur quelconque ?
« Absolument pas », réfute Michèle Claux, l’adjointe à l’urbanisme qui se
dit favorable à la plus grande visibilité des lieux de culte musulman. « 
Mais nous avons reçu une plainte que j’instruis. Je ne peux accorder de
permis de construire sans l’accord de l’assemblée des copropriétaires ».
Pour Me Alexandre Parra-Bruguière, l’avocat de l’ACCI, « il doit y avoir
moyen de s’arranger à l’amiable et de redéposer une demande de permis de
construire. Sinon, un tribunal doit pouvoir donner une suite positive à
leur demande ». J.-L. D.-C.


(1) L’assemblée générale des
copropriétaires a en effet voté contre la transformation de ce local en
salle de prière.


État des lieux

35 000. Selon Abdellatif
Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte musulman, il y a
environ 35 000 musulmans dans le Grand Toulouse. Les estimations les plus
hautes évoquent le chiffre de 50 000 pratiquants.


3. C’est le nombre de « vraies » mosquées que comptera
Toulouse lorsque les mosquées Ennour d’Empalot et Al Hoceine de
Bellefontaine
seront construites. Actuellement, la seule – et la plus
grande du Sud-Ouest, selon Abdellatif Mellouki – est à Tabar, dans « le
château ». Elle s’appelle mosquée Es Salam, et accueille jusqu’à 5 000,
voire 6 000 personnes.


12. Toujours selon le vice-président du Conseil régional
du culte musulman, c’est le nombre de salles de prières et lieux de cultes
à Toulouse. Outre les trois citées plus haut, une petite dizaine de salles
accueille les pratiquants, souvent dans des caves ou des appartements,
comme aux Izards, à la Reynerie, à la Faourette Bagatelle.


1,1. Si le coût de la mosquée d’Empalot n’est pas chiffré
avec précision, celui de la future mosquée de Bellefontaine est connu :
1,1 million d’euros. Pour l’heure, cette somme, exclusivement collectée
auprès des fidèles, n’est pas encore réunie.

 


Le blog du cochon Hallal, 29 août 2007

Action SITA : Mosquée de Champs-sur-Marne , mosquée de Toulouse Les Izards : même combat

 


La Dépêche du Midi 21/09/2007
http://toulouse.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=200709210565

RACISME. ME PARRA-BRUGUIÈRE A DÉPOSÉ PLAINTE AUPRÈS DU PROCUREUR

RACISME. ME PARRA-BRUGUIÈRE A
DÉPOSÉ PLAINTE AUPRÈS DU PROCUREUR.

Harcelé par des islamophobes

Trop, c’est trop ! Objet d’une pression de plus en plus menaçante de
la part de blogeurs islamophobes et ouvertement racistes, Me Alexandre
Parra-Bruguière a déposé plainte contre X auprès du procureur de la
République.


Tout commence fin mars 2007, suite à un article paru
décrivant dans « La Dépêche du Midi » les difficultés de l’Association
cultuelle et culturelle des Izards à obtenir le droit de transformer un
local commercial en salle de prière. Me Parra-Bruguière, l’avocat de
l’association, y est cité. Quelques jours plus tard, il reçoit un courrier
anonyme, puis deux, puis dix. Dans une lettre signée François Arouet
(1), l’un de ces plaisantins lui écrit : « On sait qui tu es, où tu
loges ». « Des illuminés, racistes, m’accusant d’être un « dhimmi »,
autrement dit un collabo des musulmans. Rien de grave, je n’en ai pas fait
cas », se souvient l’avocat. Mais au fil des mois, les courriers
insultants, voire menaçants continuent à affluer.


Et puis il y a quelques semaines, la présidente de Ligue
citoyenne, une association niçoise, le prévient que son nom circule sur
les blogs d’une internationale d’extrême-droite assez nébuleuse. Sur des
sites tels que « cochon hallal », l’auteur qui prend le pseudo d’« Imam
Grouik Grouik », donne la marche à suivre
pour intimider ceux qui feraient
le jeu des musulmans et des Arabes. Grosso modo, il s’agit de faire
parvenir à ces « dhimmis » des captures d’écran ou des photos de mosquées
accompagnées ou non de petits textes signifiant à leurs destinataires
qu’ils étaient identifiés et ne seraient pas laissés en paix. Alors Me
Parra-Bruguière a dit stop. « Pas par peur, mais pour marquer le coup. Ça
suffit ! » J.-L. D.-C.


(1) François-Marie Arouet, le vrai nom de
Voltaire supposé islamophobe pour une pièce dans laquelle il s’en prend en
fait aux Jésuites…

 


Le blog du cochon Hallal, 21 sept 2007

Réaction SITA :
La Dépêche du Midi diffame le Blog du Cochon Hallal et l’avocat Alexandre Parra-Bruguière

page en construction

 

Vues satellites de l’emplacement

Source : Google maps : Toulouse, France (future mosquée)
Cliquer sur une photo pour l’agrandir.

vue satellite du futur (hélas...) emplacement de la mosquée de Toulouse. Les Toulousains ont réussi à repousser les envahisseurs Mahométans en 721, maintenant ils leurs bradent la ville.
vue satellite du futur (hélas...) emplacement de la mosquée de Toulouse. Les Toulousains ont réussi à repousser les envahisseurs Mahométans en 721, maintenant ils leurs bradent la ville.
vue satellite du futur (hélas...) emplacement de la mosquée de Toulouse. Les Toulousains ont réussi à repousser les envahisseurs Mahométans en 721, maintenant ils leurs bradent la ville.
vue satellite du futur (hélas...) emplacement de la mosquée de Toulouse. Les Toulousains ont réussi à repousser les envahisseurs Mahométans en 721, maintenant ils leurs bradent la ville.

Cette mosquée est située à la lisière de la Zone Urbaine Sensible (ZUS = Zone de non-droit = Zone islamisée) recensée dans l’Atlas officiel des Zones Urbaines Sensibles sous la dénomination ZUS: Empalot. N° INSEE: 7301040. N° d’ordre : 157, voir http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cartesZUS/zus157.pdf

 

Association CDC
Masjed Ennour

Adresse: CDC, Appt. 1507 , 27, Rue de Menton, 31400 Toulouse (22, rue jean Lebas, 31400 Toulouse depuis sept. 2006)
Tél./Fax : 05.61.55.36.26
Web: www.chez.com/cdctoulouse
e-mail: cdctoulouse@chez.com
Compte Courant (La Poste) : Etablissement :20041 Guichet :01016 Numéro de compte :690012E Clé :75

Appel à participation

Chers Musulmans Chères Musulmanes,
Vous avez enfin fait un premier pas dans la réalisation de votre rêve, le symbole de votre fierté et la garantie de votre foi et la protection de votre religion et de vos enfants,grâce à votre participation en 2000 à l’acquisition du terrain pour le projet du centre culturel et cultuel musulman dont le prix était de 1.440.000 F et dont la superficie atteintles 4725m².
Ce centre constituerait un trait d’union entre les civilisations musulmane et occidentale entre les communautés et la société française en général, un centre de rayonnementqui diffuserait les valeurs du bonheur de la sécurité et de la coopération constructive et de l’entraide.
Le chemin est encore long. Il attend la générosité des fidèles afin d’être concrétisé. Les plan prévoient une superficie de 1500m² au prix de revient d’environ 5000F le m²selon une évaluation d’experts en architecture.
Seriez vous prêts, mon frère et ma sœur dans l’Islam à saisir cet honneur dans la réalisation de cette demeure pour Dieu afin d’être récompensé de la sorte au Paradis.

Mohamed TATAI
Président de l’association CDC

Qui est l’association CDC
Nous somme convaincus que les hommes et les femmes sont le vrai capital de toute œuvre de bienfaisance quand prévaut leur bonne intention et quand perdure leur volonté. Partant de ce principe, nous ne voyons dans cette association, comme organisation, aucun objectif principal derrière lequel nous serions en train de courir ni aucune source de conflit dans le fonctionnement et les responsabilités.
Nous avons en effectivement démarré nos activités sociales par un travail de terrain à l’intérieur et à l’extérieur de notre local.
-A l’intérieur :
-L’organisation de leçons théologiques et linguistiques, appelées « majelis el bayen », pour un groupe d’étudiants : « Fikh, hadith, tafsir, aakida, langue arabe, tajouid, Coran »
Enseignement du Coran et de la langue arabe, à l ‘ Ecole Génération Future, pour plus de 150 filles et garçons
-Organisation du concours de Ramdhan pour l’apprentissage de sourat et ajzei pour lesenfants. Nous leur offrons des cadeaux de valeur dont le montant atteint les 15000F.
-Service de repas et de goûter pour les enfants Samedi et Dimanche.
-Organisation de sorties pour les élèves de Ecole Génération Future à l’occasion de fêtesreligieuses.
-L’organisation de la table du Miséricordieux durant tout le mois de Ramadhan et ce depuis1989. Le nombre de dîners servis quotidiennement a avoisiné les 280 par jour cette année.
-A l’extérieur :
-Nous oeuvrons pour maintenir le lien avec avec toutes les organisations religieuses et ou officielles.
-La distribution au centre ville de 100 dîners complets par jour aux SDF durant tous le moisde Ramadhan, dans le cadre des repas de la fraternité.
-La visite des hôpitaux et la participation en tant qu’experts à la commission Valeur des métiers.

Parmi nos principes
1. Le respect de l’indépendance des lieux de culte et le travail d’information en général dans le respect des tendances qui coexistent dur le terrain et les courants modérés avec toutes ses différences.
2. La conservation de notre spécificité culturelle et civilisationnelle ne nous empêche pas d’adopter le dialogue comme outil et méthode avec autrui.
3. Nous somme convaincus que nous sommes tous responsables de la mauvaise image de l’islam et nous nous devons de montrer les vraies valeurs de l’Islam par le travail concrêt. Ceci est un devoir envers notre propre religions et envers les sages et les compréhensifs de notre société d’accueil.
4. Le lieu de culte est le terrain de la dissolution de tous les conflits raciaux et nationaux et non le lieu de l’aiguisement de ses conflits et leur aggravation et récupération.
5. Nous n’acceptons pas que le lieu de culte soit une source de soupçon qui menacerait la sécurité du pays au nous vivons ni celle de nos pays d’origine.

 



La Dépêche du Midi 25/02/2002

TOULOUSE :  SEUL, L’IMAM
D’EMPALOT, MOHAMED TATAI, A RÉUNI DES FONDS POUR CONSTRUIRE UN LIEU
DE CULTE À PECH-DAVID

Le projet de grande mosquée divise les
musulmans


Une grande mosquée à Toulouse ? Oui,
pour la symbolique. Toute la communauté musulmane de Toulouse rêve d’une «
mosquée architecturale » sur le modèle de celle de Paris ou de Lyon.


maquette du projet de mosquée d'empalot - 2002
Sur le principe, le maire de Toulouse n’est pas contre.
Une grande mosquée, pour la deuxième religion de France, pourquoi pas?
Mais gérée de manière collégiale, et qui serait une forme de
reconnaissance pour les 35 à 40.000 musulmans de Toulouse. Un lieu de
culte digne de ce nom qui soit autre chose que des caves, d’anciens
hangars à vélos ou des appartements transformés en salles de prières.

Et pourtant, aujourd’hui, le projet de grande mosquée qui
se dessine sur les hauteurs de la ville, à Pech David, provoque l’embarras
des autorités, divise la communauté musulmane de Toulouse.

UN DOSSIER SENSIBLE

Le permis de construire a été déposé il y a un an. La
procédure est toujours en cours. Rien ne s’oppose à sa réalisation, sur le
plan administratif. « En matière d’urbanisme, on ne regarde que le
contenant, pas le contenu, souligne Jean-Luc Moudenc, adjoint au maire, du
moment que les édifices des communautés en question soient respectueux des
institutions républicaines ». Mais l’élu émet des réserves face à ce
dossier qualifié de « sensible », et qui fait l’objet d’une enquête à la
préfecture. L’élu se dit encore « profondément choqué » de sa rencontre il
y a quelques mois avec Mohamed Tatai, initiateur du projet. « Il
s’exprimait avec l’aide d’un interprète. Notre conversation a été
enregistrée sur un magnétophone… » Ce qui inquiète aujourd’hui les
autorités, les politiques et les autres dirigeants de la communauté
musulmane, c’est la personnalité controversée de Mohamed Tatai, l’imam de
la mosquée El Nour à Empalot.


Cet Algérien de 38 ans, marié et père de cinq enfants,
est installé à Toulouse depuis 1987. Professeur diplômé de la prestigieuse
université Al Azhar en Egypte, initié à l’islam depuis son plus jeune âge,
il est en passe de réussir « le rêve » que d’autres responsables religieux
toulousains ont fini par mettre de côté. Ce guide spirituel a réussi en
moins de trois mois une véritable OPA, en organisant une collecte de
plusieurs millions de francs dans les différents lieux de culte et auprès
de 5.000 fidèles, parmi les plus démunis, de la ville. « Ceux qui sont
très croyants se montrent toujours généreux dès lors qu’il s’agit
d’acheter des m2 pour s’offrir une place au paradis », précise
Azel Bougriane, président de l’association des musulmans de Toulouse.
Mohamed Tatai et les membres de l’association Cercle de dialogue
civilisationnel (CDC) qu’il représente, ont réuni suffisamment de fonds
pour réaliser cette grande mosquée. Une ancienne propriété de 5.000 m2 a
été achetée pour 213.429€ (1,4 MF) dans un parc situé au 2, chemin des
Côtes-de-Pech David. L’imam n’attend que le feu vert de la mairie pour
entreprendre la construction de ce vaste édifice de 1.500 m2,
avec une salle de prière qui pourrait accueillir jusqu’à 1.400 fidèles. Il
s’apprête aussi à lever de nouveaux fonds pour finaliser cette opération
de plus de 1.22 millions d’€.


Mohamed Tatai est perçu par la communauté musulmane comme
un iconoclaste. « Ce n’est qu’un projet individuel, explique Azel
Bougriane, cela ne fera qu’une mosquée de plus, mais pas la grande mosquée
rassemblant les musulmans de Toulouse. Comment et qui va gérer cette
mosquée? », s’interroge-t-il. « La population de Toulouse, les
responsables des autres lieux de cultes, ne sont pas concernés par ce
projet personnel », renchérit Mamadou Daffé, l’imam d’origine malienne de
la mosquée Al Hocine à Bellefontaine, il n’y a pas eu de concertation ».
Ces responsables entendent suivre l’exemple du projet de grande mosquée à
Marseille et Strasbourg. Ils sont favorables à une gestion collégiale,
avec un conseil d’administration, d’une grande mosquée. Peut-être par
souci d’éviter, dans des attitudes trop personnelles, certaines dérives
fondamentalistes?


Un point dont se défend l’imam d’Empalot, revendiquant
son « indépendance au regard de tout courant politique ou religieux ». Les
musulmans de Toulouse se retrouvent dans un islam modéré, représentant le
Maghreb de rite malitike. « Il est davantage question de tendance
nationaliste selon les appartenances ethniques », souligne Mamadou Daffé.
Mohamed Tatai qui a occupé son premier poste d’imam à la mosquée de Paris
en 1985, est un homme apprécié et respecté, qui jouit d’un certain
prestige auprès de ses fidèles. « J’ai travaillé avec lui pendant quinze
ans. J’ai pu apprécier sa science, poursuit Mamadou Daffé, je pense que
son projet traduit sa forte personnalité. Pour moi, c’est un
individualiste, habitué à être suivi et écouté ».


Il y a un an, lorsque a été fondée la Coordination des
associations cultuelles de Midi-Pyrénées (association qui gère les
mosquées), tous les responsables religieux de la communauté ont adhéré. «
Sauf Mohamed Tatai », se souvient Azel Bougriane. D’ailleurs, à Toulouse,
ceux qui prônent un islam tolérant, sont aussi les premiers à souligner
qu’il faut former des imams maîtrisant la langue française. A plus forte
raison lorsqu’il s’agit de diriger une mosquée à Toulouse.


Valérie SITNIKOW.



Les lieux de culte actuels

A Toulouse, les mosquées
sont essentiellement des lieux transformés en salles de prières. La plus
vaste et la plus emblématique est la mosquée El Salam, dans l’ancien
château de Tabar, entre Papus et la Reynerie, avec une superficie de 1000
m2. A l’époque, en 1985, la création de cette mosquée avait
suscité une polémique avec la municipalité, alors dirigée par Dominique
Baudis. La communauté musulmane de Toulouse avait obtenu gain de cause
devant le conseil d’Etat. A l’heure actuelle, le poste d’imam est
vacant.


Il faut aussi compter avec la mosquée Al Hocine de
Bellefontaine de 300 m2. Sinon, il existe d’autres lieux de
prières comme la mosquée El Nour D’Empalot de 600 m2 (ancien
hangar à vélos de la mairie). La mosquée Errahma de Lafourguette et celle
de la Reynerie.


Dans la couronne toulousaine, on trouve également la
mosquée de Colomiers construite en 1995, des salles aménagées à Portet-
sur-Garonne et à Muret.


 


La mosquée pourra accueillir 1.400 fidèles

Sur un terrain de 5.000
m2, au 2, chemin des Côtes-De-Pech-David, la future mosquée est
prévue sur une superficie de 1.500 m2. Il s’agit d’un édifice
d’architecture arabo-musulmane, à dominante rose, avec également un
habillage de marbre, qui doit s’insérer dans l’environnement toulousain.
Sur la terrasse, un minaret blanc d’environ 3 mètres et un dôme blanc
coiffant la toiture en briques rose. A l’intérieur, ambiance orientale,
avec des arcades, des murs en mosaïque, et surtout au rez-de-chaussée une
grande salle de prières pour les hommes, pouvant accueillir jusqu’à 1.400
fidèles. A l’étage, sur une mezzanine, une salle de 250 m2 est
réservée à la prière des femmes. Cette pièce est prévue également pour
servir de salle de réunions et conférences. La mosquée conservera des
bâtiments actuels, devant être utilisés comme locaux administratifs et «
maison de la fatwa ».


« Il y aura aussi une école pour le soutien scolaire des
enfants de la communauté, précise Mohamed Tatai, avec des cours de maths
et de français, mais aussi d’arabe littéraire. Ainsi qu’une bibliothèque
ouverte à tous, un jardin d’enfants, et un grand jardin public!».

 



La Dépêche du Midi 26/02/2002

TOULOUSE : MOHAMED TATAI,
PORTEUR D’UN PROJET DE MOSQUÉE À PECH- DAVID

Une collecte de plusieurs millions d’euros
pour réaliser un rêve

Comme nous l’annoncions dans notre
édition d’hier, l’imam d’Empalot, Mohamed Tatai, est porteur d’un projet
de mosquée à Pech-David.


L’association qu’il préside, Cercle de dialogue
civilisationnel (CDC), a acheté un vaste terrain de 5.000 m2 il y a un an,
grâce à une collecte de fonds auprès de 5.000 fidèles, dans les différents
lieux de cultes de Toulouse. Près de 304.898 € (2 MF) ont été réunis en
moins de trois mois. Mohamed Tatai, 38 ans, de nationalité algérienne,
installé à Toulouse depuis 1987, n’attend plus que le permis de
construire, devant être délivré par la municipalité vers le 20 mars. Ce
projet inquiète les autorités au regard de la personnalité controversée de
l’imam d’Empalot. Ce projet divise aussi la communauté musulmane de
Toulouse, entre 35 et 40.000 personnes. Certains parmi les responsables
religieux et associatifs n’y voient qu’une initiative personnelle. Et en
aucun cas, il ne s’agirait du projet de « Grande mosquée » comme cette
religion, deuxième de France, l’a revendiqué à Toulouse au cours de ces
vingt dernières années.


A l’aide d’un traducteur, Mohamed Tatai répond en arabe
aux questions de « La Dépêche du Midi ».


Pourquoi une nouvelle mosquée à Toulouse?


L’idée d’une mosquée remonte à une vingtaine
d’années. Durant ces vingt ans, le culte musulman se faisait dans des
lieux qui n’étaient pas dignes de la deuxième religion de France, ni des
sacrifices des Français musulmans. Il y a des endroits qui sont des caves.
Ce vendredi, nous avons célébré la fête de l’Aïd El Kébir (sacrifice du
mouton) à la mosquée d’Empalot. Il y avait 1.500 personnes dans le froid,
la plupart à l’extérieur de la mosquée, faute de place. Depuis vingt ans,
de nombreuses personnes ont oeuvré pour réaliser ce rêve d’une grande
mosquée et nous avons toujours vécu avec des promesses pour obtenir un
terrain de la mairie, comme cela s’est pratiqué dans d’autres villes en
France. C’est la communauté musulmane qui a pris l’initiative d’acheter un
terrain, vu le nombre croissant des membres de la communauté et que nous
avions attendu assez longtemps…


La communauté musulmane vous reproche votre
individualisme dans ce projet…


On n’a jamais essayé de lier ce projet à la
représentativité de la communauté musulmane de Toulouse. Cette mosquée ne
sera pas le porte-parole de toute la communauté musulmane de Toulouse.


Il y a certains représentants qui n’ont fourni aucune
aide dès le départ pour ce projet et qui pensent aujourd’hui que la
mosquée n’est pas une priorité.


Nous sommes indépendants de tout courant politique ou
religieux.


Qu’on soit libre dans le cadre des lois représentatives
et loin des influences extérieures à la France. Mais cette indépendance a
un prix!


Justement, qu’en est-il du financement de cette future
mosquée?


En l’espace de deux mois et demi, entre février et
avril 2000, nous avons organisé essentiellement à Toulouse une collecte
qui a permis de réunir 304,898 € (2 MF), auprès de participants toutes
catégories socio- professionnelles confondues. 98 % des dons proviennent
de personnes aux revenus parfois très modestes. C’est une manière de
montrer aux gens qu’ils sont les participants actifs à ce projet de
mosquée. Cette collecte s’est déroulée dans la transparence, avec des
reçus et la préfecture en était informée. Environ 5.000 personnes ont
participé à ce rêve de vingt ans…


Qu’avez vous fait de cet argent?


Nous avons acheté ce terrain au 2, chemin des
Côtes-de-Pech- David, pour 213.429 €


(1,4 MF). Un endroit accessible par les transports en
commun et pas très éloigné du centre-ville.


Et maintenant?


La collecte s’est arrêtée après l’achat du terrain.
Nous attendons maintenant impatiemment l’autorisation de construire. Nous
devrions avoir la réponse le 20 mars. On ouvrira alors une nouvelle
collecte dès que nous aurons les autorisations de la préfecture et de la
mairie. Avec une nouvelle manière d’organiser la collecte: les
participants s’acquitteront directement des matériaux nécessaires à cette
réalisation. Le coût de la construction est estimé à 1,3 millions d’euros
(entre 8 et 9 MF)


Dans la communauté, on vous reproche de ne pas parler
en français?


Je comprends et je parle le français mais par souci
d’être parfaitement compris, je préfère faire appel à des interprètes.


Propos recueillis par Valérie SITNIKOW



Rachid Boumahdi : « Ce n’est pas le grand projet de
mosquée de Toulouse »

Rachid Boumahdi, imam à
Portet-sur-Garonne, est secrétaire-général de la Coordination des
associations cultuelles musulmanes de Midi- Pyrénées, et également maître
de conférences en sciences économiques à Toulouse.


Rachid Boumahdi estime que « la création d’une mosquée
n’est nécessaire que pour les musulmans d’Empalot. Le lieu de culte actuel
ne suffit pas pour y accueillir les fidèles. Le projet de Mohamed Tatai
sera régi par une personne bien précise. Ce ne sera pas toutefois la
grande mosquée de Toulouse qui doit être régie par une délégation
collégiale. L’idée de faire une grande mosquée ne s’impose pas
aujourd’hui. Ce que l’on préfère ce sont des petits lieux de culte dans
chaque quartier. Un musulman de Bellefontaine ou de Portet-sur- Garonne
n’ira pas jusqu’à Pech-David!


Mohamed Tatai est venu chez nous et a ramassé des dons,
c’est très bien. Personne ne conteste cela. Il ne représente pas de
courant de pensée particulier, et n’a derrière lui aucun parti, à ma
connaissance. C’est un homme qui veut régir seul, en se positionnant par
sa science au-dessus de la multitude. En cela c’est un peu réducteur…
»


Propos recueillis par V. S.

 



Conseil municipal de Toulouse du 28 mars 2003
Décision de vente d’un terrain municipal à Empalot pour 21.280 euros (!?) afin d’y construire une mosquée.
Extrait du compte rendu du conseil municipal de Toulouse. (pdf, 11 Ko)

 


La Dépêche du Midi 04 avril 2003
TOULOUSE – EMPALOT

La mairie donne son feu vert pour la mosquée

La communauté musulmane d’Empalot, environ 3.000 fidèles, pourrait avoir une mosquée digne de ce nom dans quelques mois. Le projet de création « d’un lieu cultuel et culturel musulman » redevient d’actualité, mais cette fois au sein même du quartier.

La Ville de Toulouse a proposé de vendre un terrain à l’association Cercle du dialogue civilisationnel (CDC), représentée par Mohamed Tatai, imam d’Empalot, pour y réaliser son projet. Ce petit terrain d’environ 1.400 m2, situé à l’angle de la rue des Mouettes et de la rue Jean-Lebas, est à l’heure actuelle un espace vert non utilisé que la Ville céderait à l’association CDC pour la somme d’environ 21,34 mille€ (environ 140.000 F).

« L’accord de principe a été passé entre nous », confirme un porte parole du CDC, suite à une rencontre au mois de janvier avec le maire de Toulouse, ses adjoints Jean-Luc Moudenc et Françoise De Veyrinas, en présence de Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris. Toutefois, si l’association a retenu cette proposition sur le fond, elle reste pour l’heure très prudente. Il faut en effet « que les porteurs du projet acceptent cette proposition, signent l’acte de vente et déposent un nouveau permis de construire », précise Jean-Luc Moudenc. A charge aussi pour le CDC d’abandonner son projet de mosquée à Pech David…

VERITABLE LIEU CULTUEL
Un précédent projet de création d’une grande mosquée à Pech-David, porté par l’imam d’Empalot, avait tourné court il y a environ un an. La Ville de Toulouse avait bloqué cette réalisation, estimant que ce terrain de 5.000 m2 du chemin des Côtes-de-Pech-David, acheté par le CDC à l’époque après une vaste collecte de plusieurs millions d’euros, posait des difficultés d’accessibilité, et de stationnement. Le permis de construire n’avait pas été accordé.

En resituant aujourd’hui ce projet sur Empalot, la mairie gomme ces difficultés d’accès, d’autant qu’il faut également tenir compte de l’arrivée du métro. Mais aussi, « il était plus logique de le faire là où la population musulmane se trouve », ajoute Jean-Luc Moudenc. Du coup, ce lieu cultuel et culturel comprenant une mosquée, des salles d’études et de rencontres, comme une médiathèque, une école du dimanche et une salle de conférences, serait la grande mosquée d’Empalot. Et seulement la grande mosquée d’Empalot, pour couper court à toute polémique.

« La création d’une mosquée nous réjouit, confie de son côté Hassan El Alaoui, président de l’association des musulmans de Toulouse, cette initiative de la mairie permettra de résoudre pas mal de problèmes pour la communauté musulmane, cela évitera aux fidèles d’Empalot de se déplacer à la mosquée El Salem au Mirail. Ce sera un vrai lieu de culte ». Depuis des années en effet, les nombreux fidèles du quartier n’ont pour tout lieu de prière à Empalot qu’un ancien hangar à vélos situé au pied des immeubles de l’avenue Jean-Moulin. La mosquée El Nour ne peut contenir tous ses fidèles, obligés parfois de rester à l’extérieur pour prier. Une des raisons pour laquelle l’iman Mohamed Tatai, rêve depuis vingt ans d’une véritable mosquée architecturale, à Toulouse.

(1) Cette proposition a été adoptée lors du dernier conseil municipal qui s’est tenu le vendredi 28 mars.

 


Carrefour local.org, 02 juin 2003

Un projet de mosquée rejeté à Toulouse

La mairie de Toulouse a rejeté le permis de construire d’une mosquée pour cause de stationnements insuffisant. Le projet porté par l’imam d’Empalot, du nom d’un quartier de Toulouse, prévoyait la construction sur un terrain de deux hectares acheté sur les coteaux de Pech David, au sud de l’agglomération, d’un lieu de culte permettant l’accueil de 1700 personnes. Le 22 avril dernier la mairie de Toulouse a refusé le permis de construire arguant de l’insuffisance de places de stationnements (375 seraient au minimum nécessaires). La commission de sécurité civile et le service de circulation de la ville ont par ailleurs opposé une topographie qui ne se prêtait pas à la construction d’un lieu recevant le public, un terrain trop escarpé et en cul de sac.

 



La Dépêche du Midi 06/08/2004
ISLAM. IL N’Y AURA PAS UN SEUL GRAND LIEU CULTUEL POUR LES MUSULMANS DE TOULOUSE, MAIS BIEN DEUX MOSQUÉES. L’UNE AU MIRAIL, L’AUTRE À EMPALOT. LA MAIRIE A DONNÉ SON FEU VERT, EN VENDANT UN TERRAIN DE REYNERIE…

Deux mosquées de proximité

C’était une prière des musulmans de Toulouse. De ceux du Mirail, de ceux d’Empalot aussi. Avoir une mosquée digne de ce nom pour les fidèles de ces quartiers qui se bousculent dans des appartements transformés en salles de prière, des caves même, voire dans l’ancien dojo de la dalle de Bellefontaine (mosquée de Bellefontaine), ou l’ancien hangar à vélos d’Empalot (mosquée El’Nour). Dans des lieux de culte inadaptés où certains vendredis soirs, faute de place, des centaines de fidèles se retrouvent dehors.

Une véritable mosquée au Mirail ? Ce vœu est en passe de se réaliser. La mairie a donné son accord (lors du conseil municipal du 25 juin) pour vendre à l’Association cultuelle et culturelle islamique de France (ACCIF) un terrain, situé à la Reynerie, à l’angle du chemin de Lestang et de l’impasse Henri-Ramet, pour y construire une mosquée. La mosquée du Mirail. En donnant le feu vert à Mamadou Daffé, l’imam de Bellefontaine et président de l’ACCIF, le maire de Toulouse clôt ainsi la polémique qui a un temps divisé la communauté musulmane autour d’une « Grande mosquée », unique à Toulouse.

Il n’y aura donc pas de grande mosquée mais deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail porté par l’ACCIF, l’autre à Empalot nourri par l’imam d’Empalot, Mohamed Tatai. Là encore, la mairie a rétrocédé un terrain à l’association Cercle de dialogue civilisationnel (CDC), représentée par Mohamed Tatai, pour qu’elle puisse y bâtir la future mosquée d’Empalot.

« Nous avons vendu ces terrains au prix des domaines, à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer », souligne le nouveau maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la communauté musulmane est importante et viendront remplacer ces salles de prière inadaptées.

PAS D’ISLAM DES CAVES
Jean-Luc Moudenc estime que la situation vécue jusqu’à présent dans les quartiers de Toulouse était de nature à « favoriser un islam des caves, un certain discours anti-français au profit d’un discours fondamentaliste. Il vaut mieux de vrais lieux de culte, entre les mains d’imams modérés et respectueux de notre pays. On vise l’intégration et la normalité. C’est un des moyens de lutter contre les dérives fondamentalistes qui affectent l’Islam. »

Mamadou Daffé (par ailleurs chargé de recherche au CNRS), se félicite de cette décision. « C’est un signe très fort d’intégration et de visibilité de voir où les musulmans prient ». La future mosquée du Mirail ne sera pas un lieu de prestige, mais un lieu pratique, de proximité, au cœur du quartier. Pour l’imam de Bellefontaine, il n’y aura pas de doublon avec la mosquée d’Empalot mais au contraire une réelle complémentarité.

Rachid Boumahdi, secrétaire général de la coordination des associations cultuelles et culturelles musulmanes de Midi-Pyrénées, partage aussi l’idée que Toulouse n’a pas besoin d’une grande mosquée mais de mosquées de proximité, de lieux où les personnes n’aient pas honte de prier. « Que ce soit à Empalot ou au Mirail il y a une forte concentration de population musulmane, qui n’a pas besoin de prendre le bus pour aller prier », surtout lorsque l’on sait qu’un musulman s’adonne à la prière jusqu’à cinq fois par jour.

MOSQUÉE D’EMPALOT
A Empalot, les fidèles attendent désormais que le projet de mosquée du CDC prenne forme, à l’angle rue des Mouettes et rue Jean Lebat.

L’imam Mohamed Tatai, cet Algérien de 40 ans, perçu comme un guide spirituel par les fidèles, a revu son projet initial de mosquée à la baisse.

Il y a encore deux ans, il avait fait figure d’iconoclaste en portant le projet d’une mosquée sur les hauteurs de Pech-David qui a achoppé. La mairie n’a pas délivré le permis de construire. « A l’époque, Mohamed Tatai (actuellement en vacances en Algérie) suscitait quelque méfiance. Depuis, il serait entré dans le giron de la mosquée de Paris, dirigée par le grand recteur Dalil Boubakeur.

Une souscription avait été lancée auprès des fidèles réunissant plusieurs millions d’euros.

Au Mirail aussi l’imam Mamadou Daffé a levé des fonds au travers d’une collecte. « On espère ainsi garder l’indépendance des fidèles et de la mosquée ».

Avec suffisamment de salles pour contenir les quelques milliers de musulmans qui se pressent aux portes, lors des grandes fêtes de l’Aïd.

Valérie Sitnikow


OPINIONS. MUSULMANS OU PAS, LES HABITANTS DES QUARTIERS RESTENT RÉSERVÉS

« Le droit d’avoir un lieu de culte décent »
Tous les riverains interrogés, musulmans pratiquants ou pas (ces derniers sont, encore, en grand nombre dans les quartiers), ont accueilli sinon avec joie, au moins avec un certain soulagement, l’idée d’édification d’un espace de culte qui contienne l’ensemble des fidèles pour la prière du vendredi, celle qui compte la plus grosse affluence.

Rachid, 22 ans est content mais réservé : « Ça n’est pas normal de suivre le prêche dehors, à l’extérieur de la salle de prière. Concernant l’endroit prévu pour remplacer le dojo de Belle fontaine, je pense qu’il n’est pas du tout judicieux. C’est déjà le casse-tête pour circuler et se garer quand il y a affluence au Géant Casino. Le terrain le plus adapté y compris pour ceux qui n’habitent pas à proximité serait à la place de l’ancien Midifac ».

Pour Julie, qui réside à Reynerie depuis 23 ans, « tout le monde a le droit d’avoir son lieu de culte décent ». Djillali, ancien éducateur de rue : « Un lieu de culte correct, c’est bien, c’est même normal. Des équipements sportifs et culturels c’est bie n aussi dans les quartiers. Et ceux où l’on veut ériger des mosquées en manquent cruellement ». Mikia déplore « la carence de structures (piscine, cinéma, maison de jeunes…), qu’une mosquée ne va pas endiguer. Kader lui est p our un édifice qui ne soit pas un enjeu éléctoral : « A construire une mosquée, autant qu’elle présente tous les aspects qui sont inhérents à la religion musulmane, avec les personnes compétentes pour diriger les services, religieux et aussi culturels. Le projet prévu ne répond qu’à un problème de places ».

Recueilli par Krim Khetah


PROJET. L’EXIGUÏTÉ DU TERRAIN FAIT DÉJÀ CRAINDRE POUR LE STATIONNEMENT.

Mosquée du Mirail : jusqu’à 2.000 fidèles
C’est un petit terrain diffus à l’angle du chemin de Lestang et de l’impasse Henri- Ramet. La future mosquée, dont le dossier de permis de construire est en cours, sera un bâtiment d’architecture modeste, simple. Pas de minaret ni d’architecture traditionnelle.

L’intérieur comptera plusieurs salles de prière, une salle d’exposition de l’art musulman ainsi qu’une bibliothèque religieuse. La future mosquée qui pourrait accueillir jusqu’à 2.000 fidèles dans ses murs devrait ouvrir ses portes en 2006-2007.

Elle sera bâtie par les fidèles eux-mêmes. Une souscription a été passée. Les fonds nécessaires pour acheter le terrain ont été réunis grâce notamment à la vente des anciens locaux du Dojo faisant office de mosquée, sur la dalle. La ville de Toulouse a racheté les locaux à l’ACCIF, promis à la destruction dans le cadre de la zone d’activités de Bellefontaine.

Si la création de la future mosquée est très attendue par les musulmans du Mirail, bon nombre d’entre eux émettent déjà des réserves quant aux possibilités de stationnement et de circulation dans cette zone très enclavée, derrière le centre commercial de Basso-Cambo.

V. S.


3 QUESTIONS À

Mamadou Daffé, l’imam du Mirail
Chargé de recherche au CNRS, Mamadou Daffé est l’imam du Mirail et le président de l’Association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF).

Que signifie pour vous la création d’un lieu de culte au Mirail ?
C’est un signe très fort d’intégration et de visibilité. De voir où les musulmans prient. Cela correspond aussi à une réalité. Les musulmans de Toulouse sont des citoyens établis, qui ont choisi de vivre ici. Cela évitera des lieux de prière qui n’étaient pas dignes de ce nom

Qu’attendez-vous de cette future mosquée du Mirail ?
Surtout un côté pratique. Quelque chose de simple. Et de la proximité pour les fidèles. La future mosquée sera vraiment au cœur du quartier. C’est très positif pour nous.

N’auriez-vous pas préféré une Grande mosquée à Toulouse ?
La mosquée d’Empalot et la mosquée du Mirail sont très complémentaires. Les musulmans du Mirail ne sont pas ceux qui fréquentent la mosquée d’Empalot. Au Mirail, nous avons aussi beaucoup de jeunes et des jeunes qui prient en français. A Empalot, l’imam prêche en arabe. C’est aussi la mosquée la plus proche du centre ville. Il n’y a aucune compétition entre ces deux lieux de culte.

V. S.

 


<img src= »http://www.rael.free.fr/aspiration/empalot/mosquee2_toulouse.gif &raquo; border= »0″ width= »194″ height= »441″ alt= »LA DEPECHE DU MIDI, vendredi 16 août 2004, TOULOUSE, Deux projets de mosquées
II n’y aura pas de grande mos±uée à Toulouse, mais par contre deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail, porté par l’ACCIF (Association culturelle et cultu²elle islamique de France) et l’autre à Empalot, poussé par l’imam du quartier.
La mairie de Toulouse a donné son feu vert : « nous avons vendu les terrains au prix des domaines à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la com­unauté musulmane est im°ortante et ils viendront rem°lacer les salles de prière inadaptées », a confirmé le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. »>

LA DEPECHE DU MIDI
vendredi 16 août 2004

 
TOULOUSE
 
Deux projets de mosquées
 
II n’y aura pas de grande mos­quée à Toulouse, mais par contre deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail, porté par l’ACCIF (Association culturelle et cultu­relle islamique de France) et l’autre à Empalot, poussé par l’imam du quartier.
La mairie de Toulouse a donné son feu vert : « nous avons vendu les terrains au prix des domaines à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la com­munauté musulmane est im­portante et ils viendront remplacer les salles de prière inadaptées », a confirmé le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

 



France-Echos.com Janvier 2005

Construction imminente d’un « centre cultuel » musulman

Construction imminente d’un « centre cultuel » musulman, future mosquée, future « école » coranique, pouvant accueillir 2000 personnes, dans la boucle où la rue Jean Lebas fait demi-tour et change de nom pour devenir la rue des Mouettes. Les autorisations ont été données pour cette construction de six étages avec minaret alors que la mairie a toujours refusé des autorisations de surélévations de quelques centimètres pour plusieurs pavillons de la rue Jean Lebas.

plan de toulouse, fond de la rue Jean Lebas et angle de la rue des Mouettes
permis de construire de la mosquée d'empalot
emplacement de la future mosquée d'empalot

Cette construction pouvant accueillir du public est enclavée : il n’y a aucun accès autre que les rues Lebas et des mouettes. De part et d’autre il y a des habitations et le tout est dans une boucle du périphérique de Toulouse. S’il y avait le feu, ou une explosion, les secours auraient du mal à venir, comme cela s’est déjà vu lors de l’explosion de l’usine AZF ainsi que lors de l’explosion des deux maisons rue Jean Lebas due au réseau de gaz (et qui avait provoqué la fermeture du périphérique).
De plus, il n’y a pas de place de parkings or, déjà, à chaque match au Stadium tout proche, il est impossible de circuler ou de se garer.
Le permis de construire a été délivré alors que manifestement cet emplacement est totalement inapproprié tout comme l’était le précédent emplacement de Pech David où le manque de places de parking avait provoqué le rejet du permis.

 


Reportage sur le projet de mosquée du Quartier d’empalot à Toulouse.

France3 (www.france3.fr), Région Sud, édition locale Toulouse, journal 19-20 du mardi 22 Février 2005.

La bande son du reportage :
Ecouter
mp3 – 202 Ko
.

projet de mosquée à empalotUn projet de mosquée contesté dans le quartier d’Empalot.

Aujourdhui il sont une cinquantaine à se recueillir mais pour la grande prière du vendredi plus d’un millier de musulmans se retrouvent dans cet ancien garage à vélo, des fidèles si nombreux qu’ils doivent rester dehors. Depuis 2003 un projet de mosquée est donc à l’étude. Les musulmans du quartier viennent d’obtenir le permis de construire.

mohamed Tatai, imam de la mosquée d'empalotMohamed Tatai, imam de la mosquée d’empalot :

« Ya nin a taj ila elf aou al fou mi tin … (début de traduction simultanée en voix off) ce projet va être supporté par 1000 à 1200 fidèles. Chacun va apporter une contribution environ de 90 euros par mois sur trois ans. La construction est estimée à quatre millions et demi d’euros, les dons des fidèles devraient donc suffire à financer le projet, si dieu le veut. (fin de traduction simultanée en voix off) … a dil at talaf salaouat li i a moud ta oum ad al machoura fil bina inch ala. »

projet de mosquée à empalot

C’est sur ce terrain vendu par la mairie à vingt mètres de la rocade que sera érigé le bâtiment : salle de prière, bibliothèque, école de langue arabe, sur trois étages avec un minaret à vingt deux mètres. Mais en découvrant ce projet des riverains ont déposé un recours devant le tribunal administratif pour annuler le permis de construire, estimant que le lieu était mal choisi, argument repris par ailleurs par des socialistes.

Patrick pignard, conseiller général socialiste d'EmpalotPatrick pignard, conseiller général socialiste d’Empalot :

« Ce genre de lieu de culte religieux devrait être plus au centre d’Empalot et à proximité des transports en communn, et entre autre de la future station de métro, et je crois que cela serait beaucoup plus pratique pour tous. »

Philippe Dufetelle, maire de quartier :Philippe Dufetelle, maire de quartier :

« Les gens viendront à pied. Nous sommes à trois minutes de la place du centre commercial d’Empalot. Nous sommes à cinq minutes à pied de la nouvelle station de métro et en plus vous avez l’arrivée du bus 38. L’ensemble de l’espace public sera aménagé. »

L’association musulmane qui porte le projet espère ouvrir la mosquée en 2007 et souhaite que d’ici là toutes les appréhensions seront dissipées.

 



La Dépêche du Midi Mercredi 23 février 2005

POLÉMIQUE. VOISINAGE . CERTAINS HABITANTS D’EMPALOT CRAIGNENT QUE LE LIEU DE CULTE MUSULMAN EN PROJET NE TROUBLE LA TRANQUILLITÉ DE LEUR CADRE DE VIE.

Toulouse : le sursaut des voisins
de la future mosquée

On prend les mêmes arguments et on repart.
Deux ans et demi après le refus de la mairie de Toulouse
d’accorder le permis de construire de la grande mosquée de
Pech David, pour cause de manque de place de stationnement aux
abords de l’édifice, c’est désormais au tour des riverains des
rues des Mouettes et Jean-Lebas d’agiter le spectre du
stationnement anarchique, pour s’opposer à la construction de
la future mosquée d’Empalot. Ils viennent de déposer un
recours devant le tribunal administratif, pour obtenir
l’annulation du permis de construire (lire la Dépêche du 25
février). Mais en dépit de cette procédure qui suspend le
projet jusqu’à la décision des juges, le dossier porté par le
cercle du dialogue civilisationnel (CDC), semble bien
engagé.

LIEU DE CULTE CONVENABLE

Car, outre un permis de construire en bonne et
due forme, le projet bénéficie depuis deux ans de la triple
onction de la grande mosquée de Paris, de la mairie de
Toulouse, et de la communauté musulmane d’Empalot. En janvier
2003, Dalil Boubakeur, Philippe Douste Blazy, Jean-Luc Moudenc
et Mohamed Tataï ont en effet donné leur accord à la vente des
1304m2 du petit terrain municipal de la rue des Mouettes pour
que le CDC puisse enfin faire construire un vrai lieu de culte
.

L’affaire a suivi son cours administratif normal
jusqu’à ce que les riverains découvrent début novembre le
panneau de chantier annonçant le démarrage des travaux.
« Nous n’avons même pas été prévenus de l’ampleur du
projet. Cela va attirer du monde et de la circulation dans un
endroit trop petit pour implanter un édifice public de cette
importance », s’inquiète un des voisins en prenant soin
de couper court à toute ambiguïté à caractère raciste dans son
propos. « La construction d’un stade aurait suscité le
même refus de notre part ».

Au Capitole, Philippe Duffetelle, ne cache pas
sa satisfaction de voir enfin les Musulmans dotés « d’un
lieu de culte digne de ce nom » . Le maire délégué
d’Empalot s’étonne en revanche qu’une poignée de riverain ne
découvrent que maintenant un projet vieux de deux ans. Les
premiers intéressés affichent de leur côté une tranquille
sérénité. « Le discours des riverains, c’est le discours
que vous entendez partout dès qu’il est question de créer un
lieu public », rassure Mohamed Tataï. Quant aux éventuels
problèmes de stationnement, l’imam du quartier les juge
hautement improbables : « certains vendredis,
jusqu’à 1500 fidèles viennent prier dans la salle située au
cœur du quartier, et cela n’a jamais provoqué le moindre
embouteillage. Car l’essentiel des fidèles sont des gens
d’Empalot ou bien des personnes âgées et des étudiants qui
n’ont pas de voiture. D’autant plus que la future mosquée qui
est située au terminus du 38, et à quelques centaines de
mètres du parking de la place commerciale sera desservie par
le métro. » Des arguments que les riverains, arc-boutés
sur le rejet du bâtiment de 20 mètres de haut qu’ils craignent
de voir ériger aux portes de leurs jardins ne veulent pas
entendre.

Salles de prière et centre social

Le minaret de la future mosquée dessinée par
l’architecte unionais Christian Barthe culminera à 22 mètres
du sol. L’édifice qui sera implanté sur un petit terrain de
1304 m2 enclavé entre la rue des mouettes, la rue Jean-Lebas
et la rocade. L’édifice qui comptera en tout 2111 m2 au sol
sera bâti sur trois niveaux. Il comportera deux salles de
prières au rez-de-chaussée et au premier étage. La salle du
rez-de-chaussée sera dotée d’une mezzanine réservée aux
femmes
. Le 3e étage abritera un espace social où seront
notamment dispensés des cours de soutient scolaire, d’Arabe et
d’alphabétisation
.

 


Article du journal d’information satirique Toulousain « Satiricon »

Lou journal des mémés qui aiment la castagne, N°35, mars 2005 : La mairie trouve un terrain, une mosquée nait à Empalot : page 8.

Imammamia !
satiricon, Lou journal des mémés qui aiment la castagne
L’islam se modernise, on ne dit plus : prière du vendredi mais : one imam show

Bal mosquée à Empalot

L’imam Tataït se fait offrir un terrain par la ville et donne une mosquée au conseil
français du culte musulman.

NOUS SOMMES EN JANVIER 2003.

La scène se passe dans le salon rouge de la Mairie de Toulouse. Dalil Boubakeur, recteur de
la grande mosquée de Paris, président auto proclamé du Conseil Français du Culte Musulman et monsieur « bons offices » des relations franco algériennes, est reçu en grandes pompes
par son « ami » Philippe Douste Blazy. La démocratie locale selon le conseil français du culte musulman : une marianne avec un voile sur les yeuxAvec eux ce jour-là, il y a aussi Mohamed Tataït, imam
du quartier d’Empalot un peu coincé dans son costume sombre, et Jean-Luc Moudenc, à
l’époque « simple » adjoint chargé de l’urbanisme.

De Al Azhar à Pech David

L’objet de cette rencontre plénipotentiaire est important : il s’agit de trouver au plus vite un
terrain de rechange pour le projet de mosquée de l’imam Tataït, qui vient de se voir refuser sa
demande de permis de construire sur les coteaux de Pech David.

Agé de quarante ans, Mohamed Tataït n’a pas l’habitude qu’on lui refuse quelque chose, il est
né en Algérie au sein d’une grande famille de muftis. Diplômé de la prestigieuse université
berceau des « Frères Musulmans », Al Azhar du Caire en Egypte
, auteur de plusieurs
ouvrages théologiques. « Incontestablement un vrai savant de l’Islam, dont on ne discute pas
l’autorité »
explique l’un de ses proches.

En 1985, il est détaché en France par le ministère algérien des affaires religieuses et prend
son premier poste d’imam itinérant à la Grande mosquée de Paris, dirigée par
l’incontournable Dalil Boubakeur. Puis il est envoyé successivement à Strasbourg, Annecy,
Marseille, pour se poser à Toulouse en 1991.

Autoritaire et solo

Il s’y installe comme imam de la mosquée El Nour, un ancien garage à vélos au pied de
l’une des barres de la cité d’Empalot, fréquenté par les « anciens », et transformé en
mosquée à l’époque de Baudis père. Fort de sa filiation et de son parcours, Mohamed
Tataït décide d’être celui qui donnera enfin aux musulmans toulousains « une grande
mosquée digne de ce nom ». Sur le principe, tous les responsables cultuels et
associatifs de la communauté musulmane toulousaine sont d’accord. Très vite cependant, c’est le style « autoritaire et perso » de l’imam d’Empalot qui ne fait pas
l’unanimité…

En solo, sans rien demander à personne, il lance une collecte auprès des fidèles, et achète un
terrain sur les coteaux de Pech David (213.000 euros). En février 2001, il dépose une
demande de permis de construire pour une mosquée de 1500 m2. Refusée ! Officiellement, à
cause du nombre de places de parking jugé insuffisant par la commission technique.
Officieusement, l’imam d’Empalot « inquiète un peu » les responsables préfectoraux et
municipaux chargés du dossier, en l’occurrence Jean-Luc Moudenc: l’homme, malgré quinze
ans passés en France, ne s’exprime qu’en arabe et en présence d’un traducteur. D’autre part, on
ne connaît ni l’origine ni la gestion des fonds collectés ayant permis l’achat du terrain de Pech
David par le Cercle du Dialogue Civilisationnel, l’association qu’il préside. Mohamed Tataït
se tourne alors vers son ancien mentor, Dalil Boubakeur, qui organise la réunion au sommet
dans le salon rouge du Capitole.

En tant qu'imam n'oubliez pas d'appele à voter Douste-Blazy 5 fois par jour...Douste supervise

Comme dans toute bonne négociation, chacun doit trouver son compte. Exit le traducteur.
Depuis sa première rencontre avec Jean Luc Moudenc, Mohamed Tataït a fait de gros
progrès en français grâce à la méthode Assimil. Les angles s’arrondissent. Sous les ors du
Capitole toulousain, Dalil Boubakeur se porte garant de l’imam. « L’inquiétude » n’a plus lieu
d’être. Dans la foulée, Jean-Luc Moudenc est chargé par Douste de trouver le terrain
approprié dans le quartier d’Empalot. Aussitôt dit, aussitôt fait : Jean Luc Moudenc embarque
Mohamed Tataït dans sa voiture pour lui montrer le bon spot. Ce sera en lieu et place de
l’ancien terminus du 38.

La mairie s’engage à le vendre à prix coûtant, et même à racheter une parcelle à l’État, le tout
pour la somme symbolique de 20.000 euros, une bouchée de pain.
Fort de ce soutien, Mohamed Tataït dépose un nouveau permis de construire, immédiatement accepté. Devenu
ministre entre-temps, Philippe Douste Blazy supervise par courrier les différentes étapes des
commissions techniques, et Jean Luc Moudenc, devenu maire, contresigne.

Des fonds obscurs

À l’arrivée, tout le monde est content et peut compter les voix
engrangées grâce à la future mosquée d’Empalot. Il faut savoir
qu’avec ses 874 m2 de salles de prière, la nouvelle mosquée de l’imam Tataït aura droit
à quinze délégués au Conseil Régional du Culte Musulman de Midi-Pyrénées. Dans cette
instance représentative dépendante du Conseil Français du Culte Musulman, la place de la
grande mosquée de Paris sera alors considérablement renforcée. C’est vital pour Dalil Boubakeur, dont la position prédominante fait l’objet de nombreuses critiques au niveau
national.

À la mairie de Toulouse, on oublie la question de l’origine des fonds (la construction de la
mosquée d’Empalot est estimée à 4.5 millions d’euros) et ce, malgré la récente circulaire de
Dominique de Villepin, insistant sur la « transparence ». Sous couvert d’anonymat, l’un des
élus du Conseil Régional du Culte Musulman avance l’hypothèse suivante : « On peut tout à
fait estimer que la mosquée de Paris participe au financement de la mosquée d’Empalot, via
la taxe sur la viande hallal »
.

Pour la mairie de Toulouse, qui pense déjà aux prochaines élections municipales de 2008,
l’affaire est réglée : « le plus important est de prendre en compte la demande légitime des
3000 musulmans du quartier d’Empalot »
.

Le ton n’est pas le même du côté du Conseil Régional du Culte Musulman, dont l’une des
taches principales est justement de superviser la construction des mosquées : « On a vraiment
le sentiment de servir uniquement d’alibi »
conclut l’un de ses responsables en contact
permanent avec la Préfecture.

Hassan SURE et Eva ZELINE

 



La Dépêche du Midi 21/04/2005

EMPALOT. UN LIEU POUR LE CULTE MUSULMAN EN REMPLACEMENT DE L’ACTUEL LOCAL DE PRIÈRE.

La première pierre de la mosquée sera bientôt posée

La pose de la première pierre de la future mosquée d’Empalot aura lieu le 28 avril. Après le refus de construction de la grande mosquée de Toulouse sur un site de Pech David, en raison du manque d’emplacement pour le parking, la municipalité a attribué à l’association le Cercle de Dialogue Civilisationnel (CDC) un terrain de 1304 m², situé en bout des rues Jean Lebas et des Mouettes à Empalot. Il sera consacré à la construction de la mosquée d’Empalot, en remplacement du local qui fait office de lieu de prière actuellement.

Les riverains des rues en question se sont insurgés contre la construction d’un lieu accueillant un public aussi important, en raison notamment de la proximité des habitations et avec pour argument les problèmes de stationnement. Les griefs tenaient aussi au manque d’espaces verts, mais surtout à l’absence de concertation avec les habitants de la part de la mairie.

En attendant la réponse au recours contentieux déposé en janvier dernier, les riverains ont déposé un référé-suspension le 25 mars, pour essayer de retarder le début des travaux.

Pour sa part, le CDC a réalisé un sondage auprès des habitants des immeubles avoisinant l’actuel lieu de prière situé rue de Cannes, en excluant les habitants d’origine arabo-musulmane pour s’assurer de la neutralité des avis émis. Le dépouillement fait ressortir soit une indifférence à l’égard de ce lieu de prière, soit une satisfaction liée au probable effet dissuasif de ce voisinage sur les jeunes délinquants.

Une partie des avis montre aussi que certains ressentent le désagrément de devoir entendre la prière à l’extérieur du local.

Pour Taïtaï Mohamed, immam et présidant du CDC, cela serait dû au fait que le local en question est trop petit pour le nombre de fidèles et inapproprié à sa fonction actuelle.

Par ailleurs, au cours des journées portes ouvertes organisées le mois dernier par le CDC, riverains et porteurs du projet sont tombés d’accord sur le fait que le terrain n’était pas très valorisant pour un lieu de culte.

Outre les sponsors potentiels et la vente du site de Pech-David, le CDC en appelle pour la réalisation du projet à la générosité des fidèles qui voudraient contribuer à réunir 3240 euros sur trois ans (coût de la réalisation globale pour1,5m² ). L’estimation globale du coût du projet est de 4.200.000 euros, comprenant les travaux de sculpture sur bois et plâtre, ainsi que la verrerie de la mosquée.

Amina Hafsi

 

 



La Dépêche du Midi 28/04/2005

CULTE. LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE D’EMPALOT AURA SON LIEU DE CULTE, DONT LA PREMIÈRE PIERRE SERA POSÉE CE MATIN

La mosquée sort de terre à Empalot

La première pierre de la mosquée d’Empalot sera posée ce matin, à 10 h 15, en présence de nombreuses personnalités, dont Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris. Ce sera le début de la réalisation d’un vieux rêve pour la communauté musulmane qui se réunit actuellement dans une salle de prière du quartier, rue de Cannes. « Une salle inadaptée », note Mohamed Tataï, imam et président du Cercle du Dialogue Civilisationnel (CDC), instigateur du projet. Car, rappelle-t-il, « la prière du vendredi attire jusqu’à 1 500 ou 2000 personnes. »

Un premier projet de mosquée sur les coteaux de Pech David n’avait pu être mené à bien, la mairie n’ayant pas accordé le permis de construire faute de places de stationnement en nombre suffisant. Mais, cette fois, le projet a été accepté sur un terrain de 1 304 m2 à l’angle des rues des Mouettes et Jean-Lebas, que la municipalité a vendu au CDC. L’édifice devrait être bâti d’ici trois ans (2 100 m2 et 22 m de haut). Sur trois niveaux, avec deux salles de prière et une mezzanine réservée aux femmes. Un espace d’activités sociales (cours d’alphabétisation, soutien scolaire, etc.) est également prévu.

Le financement du lieu de culte, d’un coût total de 4,2 millions d’euros, sera pris en charge par le CDC, grâce à la vente du terrain que possède l’association à Pech-David, mais surtout à la communauté musulmane auprès de laquelle il a lancé un appel à la générosité.

Si le projet semble convenir à l’ensemble des politiques (ils seront présents ou représentés ce matin), les riverains du chantier ont, eux, déposé un référé-suspension pour s’opposer au permis de construire de la mosquée, qui selon eux drainera une population trop importante, de tout Toulouse, et générera des problèmes de stationnement. « L’édifice aurait mérité un site plus valorisant, et surtout moins collé aux maisons », précisent-ils.

Michel Baglin

 


Reportage sur la pose de la première pierre de la mosquée du Quartier d’empalot à Toulouse.

France3 (www.france3.fr), Région Sud, édition locale Toulouse, journal 19-20 du jeudi 28 avril 2005.

Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse, pose la la première pierre de la mosquée du Quartier d'empalot à Toulouse

La bande son du reportage :
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.

femmes voilée, quartier d'Empalot, Toulouseiou-iou-iou-iou-iou…

Quarante ans que la communauté musulmane du quartier d’Empalot attendait sa mosquée. La pose de la première pierre est certes symbolique mais dans quelques mois l’édifice ressemblera à ça :

maquette de la mosquée du quartier d'Empalot, toulouse, vue de facemaquette de la mosquée du quartier d'Empalot, toulouse, vue arrière
deux minarets de 24 m de haut, un complexe de 2100 m2 de briques roses entièrement destiné au culte musulman et à l’enseignement coranique.

Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse, promoteur de la mosquée d'empalotJean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse :

« La plupart des habitants d’Empalot sont, comme moi, choqués que, aujourdhui, les musulmans d’Empalot, tous les vendredis, parce qu’ils n’ont pas de local adapté, envahissent les rues et qu’il y ait des centaines de personnes en train de faire la prière dans les rues d’Empalot. Il faut favoriser un islam modéré, respectueux de la république, respectueux de la laïcité, et c’est ce projet là qui voit le jour à Empalot. »
[ Note du webmaster : Oui monsieur le maire, comme vous le dites vous même, les musulmans envahissent. Et comment appelle-t-on des gens qui envahissent quelque chose ? On appelle de telles personnes des envahisseurs, la définition de ce terme étant (Larousse 2005 page 419) ENVAHISSEUR n.m. Personne, peuple qui envahit un territoire, un autre pays, etc… ]

Bouabdellah Ghoulamellah, ministre Algérien des affaires religieusesLe ministre Algérien des affaires religieuses et Dalil Boubakeur, le président du Conseil Français du Culte Musulman, ont fait le déplacement pour l’occasion.

Baptisée mosquée Ennour, lumière en arabe, la construction coutera la bagatelle de 4,5 millions d’euros, financés par les membres de l’association du Cercle du Dialogue Civilisationnel.

<img src= »http://www.rael.free.fr/aspiration/empalot/1p_plaque.jpg &raquo; border= »0″ width= »533″ height= »384″ alt= »MOSQUEE ENNOUR
EN CE JOUR, LE 28 AVRIL 2005,
ONT PARTICIPE A LA POSE DE LA PREMIERE PIERRE
MONSIEUR Jean-Luc MOUDENC
MAIRE DE TOULOUSE
MONSIEUR LE DOCTEUR Bouabdellah GHOULAMELLAH
MINSTRE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ALGERIEN
MONSIEU LE DOCTEUR Dalil BOUBAKEUR
PRESIDENT DU C.F.C.M.
RECTEUR DE LA MOSQUEE DE PARIS »>

 


Dimanche 24 Juillet 2005
2100 m² avec vue sur La Mecque
Quarante ans que des milliers de musulmans toulousains attendaient leur mosquée. D’ici à la fin 2006, un minaret et une coupole culmineront à 24 mètres de haut dans le quartier d’Empalot. C’est sur un terrain vendu par la mairie que sera érigé l’édifice de briques roses dessiné par l’architecte unionais Christian Barthe. Bâti sur trois niveaux pour accueillir 1900 fidèles, la future mosquée Ennour (la Lumière) comptera deux salles de prières, une mezzanine réservée aux femmes, une bibliothèque, ainsi qu’une école de langue arabe. Sa construction, estimée à 4,2 millions d’euros, est totalement financée par le Cercle du dialogue civilisationnel de l’imam Mohamed Tataït. Réputée proche des Algériens de la Grande mosquée de Paris, la première mosquée de Toulouse devra vite apprendre à cohabiter avec un Conseil régional du culte musulman acquis depuis 2003 à la Fédération nationale des musulmans de France, proche du Maroc

 


L’imam Mohamed Tataï victime d’une agression

Journal Régional France3 Midi-pyrénées, 19 décembre 2005

La bande son du reportage :
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mp3 – 36 Ko
.

imam mohamed tataiL’imam de la mosquée du quartier d’Empalot a été agressé hier par un homme seul. Mohamed Tataï souffre de plusieurs fractures au nez et à la main ainsi que de contusions au visage. Son agresseur est intervenu pendant que l’imam dispensait des cours à de jeunes musulman du quartier. L’homme qui a été identifié à tout de même réussi à prendre la fuite.
jeunes toulousains
[Note : l’homme a été identifié, alors pourquoi donc ne pas donner son nom ? Ni les raisons de son geste ? S’il s’agissait d’un toulousain bien blanc, parions que les journalistes en auraient fait tout un plat, mais là, rien. On peut logiquement en déduire qu’il s’agissait donc d’un adepte de la religion « pacifique et tolérante ». Comme on peut le voir, l’islam est une religion qui répand « la paix et la tolérance » partout où elle s’installe…]

 



La Dépêche du Midi 20/12/2005

AGRESSION. LUNETTE CASSÉE, ŒIL
BLESSÉ, DOIGT FRACTURÉ… MOHAMED TATAI DOIT SE REPOSER ET A PORTÉ
PLAINTE.

L’imam d’Empalot tabassé devant la mosquée


Les lunettes ont été changées mais
l’œil gauche, victime d’une importante hémorragie, et un doigt cassé tenu
fermement par un pansement montre la violence de l’altercation. Imam de la
mosquée « Ennour » d’Empalot, Mohamed Tatai a été agressé samedi
après-midi. Les légistes lui ont donné six jours d’arrêt. Il doit se
reposer. Cela le fait sourire. Lui pense déjà à la grande prière de
vendredi pour rassurer et calmer ses fidèles. « J’ai confiance dans la
justice. C’est à elle de s’occuper de ce problème », répète-t-il. Samedi,
après plusieurs altercations successives, il a été frappé par un homme
alors qu’il assurait des cours à la mosquée. Un acte qu’il juge «
prémédité ». « Cet homme, une personnalité sans doute déséquilibrée mais
peut-être aussi manipulée, voulait les clefs de la mosquée. Ce n’est pas
envisageable. Nous refusons toute gestion politisée de la mosquée »,
prévient l’iman, très attentif alors que le projet de la grande mosquée
d’Empalot se précise. « Le coup qui ne tue pas donne de la force, ajoute
Mohamed Tatai. Cette agression renforce notre voie de modération et de
persévérance ». Hier il a déposé plainte.

 



La Dépêche du Midi 26/12/2005

AGRESSION. APRÈS LA PLAINTE
DÉPOSÉE EN DÉBUT DE SEMAINE, L’ENQUÊTE DE POLICE EST ALLÉE TRÈS
VITE.

L’homme qui a frappé l’imam d’Empalot dort
en prison

Sans emploi, sans toit, sans papier…
Le quotidien d’un Algérien de 27 ans, interpellé la semaine dernière,
n’était pas facile. Sous le coup d’une décision d’expulsion prise en
région parisienne, il était recherché à Toulouse depuis le dépôt d’une
plainte de l’imam d’Empalot. Ce dernier avait été violemment agressé par
le suspect voilà dix jours. Des coups qui avaient provoqué une émotion
légitime dans la communauté musulmane. Mohamed Tataï avait appelé au
calme, disant sa confiance « dans la justice » pour régler cette affaire.
Les policiers sont allés vite et la justice n’a pas traîné non plus.
Présenté en comparution immédiate vendredi, l’agresseur a difficilement
admis ses erreurs. « Vous vouliez régir la mosquée à la place de l’imam »,
a avancé le président Saint-Ramon. Pas de réponse mais le prévenu a fait
comprendre que les horaires du lieu de culte, et sa fermeture nocturne, ne
lui convenaient pas. « Il a confondu mosquée et centre social », a admis
son avocate Me Ouddiz-Nakache.Condamné à 4 mois de prison et 500 €
d’amende, il dort en prison et sera sans doute expulsé à sa sortie de
maison d’arrêt. J.C.

 



La Dépêche du Midi 17/08/2006

UN SITE WEB S’EN PREND AUX ÉLUS FAVORABLES AUX PROJETS DE CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À MURET ET TOULOUSE.

 



Associated Press le 17/08/2006 16h41

Plainte de la mairie du Muret contre un site raciste

 



Le Nouvel Observateur Jeudi 17.08.06 | 17:58

Plainte de la mairie du Muret
contre france-echos.com

 



La Dépêche du Midi 18/08/2006

Racistes sur internet: J.-L. Moudenc réagit

 



26 septembre 2006

Démarrage du chantier

Maître d’oeuvre :
Sarl Arcos, 23 b Chemin de la Violette, 31240 L’ UNION
panneau de permis de construire de la mosquée d'empalot avec  la liste des entreprises participantes
Réalisation :
INGEDOC, 152 rue du juncassa, ZAC de GAROSSOS, 31700 BEAUZELLE
NORISKO construction, 29 av Jean François Champollion 31100 TOULOUSE
Prévent I.S.T, 73 rue des Genets, 31860 LABARTHE SUR LEZE
GTM construction, 90 route de Seysses, 31081 TOULOUSE
chiffrage GTM du gros oeuvres pour la mosquée de Toulouse Empalot
[source]

emplacement de la future mosquée d'empalot
emplacement de la future mosquée d'empalot, chantier
Avant le début des travaux / Après démarrage du chantier

vue panoramique du chantier
Agrandir

Le chantier vu depuis la zone verte de Pech David
Le chantier vu depuis le sentier de la zone verte de Pech David

 



tract musulman non daté, reçu le 05 octobre 2006

Le projet de la grande mosquée de Toulouse est en danger

Le projet de la grande mosquée de Toulouse est en danger
Pages : 1 2 3 4

 



La Dépêche du Midi 23/11/2006

LOISIRS. LE CASINO DU RAMIER
OUVRIRA EN AOÛT 2007, AVEC UN THÉÂTRE DE 1 200 PLACES ET TROIS
RESTOS DONT UN FOUQUET’S, EN BORDURE DE ROCADE.

Casino : les jeux seront faits en août

C’est un casino nouvelle génération qui va naître
ici ». David Parré, directeur de l’établissement en construction sur l’île
du Ramier ne cache pas les espoirs placés par son groupe
(Lucien-Barrière), un des deux casinotiers leaders en Europe, dans le
futur temple du jeu et du loisir toulousain. Après Lyon et Bordeaux,
Toulouse fait partie de la nouvelle race de casinos autorisés dans les
agglomérations de plus de 500 000 habitants. David Parré espère bien avoir
l’autorisation d’exploiter, à terme, 600 machines à sous sur ce site,
entre périphérique sud et Garonne, sur les ruines de l’école de chimie
détruite par AZF.

proximité de la mosquée et du casino, empalot, Toulouse

Ambition architecturale et d’intégration au site aussi,
illustrée par les plans présentés par l’architecte toulousain Gérard Huet
(cabinet Cardète et Huet, associé au Parisien Jean-Michel Wilmotte) lors
d’une visite du chantier, hier : « Nous avons dû nous adapter aux
contraintes de l’île, à l’inondabilité, à l’adossement à la rocade, ce qui
donne ce bâtiment sur pilotis, un peu en lévitation au-dessus du sol, où
la présence de l’eau est rappelée par de vastes bassins qui sépareront
l’entrée des parkings paysagés intégrés aux espaces verts. Un bâtiment
ouvert au nord, avec de larges espaces vitrées donnant sur les arbres et
sur le fleuve, et fermé au sud, avec une grande paroi de béton pour éviter
les nuisances de la rocade ». L’architecte s’est inspiré d’un voyage à Las
Vegas et des conseils d’un spécialiste américain du groupe Barrière,
notamment pour aménager l’espace et la circulation intérieurs du futur
fleuron du casinotier. La décoration sera signée par Pascal Desprez, mari
de Mireille Darc, qui a déjà réalisé l’aménagement du provisoire de la
Cépière. Une architecture plutôt en rupture avec la tradition des
prestigieux casinos très XIXe siècle du groupe (Enghien, Deauville,
Trouville), illustrée par des matériaux couvrants clairs et modernes : alu
thermo laqué de couleur cuivre ou brique allié au verre pour « un bâtiment
qui réverbère et irradie », selon l’architecte. En bordure de rocade, où
passent quelque 120 000 véhicules/jour, le casino sera facile à
repérer.


Les accès à l’île du Ramier devraient être améliorés (la
mairie a déjà programmé la réfection de la passerelle de la Poudrerie). Il
ne resterait plus qu’à prévoir le prolongement du tramway des Arènes vers
le Stadium et le Parc des Expos, avec connexion au métro à Empalot et
desserte du futur Cancéropôle, pour consacrer la future île aux loisirs du
Ramier. Déjà une autre histoire.


Philippe Emery

Un temple de verre et de béton sur pilotis au cœur
d’un écrin vert

Le casino, c’est un
chantier de 70 M d’€, 110 ouvriers et 25 cadres
travaillent sur le chantier (250 au printemps 2007),5 ha de
terrain, 14 300 m2 aménagés sur 3
niveaux,22 m de hauteur maxi , 105 m de long et 75
m de profondeur, construit sur pilotis à 3 m au-dessus
du sol, sur 360 pieux de 12 m de profondeur, avec 100
poteaux, 3 ascenseurs panoramiques, 8 escalators,
19 escaliers;650 places de parking,10
emplacements bus; plus de 600 plantations, dont 276 saules
blancs; 3 bars et 3 restaurants; une salle de
spectacle de 1 200 places (500 pour les
dîners-spectacles) 150 représentation/an; 200 à 300 machines
à sous à l’ouverture en août 2007,600 à terme; 250
emplois en 2007, 400 à terme. Il fonctionnera de 10 à 4
heures du matin, 365 jours/an.

 



25 novembre 2006

Avancement du chantier

chantier de la future mosquée d'empalot au 25 novembre 2006

vue panoramique du chantier au 25 novembre 2006
Agrandir

Le chantier vu depuis la zone verte de Pech David au 25 novembre 2006
Le chantier vu depuis le sentier de la zone verte de Pech David

 



La Dépêche du Midi 11/12/2006

Première « information » dans la presse locale concernant le démarrage du chantier alors que les travaux ont débutés en septembre 2006, juste avant expiration du délai de deux ans à partir de l’obtention du permis de construire (8 novembre 2004)… au moment où le professeur REDEKER de Saint Orens De Gameville (à quelques kilomètres seulement du chantier) a été condamné à mort par les musulmans.

Contournez les difficultés

1.- Rue Edouard-Dulaurier.-En raison de travaux, la ciculation et le stationnement sont interdits aujourd’hui, de 9 heures à 16 heures, dans la section rue Saint-Germier-rue de la Balance.
2.-Rue de la Madeleine.- La circulation et le stationnement sont interdits aujourd’hui, de 9 heures à 16 heures, en raison d’un déménagement.
3.-Rue Jean-Lebas.- En raison des travaux de construction de la Grnade Mosquée de Toulouse, la circulation se fait à sens unique (du n° 54 jusqu’à la rue des Mouettes) et le stationnement est partiellement interdit jusqu’au 18 mars 2007.

 



La Dépêche du Midi 21/03/2007

Bientôt trois mosquées à Toulouse

Toulouse Empalot, la mosquée

A Empalot, la mosquée a déjà des airs de mille et une nuits avec ses fenêtres en ogives et son minaret. Lorsqu’elle sera achevée, ce lieu de culte pourra accueillir 2 000 fidèles. A Bellefontaine, les travaux de la future mosquée n’ont pas encore commencé mais le chantier ne devrait pas tarder à démarrer, le permis de construire ayant été accordé le 20 octobre dernier. L’édifice pourra accueillir 2 400 personne sur 1 000 m2 de bâti. Ces deux projets s’ajoutent à la mosquée de Tabar qui accueille aujourd’hui jusqu’à 6 000 croyants. Il s’agit du plus grand lieu de culte musulman du Sud Ouest.
Plus d’infos demain dans La Dépêche du Midi.

 



La Dépêche du Midi 22/03/2007

RELIGION. SOUVENT CONTRAINTS DE
PRIER DANS DES APPARTEMENTS OU DES CAVES, LES MUSULMANS DISPOSERONT
BIENTÔT DE LIEUX DE CULTE DIGNES DE CE NOM.

Toulouse Empalot, la mosquée

Trois mosquées d’ici 2010

Depuis le périphérique, entre AZF et la sortie Rangueil, le
bâtiment étonne les milliers d’automobilistes passant devant tous les
jours. Des fenêtres en ogive, un minaret comme dans « Azur et Asmar » : la
mosquée d’Empalot a déjà des airs de Mille et Une Nuits même si elle
n’affiche pour l’instant que ses murs de béton.


Pour l’approcher de plus près, il faut se faufiler au
milieu des immeubles gris et pousser jusqu’au bout de la rue des Mouettes.
À proximité d’un terminal de bus, l’édifice en impose. Au sol, sa surface
approche les 3 000 m2 sur une hauteur de 21 mètres, dôme compris.
Classique, la mosquée a été dessinée par l’architecte de L’Union Christian
Barthe, auteur de nombreux bâtiments industriels ou de bureaux dans la
région. Débutée en septembre dernier, la construction en est à la fin du
gros œuvre. Entièrement financé par les fidèles, via l’association CDC
(qui ne souhaite pas donner de chiffres), le chantier se poursuivra
ensuite en fonction des dons. Actuellement, les responsables du projet
seraient encore à la recherche du financement nécessaire aux différents
corps d’état (plomberie, etc.).


Même si l’ouverture de la mosquée d’Empalot ne semble pas
pour tout de suite, les habitants du quartier se félicitent de la voir
enfin sortie de terre. « On a attendu tellement longtemps qu’on est
content de voir un projet à la hauteur, témoigne Djamel, un jeune
fonctionnaire dont la mère habite à deux pas. Ici, tout le monde est ravi.
On s’attend à voir au moins 2 000 personnes venir prier quand la mosquée
sera terminée ».

À BELLEFONTAINE, LES
TRAVAUX N’ONT PAS COMMENCÉ

Au petit centre commercial d’Empalot, l’enthousiasme est
unanime, le sujet revenant souvent dans les discussions. « Actuellement,
notre lieu de prière se trouve en bas d’un immeuble, témoigne Mourad. On
l’a aménagé mais ce n’est pas l’idéal. C’est surtout beaucoup trop petit.
Pour la prière du vendredi, nous sommes souvent plus de 900, ce qui oblige
à mettre des tapis de prière dehors… quand le temps le permet ».


Au-delà de la fierté religieuse, tout le monde évoque ici
le lien social que favorisera un lieu visible et ouvert, défendant «
fraternité et tolérance », affirme-t-on avec insistance.


À Bellefontaine, les fidèles qui se réunissent sur le
parking de Géant Discount, à Basso Cambo, ce temps viendra aussi. Mais il
faudra encore patienter avant que la future mosquée Es Salam ouvre ses
portes. Le début des travaux ne saurait tarder, chemin de Lestang, puisque
le permis de construire a été accordé le 20 octobre dernier, sur ce
terrain acheté 61 600 € par l’Association cultuelle, culturelle et
islamique. Le montant des travaux est estimé à 1,1 million d’euros et
Mamadou Daffé, l’imam de la mosquée Al Hoceine de Bellefontaine, disait
lors de la prière de fin du ramadan « avoir récolté la moitié des fonds,
sans aucun financement venant d’un quelconque état étranger pour ne rien
devoir à personne ».


L’édifice en lui-même pourra accueillir 2 400 personnes
dans 1 000 m2 de bâti, contre 600 places actuellement dans les 300 m2 de
préfabriqués du parking du centre commercial. Comme à Empalot, la mosquée
de Bellefontaine entrera sans doute en fonction avant même la fin des
travaux qui évolueront au rythme des afflux de dons des fidèles.


Avec celle de Tabar qui accueille jusqu’à 6 000 personnes
et peut ainsi prétendre au rang de « plus grande du Sud-Ouest », selon
Abdellatif Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte
musulman, Toulouse comptera donc trois mosquées d’ici 2010.


Abdellatif Mellouki note d’ailleurs que « ce qui manque à
Toulouse, ce n’est pas tellement une grande mosquée cathédrale, mais
plutôt des lieux de prière dignes de ce nom ». Aux Izards, « où le besoin
est réel (lire par ailleurs) », et plus encore sans doute « à Bagatelle
Faourette, où il n’y a qu’une cave. »


Jean-Marc Le Scouarnec et
Jean-Louis Dubois-Chabert

Sortir de la « cave » des Izards

Le manque de lieux de culte pour les musulmans est
particulièrement criant dans les quartiers nord. « Il y a un besoin réel
d’un lieu de prière dans ce secteur de la ville », confirme Abdellatif
Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Ainsi, aux Izards, c’est dans le rez-de-chaussée exigu d’une barre HLM,
place des Faons, que les pratiquants se réunissent pour les prières
quotidiennes. Depuis 1978 ! « Nous voulons simplement avoir un lieu digne
», explique Salim Mokrane. C’est pourquoi l’Association cultuelle et
culturelle des Izards (ACCI) dont il est le vice-président s’est
constituée en 2005. Les dons des fidèles, collectés dans les quartiers et
les mosquées de France, ont permis de récolter 100 000 €. Somme avec
laquelle la petite centaine d’habitués de la salle de prière a acheté cash
un local commercial de 130 m2, à l’angle des chemins des Izards et
Audibert.

UNE PLAINTE À LA MAIRIE

Mais, aujourd’hui, alors que les travaux d’aménagement
intérieur ont commencé depuis le 10 janvier, voilà l’ACCI coincée. Car en
passant d’une destination commerciale à une vocation cultuelle, le local
doit obtenir un permis de construire que les services de l’urbanisme ont
refusé d’accorder en juin dernier. Au motif qu’il manquait l’accord de
l’assemblée des copropriétaires (1). Y aurait-il obstruction municipale à
l’ouverture d’un lieu de culte musulman aux Izards ? Une peur quelconque ?
« Absolument pas », réfute Michèle Claux, l’adjointe à l’urbanisme qui se
dit favorable à la plus grande visibilité des lieux de culte musulman. «
Mais nous avons reçu une plainte que j’instruis. Je ne peux accorder de
permis de construire sans l’accord de l’assemblée des copropriétaires ».
Pour Me Alexandre Parra-Bruguière, l’avocat de l’ACCI, « il doit y avoir
moyen de s’arranger à l’amiable et de redéposer une demande de permis de
construire. Sinon, un tribunal doit pouvoir donner une suite positive à
leur demande ». J.-L. D.-C.


(1) L’assemblée générale des
copropriétaires a en effet voté contre la transformation de ce local en
salle de prière.


État des lieux

35 000. Selon Abdellatif
Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte musulman, il y a
environ 35 000 musulmans dans le Grand Toulouse. Les estimations les plus
hautes évoquent le chiffre de 50 000 pratiquants.


3. C’est le nombre de « vraies » mosquées que comptera
Toulouse lorsque les mosquées Ennour d’Empalot et Al Hoceine de
Bellefontaine seront construites. Actuellement, la seule – et la plus
grande du Sud-Ouest, selon Abdellatif Mellouki – est à Tabar, dans « le
château ». Elle s’appelle mosquée Es Salam, et accueille jusqu’à 5 000,
voire 6 000 personnes.


12. Toujours selon le vice-président du Conseil régional
du culte musulman, c’est le nombre de salles de prières et lieux de cultes
à Toulouse. Outre les trois citées plus haut, une petite dizaine de salles
accueille les pratiquants, souvent dans des caves ou des appartements,
comme aux Izards, à la Reynerie, à la Faourette Bagatelle.


1,1. Si le coût de la mosquée d’Empalot n’est pas chiffré
avec précision, celui de la future mosquée de Bellefontaine est connu :
1,1 million d’euros. Pour l’heure, cette somme, exclusivement collectée
auprès des fidèles, n’est pas encore réunie.

 



26 mars 2007

Avancement du chantier

Le chantier de la
futur mosquée d’empalot à Toulouse avance très vite al hamdu lillah[?]
:).
Les gros ouvres[sic] sont quasiment finit[sic]. La dette pour le vendredi
23/03/07 était d’environ 251 000 euros
(on a besoin de sous
:D)
L’imam Mohamed Tatay nous a fait visiter la futur[sic] mosquée à
moi, mon père et 4 amis.
Elle est vraiment grande de l’intérieur
al-hamdu lillah[?] et il y aura de la place pour prier.
Il y aura une
grande salle en bas pour prier, une salle à l’étage au-dessous pour les
femmes; et encore une ou deux pour les hommes. Il y aura plusieurs salles
de cour[sic] (madrassa) pour apprendre l’arabe, le coran etc ..
Une salle
pour faire des conférences, un bureau, et même la terrasse pour prier le
soir en été quand il fait chaud :D.
Y aura 2 ascenseurs, des salles
pour faire ses ablutions et même des salles(harem[?!] je crois) pour faire
l’ablution totale.
J’ai pris quelques photos de l’extérieur, on
voit le mineret[sic] :),

chantier de la mosquée d'empalot au 26 mars 2007
Agrandir
chantier de la mosquée d'empalot au 26 mars 2007
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chantier de la mosquée d'empalot au 26 mars 2007
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Source : http://www.mejliss.com/showthread.php?t=278179

vue panoramique du chantier au 26 mars 2007
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Le chantier vu depuis la bretelle de sortie du périphérique extérieur, direction Empalot & centre ville

Le chantier vu depuis la zone verte de Pech David au 26 mars 2007
Le chantier vu depuis le sentier de la zone verte de Pech David

vue panoramique du chantier au 25 novembre 2006
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Vue panoramique depuis le sentier de la zone verte de Pech David montrant la proximité du casino et de la mosquée.

Rappel : ce que dit Le Coran à propos des jeux qui se pratiquent dans un casino :
2.219 : Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis: « Dans les deux il y a un grand péché (…) ».
5.90-91 : ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, (…) ne sont qu’une abomination, oeuvre du Diable Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.
Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salât. Allez-vous donc y mettre fin?

 


06 juillet 2007

RELIGION. LE GROS ŒUVRE DE LA
MOSQUÉE D’EMPALOT EST TERMINÉ MAIS LA FIN DES TRAVAUX EST SUSPENDUE
À DE NOUVEAUX FINANCEMENTS.

La mosquée attend des sous

Les fondations ont été creusées en septembre 2006 et depuis
avril, le dôme de béton gris de la mosquée surplombe la rocade. Après des
années de négociation, tout s’est finalement passé très vite. En huit
mois, les 2 160 m2 de la mosquée se sont solidement implantés à
la pointe sud du quartier d’Empalot, et les travaux s’accordent désormais
une pause. Car après les 2 millions d’euros investis dans le gros œuvre,
le cercle de dialogue civilisationnel (CDC), est à la recherche de nouveau
financements pour payer la fin des travaux dont le montant total est
estimé à 3,5 ou 4 millions d’euros.

Pour financer l’achat du terrain et la première tranche
de la construction, l’association a investi le bénéfice de l’opération
immobilière réalisée sur le terrain de Pech David acheté 230 000 €, a
l’époque où il était question d’installer la grande mosquée sur les
hauteurs de Toulouse et revendu 1,07 million d’euros.


Selon la tradition des Habous, des parts de la future
mosquée ont par ailleurs été vendues aux fidèles. Ces derniers pouvaient
acheter 0,25 m2 pour 540 €, 0,50 m2 pour 1 080 € et 1 m2 pour 2 160€. Pour
compléter ce partenariat par actions religieuses, Un emprunt dont le
montant restant encore à rembourser est de 180 000 € a enfin été contracté
auprès de ces mêmes fidèles. « Nous sommes maintenant en train d’explorer
toutes les possibilités qui nous permettront de mener à bien la suite du
projet. Jusqu’à présent, aucun pays n’a financé la construction de la
mosquée de Toulouse », précise Mohamed Tataï, président du CDC et Imam du
quartier d’Empalot. Pour financer la fin des opérations, l’imam ne
s’interdit toutefois pas de déroger à ce principe. « Si sa provenance est
légale et transparente, nous sommes prêts à accepter de l’argent venu
d’autres pays. Nous suivons en cela l’exemple de la Grande Mosquée de
Paris (lire encadré) dont les travaux ont été financés par le Quatar,
l’Algérie et même l’Iran », admet Mohamed Tataï qui compte bien ouvrir la
mosquée d’Empalot pour la fin 2008.


Bernard Davodeau

Dans le sillage de la Grande Mosquée de Paris

Imam pendant quelque mois à la Grande Mosquée de Paris en
1985, Mohamed Tataï considère la future mosquée d’Empalot comme une «
mosquée annexe de la mosquée de Paris. » Pour l’imam toulousain cet
alignement sans condition impose à la mosquée d’Empalot de défendre les
mêmes valeurs « de tolérance, de modération, d’ouverture et de lutte
contre le fanatisme et l’extrémisme que celles qui sont portées par le
recteur Dalil Boubakeur. À l’instar de la Grande Mosquée de Paris, la
future mosquée d’Empalot ne se contentera pas d’être un lieu de culte.
Elle comprendra également cinq salles de classe, une bibliothèque , des
salles de conférence et de lecture qui seront ouvertes aux non
Musulmans.

page en construction

Mosquée temporaire :

En préfabriqués Algeco sur le parking du Supermarché Casino Géant Discount de Toulouse Basso-Cambo !

la mosquée de Toulouse-bellefontaine-Basso Cambo avant extension
La mosquée de Toulouse Bellefontaine-Basso Cambo
avant extension.
La circulation sur l’allée du parking
devant la mosquée (zone colorée en bleue sur l’image) était
libre.



la mosquée de Toulouse-bellefontaine-Basso Cambo après extension
La mosquée de Toulouse Bellefontaine-Basso Cambo
après extension.
L’invasion s’est propagée à l’allée du
parking devant la mosquée, interdisant désormais toute
circulation devant la mosquée.

Vues aériennes du parking du géant casino bellefontaine basso cambo avant et après installation de la mosquée (simulation)

Vues aériennes du parking :
Au sud, le long bâtiment courbe blanc est la sortie en aérien du métro. Le centre commercial Basso-cambo est au nord (hors-cadre sur la vue ci-dessous). La portion du parking où est installée la mosquée est la plus éloignée de l’entrée du centre commercial, donc la moins fréquentée.

Avant installation de la mosquée)
Vues aériennes du parking du géant casino bellefontaine basso cambo avant installation de la mosquée
Source : www.mappy.com

Après installation de la mosquée)
Vues aériennes du parking du géant casino bellefontaine basso cambo après installation de la mosquée - Cliquer pour Agrandir
Agrandir (98 ko)

Source : http://maps.google.com/maps?q=toulouse+france&t=k&hl=fr&ll=43.567099,1.39403&spn=0.003218,0.010128

Cette mosquée est située à la lisière de la Zone Urbaine Sensible (ZUS = Zone de non-droit = Zone islamisée) recensée dans l’Atlas officiel des Zones Urbaines Sensibles sous la dénomination ZUS: La Reynerie, Bellefontaine. N° INSEE: 7301060. N° d’ordre : 159, voir http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cartesZUS/zus159.pdf

Action contre la mosquée temporaire de Bellefontaine

 

Projet de mosquée définitive :

Site internet de la mosquée :
http://n.lapietra.free.fr/eveil2lame/Accueil/ChercheVoisins.htm

image de synthèse de la future mosquée de Bellefontaine (qui ne sera pas construite, nom de Dieu !)

 

 


La Dépêche du Midi 16/01/2000

SAMEDI À TOULOUSE-BELLEFONTAINE

Le dîner de convivialité des habitants du quartier

Le repas de quartier organisé par l’association Agora a rassemblé les habitants et les responsables politiques et religieux au-delà de tout clivage.

Samedi soir au Mirail, la vie de quartier s’est invitée au gymnase Valmy.

Dès le parking, l’organisation se voit à la lumière des torches des bénévoles de l’association Agora. Sourires et «bienvenue», que l’on soit élu, souspréfet, procureur, iman, directeur de collège ou simple habitant du Mirail. Dans le fond du gymnase, Zora, Samia et Drissia préparent les entrées, les hommes taillent le méchoui, et devant la scène les danseurs de hip-hop libèrent leurs styles.

Ambiance kermesse de fin d’année et fête au village.

Les autres s’écoutent entre les tables. A celle des officiels, le sous-préfet Bernard Rogelet se dit «heureux de participer à ce moment d’animation dans le quartier. Cela permet d’enclencher des dynamiques associatives et culturelles. L’état le souhaite».

«DES MOSQUÉES DIGNES DE CE NOM»
Parmi ses voisins, Mamed Oudafe Mamadou Daffé le président de la mosquée de Bellefontaine. Ce dernier, directeur de recherche en pharmacologie au CNRS, espére au nom de la communauté musulmane des «signes forts pour s’impliquer encore plus dans la république». Depuis dix ans il gère le lieu de culte : un lot de parkings acheté par les anciens en sous-sol de la dalle…

Mamed Mamadou demande : «des mosquées dignes de ce nom.

Pour un Islam transparent ne donnant pas prise aux intégrismes et à l’ignorance». Il rappele à sa voisine Françoise de Veyrinas, la «promesse d’un emplacement avec une ouverture sur l’extérieur», dans le plan de restructuration de la dalle de Bellefontaine.

«UN REGARD PLUS FORT»
D’une travée à l’autre on commente : «Mamed Mamadou c’est un type bien, il a Bac plus dixhuit». Riad, animateur de l’ASTM omnisports explique son projet de dépollution des plages de Bretagne avec dix jeunes du Mirail. Il désigne le père François au micro : «Il est très respecté. Il a fait beaucoup pour les gamins de ma cité du parc».

Jean-Paul Fonvielle, élu municipal, habite le quartier. Il constate «un regard plus fort, mais à part la police, rien n’a changé».

Plus loin, une assistante du centre médico-social se préoccupe de «l’arrivée depuis six mois de familles encore plus précaires, sans ou en attente de minima sociaux».

A l’heure du dessert au repas de Bellefontaine, la dernière impression est une phrase de Zora : «On n’est pas là pour se plaindre. On est là pour faire avancer les choses…».

J.-M. E.

 

 


La Dépêche du Midi 18/11/2001

(…)

ON A PIQUÉ TROIS FOIS L’AUTO DE L’IMAM

(…) Mamadou Daffé, l’imam de la mosquée du quartier Bellefontaine, est directeur de recherches au CNRS, spécialiste de pharmacologie à l’université Paul Sabatier. Il a 43 ans. Marié et père de cinq enfants.

Alors qu’il pourrait habiter dans une confortable maison sur les hauteurs de Ramonville, comme la plupart de ses collègues de la fac, Mamadou Daffé a choisi de rester vivre dans le quartier d’Empalot à Toulouse, quartier connu des services de police pour ses trafics en tous genres: « C’est là que je pense être le plus utile ».

L’enseignant subit, comme tous la plupart de ses voisins, le harcèlement des voyous. On lui a piqué trois fois sa voiture. Et l’autre jour, des gosses n’ont pas hésité à venir chaparder les baskets des fidèles devant la mosquée! « Il y a un problème d’éducation », dit-il en maugréant. Suspecté d’avoir des accointances avec les Frères musulmans, Mamadou Daffé, originaire du Sénégal, a dû patienter quelques années avant d’obtenir sa nationalité française. Ses collègues de l’université avaient d’ailleurs signé une pétition en sa faveur. « Certains veulent absolument coller des étiquettes. Ma chance, ou mon péché, est justement d’être sans obédience ».

(…)

 

 


La Dépêche du Midi 10/04/2003
TOULOUSE – RELIGION – DIMANCHE, 166 GRANDS ÉLECTEURS MUSULMANS DE LA RÉGION VOTENT AU CAPITOLE

Les mosquées toulousaines élisent leurs 18 représentants

(…) scrutin à triple étage dont l’organisation a été confiée à Toulouse au comité régional électoral du culte musulman (Corelec). Il lui a fallu d’abord recenser les lieux de culte (52 mosquées ou ce qui en tient lieu dans la région dont 15 en Haute-Garonne).(…)

Mamadou Daffé: « Trop de considérations ethniques »
La coordination des associations musulmanes, qui se positionne clairement en faveur d’un Islam de France, détaché de l’influence des pays d’origine, ne participera pas aux élections. Son président, Mamadou Daffé, chercheur au Cnrs, explique.

Vous venez de décider de ne pas participer à la consultation. Pourquoi?
La Coordination que je préside (1) est favorable à la création d’un conseil représentatif du culte musulman. Et nous avons activement participé aux travaux du comité régional électoral (Corelec), l’instance régionale chargée de veiller à l’organisation et au bon déroulement du scrutin. Mais lors de ces réunions nous nous sommes aperçus, à notre grand regret, des tentatives de mainmise de certains pays sur les futures instances cultuelles.

Comment?
Nous avons vu se constituer dans les consulats, des listes basées, non sur la compétence, mais sur des considérations « ethniques », étrangères à la fois aux principes de l’Islam et au sens civique. Et des pressions ont été aussi exercées sur les membres de la Coordination afin qu’ils renoncent à figurer sur la liste de notre association.

Vous avez protesté?
Oui, très officiellement. Mais nous n’avons pas été entendus. Aussi, nous avons décidé de ne plus participer à ces élections.

Et de vous retirer aussi du Corelec…
Evidemment, car nous considérons que les personnes « élues » dans ces conditions ne pourraient représenter que les autorités qui les auraient désignées et aucunement leurs coreligionnaires de France.

Que souhaitez vous au fond?
Notre volonté est de participer à l’émergence d’une instance représentant le culte musulman qui soit indépendante de tout état et dont les membres élus le seraient sur la seule base objective qui soit en la matière, la bonne moralité et la compétence.

Qu’allez-vous faire maintenant?
Les objectifs qui ont conduit à la création de la Coordination restant les mêmes, à savoir servir les musulmans de Midi-Pyrénées. Nous soutiendrons toute action allant dans ce sens et continuerons à oeuvrer pour une meilleure visibilité de l’Islam et une véritable participation citoyenne des musulmans de la région dans un climat de dialogue et de respect mutuel.

Recueilli par Jean-Jacques ROUCH

 

 


La Dépêche du Midi 21/05/2004

TOULOUSE – ISLAM. LORS DU DERNIER CONSEIL MUNICIPAL LES ÉLUS ONT RETARDÉ POUR LA DEUXIÈME FOIS LE DOSSIER DE LA NOUVELLE SALLE DE PRIÈRE DES MUSULMANS DE BELLEFONTAINE.

Mosquées : les projets encore repoussés

«Il y a quinze jours j’ai annoncé devant 1 000 fidèles que l’élection du nouveau maire de Toulouse allait permettre de débloquer le dossier de la mosquée. Lors de mon prêche de vendredi prochain, je vais être obligé d’annoncer le contraire». Concerné en premier chef par la construction de la nouvelle mosquée de Bellefontaine , Mamadou Daffé avoue ne plus rien comprendre. Parmi ses nombreuses interrogations, l’imam de la mosquée de Bellefontaine voudrait notamment que la mairie de Toulouse lui explique «pourquoi les services municipaux qui ont eux-mêmes proposé le terrain que nous souhaitons acheter pour implanter la nouvelle mosquée qui doit remplacer l’actuelle salle de prière promise à la démolition dans le cadre du grand projet de ville font désormais machine arrière ?» Le 7 mai, après un premier ajournement en décembre, la délibération qui devait sceller la vente de ce terrain à l’association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF) a en effet été retirée une nouvelle fois sans préavis de l’ordre du jour du conseil municipal. Du coup, les fidèles de Bellefontaine sont stoppés net dans leur élan, «Car tant que nous ne possédons pas le terrain, nous ne pouvons lancer la souscription pour construire la mosquée auprès des fidèles , sinon nous ne sommes pas crédibles »,explique l’imam.

Pour justifier sa décision d’ajourner le projet, la mairie de Toulouse avance deux arguments : Lors du conseil municipal, le nouveau maire de Toulouse Jean-Luc Mondenc a affirmé «ne pas connaître le dossier et souhaiter le voir». Par Courrier en date du 2 juillet dernier, c’est pourtant le même Jean-Luc Moudenc, alors adjoint chargé de l’urbanisme, qui avertissait Mamadou Daffé «que la ville envisage de céder ce terrain à l’ACCIF, afin que l’association puisse reconstruire une mosquée en remplacement de celle de Bellefontaine». Le 3 novembre 2003, un second courrier de l’adjoint délégué confirmait cette vente.

PRATIQUE HABITUELLE

De son côté Françoise de Veyrinas maire délégué du quartier reprend à son compte le projet de constitution d’une commission œcuménique proposée par Philippe Douste Blazy. La maire délégué du quartier qui promet de rencontrer prochainement les responsables religieux affirme que « la mosquée de Bellefontaine constituera le premier dossier soumis à cette commission». Celle-ci n’a toutefois pas encore vu le jour et n’aura qu’un avis consultatif. Au sein de la communauté musulmane, ce nouveau contretemps fait doucement sourire. «C’est une pratique habituelle à la mairie de Toulouse de mettre un frein à chaque projet de construction de mosquée», constate sans surprise Amar Moqrane. Pour le président du comité régional du culte Musulman (CRCM), le nouveau retard imposé à la construction de la nouvelle mosquée de Bellefontaine s’inscrit dans une stratégie municipale bien rôdée. «Nous sommes habitués car entre 1986 et 1997, la mairie s’est opposée pendant dix ans à la création d’une salle de prière dans le château de Tabar alors qu’elle savait que nous étions dans notre droit». À Bellefontaine, Mamadou Daffé se souvient qu’il lui a fallu négocier pendant quatre ans avec la municipalité pour obtenir un simple panneau indiquant la direction de la mosquée aux habitants du quartier. Quant à la mosquée d’Empalot, «le projet est toujours en cous d’instruction au service de l’urbanisme, mais la construction pourrait démarrer assez vite», précise-t’on à la mairie de Toulouse sans toutefois prendre le risque d’avancer une date.

Bernard Davodeau

 

 


La Dépêche du Midi 06/08/2004
ISLAM. IL N’Y AURA PAS UN SEUL GRAND LIEU CULTUEL POUR LES MUSULMANS DE TOULOUSE, MAIS BIEN DEUX MOSQUÉES. L’UNE AU MIRAIL, L’AUTRE À EMPALOT. LA MAIRIE A DONNÉ SON FEU VERT, EN VENDANT UN TERRAIN DE REYNERIE…

Deux mosquées de proximité

C’était une prière des musulmans de Toulouse. De ceux du Mirail, de ceux d’Empalot aussi. Avoir une mosquée digne de ce nom pour les fidèles de ces quartiers qui se bousculent dans des appartements transformés en salles de prière, des caves même, voire dans l’ancien dojo de la dalle de Bellefontaine (mosquée de Bellefontaine), ou l’ancien hangar à vélos d’Empalot (mosquée El’Nour). Dans des lieux de culte inadaptés où certains vendredis soirs, faute de place, des centaines de fidèles se retrouvent dehors.

Une véritable mosquée au Mirail ? Ce vœu est en passe de se réaliser. La mairie a donné son accord (lors du conseil municipal du 25 juin) pour vendre à l’Association cultuelle et culturelle islamique de France (ACCIF) un terrain, situé à la Reynerie, à l’angle du chemin de Lestang et de l’impasse Henri-Ramet, pour y construire une mosquée. La mosquée du Mirail. En donnant le feu vert à Mamadou Daffé, l’imam de Bellefontaine et président de l’ACCIF, le maire de Toulouse clôt ainsi la polémique qui a un temps divisé la communauté musulmane autour d’une « Grande mosquée », unique à Toulouse.

Il n’y aura donc pas de grande mosquée mais deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail porté par l’ACCIF, l’autre à Empalot nourri par l’imam d’Empalot, Mohamed Tatai. Là encore, la mairie a rétrocédé un terrain à l’association Cercle de dialogue civilisationnel (CDC), représentée par Mohamed Tatai, pour qu’elle puisse y bâtir la future mosquée d’Empalot.

« Nous avons vendu ces terrains au prix des domaines, à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer », souligne le nouveau maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la communauté musulmane est importante et viendront remplacer ces salles de prière inadaptées.

PAS D’ISLAM DES CAVES
Jean-Luc Moudenc estime que la situation vécue jusqu’à présent dans les quartiers de Toulouse était de nature à « favoriser un islam des caves, un certain discours anti-français au profit d’un discours fondamentaliste. Il vaut mieux de vrais lieux de culte, entre les mains d’imams modérés et respectueux de notre pays. On vise l’intégration et la normalité. C’est un des moyens de lutter contre les dérives fondamentalistes qui affectent l’Islam. »

Mamadou Daffé (par ailleurs chargé de recherche au CNRS), se félicite de cette décision. « C’est un signe très fort d’intégration et de visibilité de voir où les musulmans prient ». La future mosquée du Mirail ne sera pas un lieu de prestige, mais un lieu pratique, de proximité, au cœur du quartier. Pour l’imam de Bellefontaine, il n’y aura pas de doublon avec la mosquée d’Empalot mais au contraire une réelle complémentarité.

Rachid Boumahdi, secrétaire général de la coordination des associations cultuelles et culturelles musulmanes de Midi-Pyrénées, partage aussi l’idée que Toulouse n’a pas besoin d’une grande mosquée mais de mosquées de proximité, de lieux où les personnes n’aient pas honte de prier. « Que ce soit à Empalot ou au Mirail il y a une forte concentration de population musulmane, qui n’a pas besoin de prendre le bus pour aller prier », surtout lorsque l’on sait qu’un musulman s’adonne à la prière jusqu’à cinq fois par jour.

MOSQUÉE D’EMPALOT
A Empalot, les fidèles attendent désormais que le projet de mosquée du CDC prenne forme, à l’angle rue des Mouettes et rue Jean Lebat.

L’imam Mohamed Tatai, cet Algérien de 40 ans, perçu comme un guide spirituel par les fidèles, a revu son projet initial de mosquée à la baisse.

Il y a encore deux ans, il avait fait figure d’iconoclaste en portant le projet d’une mosquée sur les hauteurs de Pech-David qui a achoppé. La mairie n’a pas délivré le permis de construire. « A l’époque, Mohamed Tatai (actuellement en vacances en Algérie) suscitait quelque méfiance. Depuis, il serait entré dans le giron de la mosquée de Paris, dirigée par le grand recteur Dalil Boubakeur.

Une souscription avait été lancée auprès des fidèles réunissant plusieurs millions d’euros.

Au Mirail aussi l’imam Mamadou Daffé a levé des fonds au travers d’une collecte. « On espère ainsi garder l’indépendance des fidèles et de la mosquée ».

Avec suffisamment de salles pour contenir les quelques milliers de musulmans qui se pressent aux portes, lors des grandes fêtes de l’Aïd.

Valérie Sitnikow


OPINIONS. MUSULMANS OU PAS, LES HABITANTS DES QUARTIERS RESTENT RÉSERVÉS

« Le droit d’avoir un lieu de culte décent »
Tous les riverains interrogés, musulmans pratiquants ou pas (ces derniers sont, encore, en grand nombre dans les quartiers), ont accueilli sinon avec joie, au moins avec un certain soulagement, l’idée d’édification d’un espace de culte qui contienne l’ensemble des fidèles pour la prière du vendredi, celle qui compte la plus grosse affluence.

Rachid, 22 ans est content mais réservé : « Ça n’est pas normal de suivre le prêche dehors, à l’extérieur de la salle de prière. Concernant l’endroit prévu pour remplacer le dojo de Belle fontaine, je pense qu’il n’est pas du tout judicieux. C’est déjà le casse-tête pour circuler et se garer quand il y a affluence au Géant Casino. Le terrain le plus adapté y compris pour ceux qui n’habitent pas à proximité serait à la place de l’ancien Midifac ».

Pour Julie, qui réside à Reynerie depuis 23 ans, « tout le monde a le droit d’avoir son lieu de culte décent ». Djillali, ancien éducateur de rue : « Un lieu de culte correct, c’est bien, c’est même normal. Des équipements sportifs et culturels c’est bie n aussi dans les quartiers. Et ceux où l’on veut ériger des mosquées en manquent cruellement ». Mikia déplore « la carence de structures (piscine, cinéma, maison de jeunes…), qu’une mosquée ne va pas endiguer. Kader lui est p our un édifice qui ne soit pas un enjeu éléctoral : « A construire une mosquée, autant qu’elle présente tous les aspects qui sont inhérents à la religion musulmane, avec les personnes compétentes pour diriger les services, religieux et aussi culturels. Le projet prévu ne répond qu’à un problème de places ».

Recueilli par Krim Khetah


PROJET. L’EXIGUÏTÉ DU TERRAIN FAIT DÉJÀ CRAINDRE POUR LE STATIONNEMENT.

Mosquée du Mirail : jusqu’à 2.000 fidèles
C’est un petit terrain diffus à l’angle du chemin de Lestang et de l’impasse Henri- Ramet. La future mosquée, dont le dossier de permis de construire est en cours, sera un bâtiment d’architecture modeste, simple. Pas de minaret ni d’architecture traditionnelle.

L’intérieur comptera plusieurs salles de prière, une salle d’exposition de l’art musulman ainsi qu’une bibliothèque religieuse. La future mosquée qui pourrait accueillir jusqu’à 2.000 fidèles dans ses murs devrait ouvrir ses portes en 2006-2007.

Elle sera bâtie par les fidèles eux-mêmes. Une souscription a été passée. Les fonds nécessaires pour acheter le terrain ont été réunis grâce notamment à la vente des anciens locaux du Dojo faisant office de mosquée, sur la dalle. La ville de Toulouse a racheté les locaux à l’ACCIF, promis à la destruction dans le cadre de la zone d’activités de Bellefontaine.

Si la création de la future mosquée est très attendue par les musulmans du Mirail, bon nombre d’entre eux émettent déjà des réserves quant aux possibilités de stationnement et de circulation dans cette zone très enclavée, derrière le centre commercial de Basso-Cambo.

V. S.


3 QUESTIONS À

Mamadou Daffé, l’imam du Mirail
Chargé de recherche au CNRS, Mamadou Daffé est l’imam du Mirail et le président de l’Association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF).

Que signifie pour vous la création d’un lieu de culte au Mirail ?
C’est un signe très fort d’intégration et de visibilité. De voir où les musulmans prient. Cela correspond aussi à une réalité. Les musulmans de Toulouse sont des citoyens établis, qui ont choisi de vivre ici. Cela évitera des lieux de prière qui n’étaient pas dignes de ce nom

Qu’attendez-vous de cette future mosquée du Mirail ?
Surtout un côté pratique. Quelque chose de simple. Et de la proximité pour les fidèles. La future mosquée sera vraiment au cœur du quartier. C’est très positif pour nous.

N’auriez-vous pas préféré une Grande mosquée à Toulouse ?
La mosquée d’Empalot et la mosquée du Mirail sont très complémentaires. Les musulmans du Mirail ne sont pas ceux qui fréquentent la mosquée d’Empalot. Au Mirail, nous avons aussi beaucoup de jeunes et des jeunes qui prient en français. A Empalot, l’imam prêche en arabe. C’est aussi la mosquée la plus proche du centre ville. Il n’y a aucune compétition entre ces deux lieux de culte.

V. S.

 

 

Conseil municipal de Toulouse du 13 mai 2005

Décision d’implantation de bâtiments modulables en vue de relogement provisoire de la
mosquée
de Bellefontaine, considérée comme équipement public de la ville (!) :
Extrait du compte rendu (pdf, 8 Ko) : http://www.mairie-toulouse.fr/VieMunicipale/deliberations/pdf/Delib/00000E5R.pdf

 

 

Conseil municipal de Toulouse du 16 décembre 2005

Décision d’Installation d’un chapiteau à la mosquée de Bellefontaine, considérée comme équipement public de la ville (!) :
Extrait du compte rendu (pdf, 6 Ko) : http://www.mairie-toulouse.fr/VieMunicipale/deliberations/pdf/Delib/00000FTE.pdf

 

 


La Dépêche du Midi 11/01/2006

RELIGION. PRÈS DE TROIS MILLE MUSULMANS SE SONT RASSEMBLÉS HIER MATIN, SUR LE PARKING DE BASSO CAMBO.

La grande prière de l’Aid El Kebir

À l’appel de l’imam du Mirail, Mamadou Daffé, les musulmans toulousains sont venus nombreux hier matin, à 9 heures, partager la grande prière qui marquait l’ouverture de ces trois jours de fête de l’Aid El Kebir. Trop étroite, malgré ses 500 places, la mosquée provisoire d’El Hocène (un grand préfabriqué installé depuis cet été sur le parking de Basso Cambo), n’a pu accueillir tous ces fidèles venus s’incliner, souvent en famille, en direction de la Mecque. Et ce sont quelque trois mille personnes qui ont communié dans la prière, pour ce premier jour du sacrifice d’Abraham. « C’est l’une des fêtes que Dieu nous a donnée. Une grande journée pour nous et une fête qui est partagée avec conviction. On le fait pour Dieu et malgré que l’on n’ait pas une belle mosquée avec du marbre, on aime venir ici. On aime les gens avec qui l’on est », raconte Chérifa, 38 ans, mère de trois enfants, venue de Portet-sur-Garonne. Après cette demi-heure de prière, Chérifa devait rejoindre ses parents dans le Lot-et-Garonne qui avait réservé 4 moutons. « On va faire la fête tous les jours. On visite nos sœurs, les gens que l’on aime », ajoute avec bonheur Chérifa qui ne devait pas mettre ses enfants à l’école. « Pour eux aussi, c’est un grand moment de joie et de cadeaux » ajoute une autre femme dans le petit groupe, la tête voilée du hijab. Comme Afif, 42 ans, qui remettait ses chaussures après la prière, « les hommes demandent la permission de se retarder à leur employeur ou posent leurs jours de repos », ajoute Mamadou Daffé. Le sacrifice rituel des moutons (l’Aid Al Adha) ne devait commencer qu’après ce prêche. « Pour égorger les moutons, les gens passent par l’abattoir de Saint-Gaudens, et petit à petit aussi chez les bouchers », précise l’imam. « Cette journée, c’est le message du sacrifice. L’amour de Dieu qui amène à donner tout ce que l’on a. C’est aussi la journée des retrouvailles. Des gens que l’on ne voit qu’une fois par an. »

Valérie Sitnikow

 

 


La Dépêche du Midi 17/08/2006

UN SITE WEB S’EN PREND AUX ÉLUS FAVORABLES AUX PROJETS DE CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À MURET ET TOULOUSE.

 

 


Associated Press le 17/08/2006 16h41

Plainte de la mairie du Muret contre un site raciste

 

 


Le Nouvel Observateur Jeudi 17.08.06 | 17:58

Plainte de la mairie du Muret
contre france-echos.com

 

 


La Dépêche du Midi 24/10/2006

L’IMAM DE BASSO-CAMBO A
ANNONCÉ HIER QUE LE PERMIS DE CONSTRUIRE LA MOSQUÉE, CHEMIN DE
LESTANG, AVAIT ÉTÉ DÉLIVRÉ VENDREDI

Dernier ramadan sur le parking ?

Mamadou Daffé, l’imam de la mosquée Al Hoceine de Basso-Cambo
a profité de la présence des quelque deux mille musulmans réunis pour la
prière marquant la fin du ramadan, hier matin, pour leur annoncer la
nouvelle : vendredi 20 octobre, le permis de construire de la future
mosquée, chemin de Lestang, a été accordé. Enfin ! Car depuis juin 2005,
ceux-ci commençaient à se lasser de l’exiguïté des préfabriqués posés sur
le parking du Géant Discount. Ozturk, un fidèle lambda, résume ainsi le
sentiment général : « Ce n’est pas normal qu’on soit obligés de faire la
prière sur un parking. »

Un Marocain anonyme émet quant à lui quelques soupçons
sur les raisons de ce retard et pense qu’une sorte de favoritisme est à
l’œuvre : « D’un côté le maire de Toulouse pose la première pierre de la
mosquée d’Empalot avec le ministre du Culte algérien, et de l’autre on
fait traîner les travaux de notre mosquée. » Une concurrence
intercommunautaire sur laquelle Mamadou Daffé refuse de s’attarder. Pour
lui, si aucun obstacle ne vient s’y opposer, « les travaux devraient
commencer au premier trimestre 2007. L’Association cultuelle et culturelle
et islamique a acheté le terrain pour 61 600€. Le coût de la mosquée est
estimé à 1,1 million d’euros ; sans aucun financement venant d’un
quelconque état étranger pour ne rien devoir à personne. Nous avons déjà
récolté la moitié auprès des fidèles ».


En effet, seuls les édifices du culte bâti avant 1905
sont la propriété de l’État et des collectivités locales. L’islam, «
arrivé » trop tard en France, ne bénéficie pas de ces avantages. La
mosquée ne sera donc construite qu’avec les deniers des particuliers,
sollicités sur les marchés de la place Abbal le jeudi ou de Saint-Sernin,
le dimanche, comme ils l’ont été hier. « L’islam dit que si tu construis
une mosquée tu auras un château au paradis », rappelle Hicham…


Reste le problème numéro du projet Al Hoceine : le
stationnement autour de cet édifice qui pourra accueillir 2 400 personnes
dans 1 000 m2 de bâti, contre 600 places actuellement dans les 300 m2 de
préfabriqués. « Si on est disciplinés, balaye Mamadou Daffé d’un revers,
il n’y aura pas de problème. La mosquée sera utilisée uniquement le jour
de la prière, le vendredi entre midi et deux, et pour le ramadan. » Et
architecturalement ? « Nous ne sommes pas pour des projets pharaoniques.
Au rez-de-chaussée il y aura la grande salle de prière et la salle
d’exposition sur l’islam. Au premier étage, cinq salles de classe ».


Les musulmans toulousains (environ 50 000 âmes)
compteront alors, outre les salles de prière Al Rahma de la Faourette et
Abou Bakr à Reynerie, trois « vraies » mosquées : Ennour à Empalot, Es
Salam à Tabar, et Al Hoceine à Basso Cambo.


J.-L. D.-C.

 

 


Reportage sur TLT (Télé Toulouse) du mardi 24 octobre 2006

la future mosquée de Basso-Cambo a enfin obtenu son permis de construire

La future mosquée de Basso-Cambo a enfin obtenu son permis de construire

 

 


Jeudi 26 octobre 2006

Extension de la mosquée municipale de Bellefontaine au frais des contribuables Toulousains

 

 


La Dépêche du Midi 17/02/2007

INTERVIEW. MAMOUDA DAFFÉ, L’IMAM
DE LA MOSQUÉE DE BELLEFONTAINE ET PRÉSIDENT DE LA COORDINATION
MUSULMANE, COMMENTE LE COUP DE FILET DE LA POLICE ANTITERRORISTE,
MERCREDI, À TOULOUSE.

« S’ils sont coupables, ils doivent être
condamnés»

Trois jours après le démantèlement d’un réseau soupçonné
d’acheminer des volontaires pour le jihad depuis Toulouse vers l’Irak,
Mamadou Daffé, imam de l’ancienne mosquée de Bellefontaine installée
provisoirement à Basso-cambo, et président de la Coordination musulmane,
accepte, pour « La Dépêche du Midi », de commenter le spectaculaire coup
de filet des policiers de la sous-direction antiterroriste.


Comment a réagi la communauté musulmane locale à
l’arrestation d’un Toulousain en Syrie et de trois couples dans le
quartier de la Reynerie soupçonnés d’appartenir à la nébuleuse d’Al-Qaïda
?


La communauté oscille entre surprise et incrédulité. Ceux
qui connaissaient les personnes interpellées mercredi sont les plus
surpris. Ils découvrent un aspect de leur engagement religieux qu’ils
n’avaient pas soupçonné. Encore faut-il, toutefois, que les accusations
dont ils sont l’objet se vérifient.


La communauté musulmane doute-t-elle de leur culpabilité
?


J’estime que dans le contexte actuel, la prudence
s’impose. Nous sommes ces temps-ci en campagne électorale. Certaines
personnes, à l’extrême-droite notamment, ont intérêt à promouvoir la
théorie du développement d’un islam radical en France. Je considère
personnellement qu’à ce stade de l’enquête, la culpabilité des suspects
n’est pas démontrée. C’est une responsabilité qui incombe à la justice
française. J’ai confiance : elle saura faire jaillir la vérité dans cette
affaire. Si les agissements extrémistes que l’on prête à ces personnes
sont confirmés, alors elles doivent être condamnées.


De manière générale, observez-vous une montée en
puissance de l’islam radical dans la communauté musulmane toulousaine
?


Très honnêtement, la majorité des musulmans ne souscrit
pas aux thèses extrémistes qui ne correspondent pas aux valeurs de notre
religion.


À supposer que l’opération menée mercredi s’achève par
une série de condamnations, comment expliquez-vous l’attitude de ces
jeunes toulousains, prêts à se sacrifier pour le jihad ?


Je vois plusieurs raisons : la détresse sociale de cette
jeunesse meurtrie par l’exclusion et la marginalisation dont la révolte et
la colère sont exploitées à de sinistres fins sur internet. Je surfe
moi-même sur le Web où j’admets que tout et n’importe quoi circule. Des
individus religieusement mal informés, désespérés, et qui ne croient plus
en l’avenir peuvent constituer des proies faciles pour les adeptes du
jihad.


Propos recueillis par L. Laparade

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Reportage Télé Toulouse (TLT) mardi 24 octobre 2006

Reportage Télé Toulouse (TLT) mardi 24 octobre 2006.


Sources :
http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftMrd.html
http://www.kewego.fr/video/iLyROoaftMrd.html


le JT du 24 Octobre 2006 de la chaîne TéléToulouse – wideo

le JT du 24 Octobre 2006 de la chaîne TéléToulouse – wideo
Intégralité du journal télévisé de la chaine Télétoulouse, présenté par Perrine Coste
Sujets : Mosquée de Basso Cambo
Garde à vue filmee
Gros plan sur la société Tat Production
Exposition JM Meurice

Ecouter
Bande son – MP3 – 2’02 » – 239 Ko

Transcription :

la future mosquée de Basso-Cambo a enfin obtenu son permis de construireLe journal local.
Dans les titres de l’actualité aujourdhui à Toulouse : la future mosquée de Basso-Cambo a enfin obtenu son permis de construire.

Tout d’abord donc, fin du ramadan hier soir, accompagné d’une bonne nouvelle pour les fidèles de Basso-Cambo à Toulouse.
En effet le permis de construire de leur future mosquée vient tout juste d’être accordé et c’est ce matin en avant première que l’imam mamadou daffé a dévoilé le projet de nouvel édifice religieux qui sera situé derrière le géant Casino de Basso-Cambo. Début des travaux prévu en 2007.
Plus d’explications avec Anne oriol et Marc Darocha.

future mosquée de Toulouse Basso-Cambo, vue de jourfuture mosquée de Toulouse Basso-Cambo, vue de nuit

Mamadou Daffé imam  future mosquée de Toulouse Basso-Cambo
Mamadou Daffé est imam depuis 15 ans sur Toulouse, et considéré comme un « modéré », dévoile pour la première fois le projet de la nouvelle mosquée du Mirail.
Elle fera 1000 m2, pourra accueillir jusqu’a 2400 fidèles et son style est résolument Toulousain.

Mamadou Daffé imam  future mosquée de Toulouse Basso-CamboMamadou Daffé (accent africain) : Toulousain, parce que nous sommes Toulousains, [jidon ?? incompréhensible] nous vivons ici, il s’agit pas d’importer des styles architecturaux, nous vivons ici, il faudrait qu’elle soit intégrée dans le paysage et beaucoup d’entre nous sont français. Donc je ne vois pas pourquoi on va aller chercher des modèles ailleurs.

Le terrain de 1600 m2 est ici, derrière le Géant Casino de Basso Cambo, il a été vendu par les domaines à l’association qui s’occupe de la construction.
Tout est financé par les dons des fidèles. Coût : 1 million 500 mille euros.

panoramique du terrain de la future mosquée de Toulouse Basso-Cambo
Cliquer dans l’image pour l’agrandir

mosquee municipale toulouse basso cambo
Pour l’imam qui officie depuis un an dans des locaux provisoires prétés par la mairie de Toulouse, la création d’une vraie mosquée va faire reculer le spectre de l’intégrisme qui se développe souvent dans les lieux de culte clandestins.

Mamadou Daffé imam  future mosquée de Toulouse Basso-CamboMamadou Daffé (accent africain) : Ne serait-ce que le contact sur la communication, je veux dire on est beaucoup plus assuré de voir les gens se garer devant un parking, de rentrer de sortir, et ce sera même plus facile pour d’autres, pour surveiller tout ça, plutôt que de ne pas savoir, ils rentrent dans des caves, dans des… on ne sait pas qu’est-ce qu’ils vont y faire.

Mamadou Daffé imam  future mosquée de Toulouse Basso-CamboMême si l’imam présente de sérieuses garanties : Français, universitaire et chercheur reconnu, la construction de la nouvelle mosquée lui vaut des menaces de mort.
C’est pourtant l’un des rares à précher en français et, nous l’avons constaté, de nombreux jeunes suivent ses offices.

page en construction

VIIIème siècle : Année 721, le comté franc d’Aquitaine défend Toulouse contre l’Arabe Azama.
XXIème siècle : Années 2000, la municipalité de Toulouse favorise la construction de mosquées

maquette de la mosquée du quartier d'Empalot, toulouse, vue de face
Chantier
de la mosquée-cathédrale
d’Empalot

image de synthèse de la future mosquée de Bellefontaine (qui ne sera pas construite, nom de Dieu !)
Future
mosquée-cathédrale
de Bellefontaine-Mirail


Mosquée-château de La Reynerie

Mosquée-château
de La Reynerie

Mosquée-commerce des Izards
Mosquée-commerce
des Izards

La Dépêche du Midi 15/02/2007
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=200702151050

ANTITERRORISME. LA POLICE
DÉMANTÈLE UN RÉSEAU SOUPÇONNÉ D’ACHEMINER DES VOLONTAIRES POUR LE
JIHAD DEPUIS TOULOUSE VERS L’IRAK. UN TOULOUSAIN ET UN ALBIGEOIS
AVAIENT ÉTÉ ARRÊTÉS EN DÉCEMBRE EN SYRIE AVEC DES ARMES.

Coup de filet contre Al-Qaïda
La «filière toulousaine» démantelée… Hier, à 6 heures du
matin, dans une barre du quartier toulousain de Reynerie, à Papus et aux
Izards, mais aussi dans un village de l’Ariège, et dans la banlieue
parisienne, les services antiterroristes ont frappé fort. Après
l’arrestation mardi, à 11 heures, à l’aéroport d’Orly, d’un Toulousain et
d’un Albigeois, expulsés de Syrie alors qu’ils allaient combattre en Irak,
une vaste opération a été déclenchée hier simultanément dans ces
différents sites. Au total, onze personnes, soupçonnées d’entretenir des
liens avec Al Qaïda, ont été interpellées : les deux jeunes hommes
expulsés de Syrie, âgés de 23 et 27 ans ; trois couples dans la Ville rose
; un couple franco syrien d’une soixantaine d’années à Artigat, en Ariège
; et un homme à Torcy, en Seine-et-Marne, en banlieue parisienne. Tous
sont de nationalité française et plusieurs sont de récents convertis à
l’Islam.

L’opération a été menée par les hommes de la
sous-direction antiterroriste (SDAT), de la Police judiciaire et des
Renseignements généraux. Ces spécialistes enquêtent depuis plusieurs mois
sur ce groupe qui est soupçonné de recruter et d’acheminer, depuis
Toulouse, des volontaires pour combattre en Irak.

Hier matin, Nicolas Sarkozy, qui a dévoilé l’opération,
s’est aussitôt félicité de ce coup de filet. Les liens avec Al Qaïda
porteraient sur des contacts syriens aptes à conduire les volontaires en
Irak et à les mettre en rapport avec la nébuleuse terroriste. Selon nos
informations, les deux Français, qui ont été interpellés en décembre en
Syrie, détenaient des armes ainsi que des documents d’Al Qaïda. « On a su
en décembre qu’ils avaient été interpellés en Syrie, nous avons attendu
leur retour. On était dans les starting-blocks », observe un enquêteur qui
décrit en quelques mots le profil de ces deux garçons : « Des frappés qui
étaient prêts à se faire sauter ».

Cette filière a-t-elle permis d’acheminer d’autres
volontaires vers l’Irak ? Selon une source proche de l’enquête, des
voyages auraient déjà été observés jusqu’en Syrie. Des personnes seraient
allées suivre des cours ou se seraient même établies là-bas. Rien ne
laisse penser en revanche, en l’état actuel de l’enquête, que ce réseau
préparait des attentats en France. Aucune arme n’a été découverte hier
lors des perquisitions.

Le parquet antiterroriste de Paris avait ouvert une
enquête préliminaire en 2005 à la suite de lettres anonymes dénonçant des
projets d’attentats dans des supermarchés de la région toulousaines. Deux
Toulousains, un père et son fils, avaient alors été interpellés puis
relâchés faute d’éléments.

Jean-Noël Gros

Les filières recrutent partout en France
Ce n’est pas la première
fois que les policiers de la DNAT procèdent à des arrestations à Toulouse.
En avril 2005, six personnes, dont un jeune homme faisant du prosélytisme
pour l’Islam sur le marché Saint-Sernin, avaient été interpellées en moins
de quinze jours sur dénonciations, mais avaient été relâchées sans charges
sérieuses. Rien à voir avec les filières démantelées très régulièrement
sur tout le territoire et dans tous les milieux. Comme ce groupe parisien
des Buttes-Chaumont, identifié quelques mois plus tôt, qui réunissait des
jeunes de 18 à 20 ans, candidats au djihad en Afghanistan, Tchétchénie ou
Irak, dont a fait partie Saïd Arif arrêté à Damas en Syrie, en juin 2004
où il organisait l’accueil des convertis. Pendant l’été 2005, c’est à
Montpellier qu’une cellule islamiste est mise au jour dans un milieu
d’étudiants ingénieurs au-dessus de tout soupçon. Deux suspects seront
arrêtés en Algérie, deux autres au Maroc. Un autre membre de la bande sera
intercepté à Troyes. Souvent les familles sont surprises par le choix
soudain des djihadistes. Ainsi de ces trois étudiants tourangeaux pris en
Syrie en décembre 2006. Au même moment huit autres jeunes français sont
arrêtés en Égypte. Expulsés, ils ont été remis en liberté, mais trois
nouveaux suspects sont toujours au secret au Caire. Dans la région
parisienne plusieurs dizaines de jeunes islamistes sont signalés chaque
année. « La cause irakienne est mobilisatrice », constate le chercheur
Dominique Thomas.

G.-R. S.

Des islamistes ruraux
Ils étaient les derniers
des Mohicans d’une communauté islamiste recluse à Artigat, petite commune
ariégeoise près de Pamiers. Au début des années 1990, plusieurs familles
ont acheté des terrains au lieu-dit Les Lanes, sur les hauteurs, et ont
fait sortir de terre un hameau d’une dizaine d’habitations. Ils ont vécu
isolés, en communauté religieuse, pendant des années avant que des
dissensions n’éclatent et n’éparpillent le groupe. Il ne restait plus que
deux familles musulmanes jusqu’à hier, brouillées depuis un an. Au
village, c’est l’étonnement. Dans le hameau, on était déjà un peu plus
habitué à la surveillance policière du lieu. Des perquisitions avaient été
menées ces dernières années et tout le monde savait que les cibles étaient
sur écoutes. Par contre, hier matin, les voisins n’ont presque rien vu, au
moment de l’arrestation, vers 6 heures.

Olivier et Nadia Corel, couple sans enfant, âgés de 60 et
55 ans et originaires de Syrie, vivaient d’un peu d’agriculture et de
commerce. Selon l’un de leurs voisins, ils allaient à la mosquée à
Toulouse et le mari fréquentait la jeunesse musulmane lors de cours
d’arabe et de civilisation islamique.

Aux dires des habitants d’Artigat, « ils ne gênaient
personne ». Ceux qui ont eu l’occasion de les rencontrer parlent de gens «
très corrects ». Un de leurs voisins les dit « très serviables, respectant
la religion de chacun ». Leur présence en ces lieux avait quand même fait
circuler nombre de rumeurs à leur sujet. Désormais, certains les ont
catalogués « chefs de réseau terroriste ».

Philippe Haimart

«Le web, paradis des islamistes»
Directeur de recherche à
l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, Mathieu Guidère vient de publier
en collaboration avec Nicole Morgan « Le manuel de recrutement d’Al- Qaïda
» (éd. du Seuil).

Pour recruter, le cyber espace serait devenu le paradis
des islamistes…

Oui, car aujourd’hui, il n’y a quasiment plus de
recrutement en direct. Trop dangereux. Tout se passe sur internet par le
biais de forums de discussion, de sites rattachés à la mouvance islamiste
mais aussi de listes de diffusion qui permettent, un peu comme dans les
réunions Tupperware, de diffuser largement des messages.

Tout commence pour l’apprenti jihadiste par de la
lecture…

La force d’Al-Qaida c’est le pouvoir des mots par
opposition à nos cultures occidentales qui privilégient l’image et le
sensationnel. Ben Laden a compris que la culture du zapping ne facilite
pas le passage du stade de la fascination à la fidélisation de l’action
radicale.

Le profil type du jihadiste ?

Il y a trois types de recrues : les « exaltés » qui
recherchent l’aventure et se laissent embrigader malgré eux. Les «
fugitifs » ensuite qui ont une motivation existentielle et fuient souvent
des persécutions dans leurs pays d’origine. Les « transfuges » enfin qui
ont expérimenté d’autres modes de contestation et qui se réfugient dans
Al-Qaïda avec l’espoir de compenser leur échec. Toutes ces recrues n’ont
qu’une idée en tête : « mourir dans le sentier d’Allah » et tuer un
maximum d’infidèles sans se poser de questions.

Recueilli par H. M.

DANS UN APPARTEMENT
PERQUISITIONNÉ À TOULOUSE.
«Mon fils est parti étudier en Syrie»
Tôt hier matin, à Reynerie,
les policiers ont arrêté un couple et une femme qui vivaient dans un
appartement d’un immeuble HLM, rue Auriacombe. « Ils sont arrivés en
cassant la porte avant de nous demander de mettre les mains sur la tête.
On ne comprend pas ce que l’on nous reproche. On nous parle d’Irak, de
terroristes mais nous, on est tous des frères. On s’aide et on ne fait de
mal à personne », raconte une jeune femme de 35 ans d’origine française et
convertie à l’Islam, présente dans l’appartement lors de l’interpellation.
Un appartement dans lequel se trouvait également une mère de famille d’une
soixantaine d’années dont l’un des fils avait pris la direction de la
Syrie depuis septembre dernier « pour étudier à Damas », selon cette femme
musulmane d’origine réunionnaise. « Les policiers ont embarqué ma fille et
ma belle fille, dit-elle. Je ne sais pas pourquoi. » À Toulouse, les
enquêteurs ont notamment saisi des ordinateurs et de la documentation
vidéo comportant des images de combat au Moyen-Orient.

Selon nos informations, les deux individus interpellés
mardi matin à l’aéroport d’Orly, dont l’un est Toulousain, auraient des
liens de parenté avec les personnes arrêtées hier matin à Reynerie. Deux
autres opérations simultanées ont été menées hier matin par les services
de l’antiterrorisme dans les quartiers de Papus et des Izards. Au total,
ce sont six personnes âgées entre 25 et 30 ans, dont trois femmes, qui ont
été interpellées dans ces cités.

Finalement cinq de ces personnes soupçonnées « de liens
avec les réseaux terroristes Al-Qaïda », des Français et Françaises
convertis à l’Islam, ont été placées en garde à vue dans les locaux de la
police judiciaire à Toulouse.

Frédéric Abéla

Madrid : le procès aujourd’hui
Le procès des 29 accusés
des attentats terroristes du 11 mars 2004 à Madrid (191 morts et 1 824
blessés), revendiqués par Al-Qaïda, s’ouvre aujourd’hui pour près de six
mois dans la capitale espagnole. Il s’agit du pire attentat commis en
Europe depuis celui de Lockerbie en Écosse en 1988 (270 morts dans
l’explosion d’un avion) et du plus meurtrier revendiqué au nom d’Al-Qaïda
en Occident après ceux du 11- Septembre 2001 aux États-Unis.


La Dépêche du Midi 16/02/2007
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=200702160815

ENQUÊTE. PLUSIEURS D’ENTRE EUX
ÉTAIENT DÉJÀ PARTIS ÉTUDIER LA RELIGION EN SYRIE. D’AUTRES
POURSUIVAIENT UN DESTIN DE MARTYR .

Ces Toulousains étaient prêts à mourir en
Irak

Ils se disent « étudiants en religion », partagent leur vie
entre petits boulots et prières à la mosquée. « Certains donnent des coups
de main sur des marchés et vendent des vêtements dans les quartiers »,
précise une source proche de l’enquête. Sur les onze personnes arrêtées
entre mardi et mercredi à Paris, Toulouse et Artigat (Ariège), ce sont
finalement quatre Toulousains âgés entre 25 et 30 ans, pour la plupart
convertis à la religion musulmane, qui sont toujours placés en garde à vue
dans les locaux de la sous-direction antiterroriste, à Paris. À ces quatre
individus s’ajoutent les deux personnes, un Toulousain et un Albigeois, 23
et 27 ans, cueillies mardi matin à l’aéroport d’Orly. Les quatre femmes
interpellées ont toutes été relâchées dans la nuit de mercredi à jeudi.

APPRENTIS JIHADISTES
Cette filière présumée visant à acheminer des volontaires
et du soutien logistique, en Irak, pour combattre la coalition
anglo-américaine posséderait dans ses bases, selon les policiers, des
activistes toulousains. Une première dans la Ville rose. À leur domicile,
les enquêteurs ont saisi plusieurs dossiers de candidature où les préposés
au Jihad mettent notamment en valeur « leur foi en Allah. » Dans ces
dossiers figurent en bonne place des lettres de recommandation de
responsables religieux attestant de la « fidélité du croyant. » Outre des
documents de prêche et des vidéos de combat, un curieux testament aurait
aussi été saisi par les policiers. Un document où un jeune Toulousain,
prêt au sacrifice, évoquerait sa volonté de vouloir « mourir en martyr ».
Et préciserait à sa famille jusqu’aux détails de l’inhumation de son
corps. Tous ces Toulousains ont fait plusieurs fois le voyage en Syrie.
Officiellement, pour y apprendre l’arabe littéraire dans les écoles
coraniques. La plus fréquentée d’entre elles, Abounour, fait l’objet de
très larges commentaires sur des forums de discussion sur l’internet. Le
voyage en Syrie et l’école coranique seraient les premières étapes d’un
long processus d’apprentissage religieux et idéologique. Le but ultime de
cette initiation serait-il, comme le soupçonnent les policiers, « de
mourir en martyr en Irak ? » Sabri E. était grutier à Toulouse avant de
rejoindre la Syrie d’où il a été expulsé. Interpellé mardi à Orly, c’est
sur lui et son compagnon, Thomas B., que pèsent les plus lourds soupçons
(notre édition d’hier). Car tous ces Toulousains n’évoluent pas encore
dans le même registre idéologique. Leur conversion à la religion musulmane
s’enracine dans des expériences de vie plus ou moins douloureuses. Une
sortie de prison pour l’un, des problèmes familiaux ou personnels pour
d’autres. Suit alors un parcours quasi rituel : la mosquée, les livres et
les rencontres successives avec celui qui est présenté comme le chef
idéologique, Olivier C., 51 ans, basé à Artigat. Selon les enquêteurs, la
filière toulousaine fonctionnait depuis plusieurs mois et aurait « recruté
» une dizaine d’apprentis jihadistes.

Frédéric Abéla

« Elle s’est voilée depuis son mariage »
« Au nom d’Allah, nous sommes rentrés, et au nom d’Allah,
nous sommes sortis, et nous avons placé notre confiance en Allah. » Le
petit autocollant vert est apposé sur la porte d’entrée de l’appartement,
au tout dernier étage d’un immeuble rénové du quartier toulousain de
Papus. En français comme en arabe, il énonce ces quelques phrases à
prononcer de façon rituelle avant de pénétrer dans les lieux. C’est ici
qu’habite un couple de jeunes Français d’environ 25 ans, Laurent et Marie,
qui font partie des six personnes interpellées mercredi matin par les
services antiterroristes. Un appartement HLM ordinaire dans un quartier
populaire qui borde le périphérique. Au pied des marches, dans la cage
d’escalier, sont proprement rangées plusieurs poussettes. La porte de
l’appartement porte encore les traces de l’intervention de la police.
Laurent a été transféré hier à Paris dans les locaux de la sous-direction
antiterroriste (SDAT) rue des Saussaies, dans le VIIIe arrondissement.
Marie, mère de trois enfants, a été laissée libre, mais elle ne semblait
pas avoir regagné son appartement hier. Une amie, qui réside dans le
quartier, décrit cette jeune femme et témoigne, encore surprise, de sa
complète métamorphose « depuis qu’elle avait rencontré son mari, il y a
deux ou trois ans », se souvient-elle. « Avant, c’était une bonne vivante.
C’était une jeune mère célibataire et elle menait une vie ordinaire. Elle
sortait, elle recevait des amis. Depuis qu’elle a rencontré son mari, un
Français converti qui travaille sur les marchés, elle a changé. Ça a été
radical. Elle s’est voilée. Elle a commencé par un petit voile, puis il
est devenu de plus en plus long. Aujourd’hui, elle ne fume plus, ne prend
plus un verre. Elle avait un fils et a eu deux nouveaux enfants avec son
mari. On ne la voit plus dehors, sinon avec lui. Elle s’occupe de ses
enfants, de son appartement… Mais elle n’a pas l’air malheureuse. Son mari
aussi, d’ailleurs, est un homme gentil. »

Épisode curieux, se rappelle cette amie qui, a
l’occasion, se rendait à son domicile boire le thé : « Comme je n’allais
pas très bien, elle a essayé de m’embobiner dans la religion. Elle me
disait : « Si tu ne te sens pas bien, viens ! Le Coran, c’est bien. » Le
changement de vie et la conversion aux valeurs d’un Islam rigoriste
n’allaient apparemment pas sans poser de difficultés avec les parents du
couple. « La grand-mère voulait prendre sa petite-fille à Noël. Je sais
qu’on lui a répondu que Noël n’était pas une fête religieuse et que ce
n’était pas possible. » Le couple n’avait pas de problème de voisinage,
mais « les habitants de l’immeuble s’étaient plaints, il y a quelque
temps, car le soir, il y avait des barbus qui montaient discrètement dans
leur appartement, puis ça a cessé. »

Propos recueillis par J.-N. G.

page en construction

La Dépêche du Midi 26/02/2000
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=20000226011

TOULOUSE (31) : MIRAIL
La mosquée Assalam aux mains du fisc

L‘association musulmane de Toulouse
appelle les fidèles à venir dimanche, soutenir leur mosquée. Elle risque
d’être saisie par le Trésor Public à qui elle doit 700.000 F.


L’association musulmane de Toulouse est aux abois. La
mosquée Assalam, 1, impasse de Londres est hypothéquée et peut être saisie
à tout moment par le fisc. Depuis cet été, l’association redoute aussi un
redressement judiciaire, situation qui mettrait un terme à ses activités.
A l’origine du litige, la taxe foncière de la mosquée, ex-château de
Tabar, acheté en 1987 par l’association.


Aujourd’hui, celle-ci est redevable de 700.000-F au
Trésor public et en dépit de l’étalement partiel de la dette, elle n’est
pas en mesure de s’acquitter d’une telle somme.

LES LIEUX DE CULTE EXONÉRÉS

«Nous gérons un lieu de culte et nos principales
ressources sont issues des dons des fidèles. Ils couvrent uniquement les
frais de charge et de fonctionnement de la mosquée», précise le trésorier
Miloud Bessadra. Les responsables de l’Association musulmane de Toulouse
réclament l’exonération de la taxe foncière.


Ils se réfèrent à un article du code général des impôts,
exonérant les lieux de culte de la taxe foncière sur les propriétés
bâties. Ce fameux article 1382-4 génère des analyses différentes.
L’Association musulmane de Toulouse l’interprète ainsi : «L’exonération
n’est pas limitée aux bâtiments du culte proprement dits. Elle s’étend à
leurs dépendances immédiates et nécessaires qui sont occupées dans
l’intérêt du service».


En d’autres termes, la salle de prière mais aussi la
bibliothèque et la salle d’enseignement devraient être dispensées de taxe
(74.000-F par an) selon l’association. En revanche, elle admet qu’une
partie de ses locaux relève de l’impôt, en raison de leur nature
commerciale ou artisanale.

L’ENSEIGNEMENT
DU-CORAN TAXÉ

Autre son de cloche au centre de l’impôt foncier. Selon
un spécialiste : «Sont exonérés les lieux affectés à l’exercice exclusif
du culte». Ainsi pour les églises, une tolérance est admise pour la
sacristie (endroit où le prêtre revêt ses habits de messe) mais pas pour
la salle accueillant les cours de catéchisme. Idem dans les temples. La
garderie attenante, tombe sous le coup de l’imposition.


Et c’est pareil pour les mosquées. Seule la salle de
prière échappe à l’impôt. La loi indique par ailleurs que les lieux de
culte doivent appartenir à la commune, au département ou à l’état. Les
associations propriétaires entrent dans le cadre de l’exonération mais
leurs activités annexes sont, semble-t-il, surveillées à la loupe.


Quant à l’association musulmane de Toulouse, elle plaide
pour sa défense : «La mosquée d’Assalam est la seule mosquée digne de ce
nom à Toulouse. Nous ne pouvons nous rabaisser à prier dans des caves, ou
des garages.


Nous réclamons le droit d’exercer notre religion dans un
lieu convenable comme toute autre religion».


Ce dimanche, l’association appelle les musulmans à venir
soutenir leur mosquée. «S’il le faut nous irons manifester», préviennent
les responsables qui envisagent de demander audience au préfet.


Andrée BRASSENS

 


La Dépêche du Midi 28/02/2000
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=20000408022

MIRAIL : Comment sauver la mosquée d’Assalam ?

Les musulmans cherchent à sauver la mosquée d’Assalam, hypothéquée par le fisc. «C’est notre seul lieu de culte digne de ce nom à Toulouse» rappellent-ils.

La communauté musulmane de Toulouse est un peu groggy. Elle a découvert ce week-end que la mosquée d’Assalam (La paix), est hypothéquée et qu’elle peut être saisie à tout moment par le fisc (notre édition de samedi).

Les responsables de l’association musulmane de Toulouse, se sont expliqués ce dimanche sur le montant de 700.000F d’impayés de taxe foncière. Un arriéré qui remonte à plus de dix ans et qui s’est accumulé en dépit d’une partie du règlement de la taxe. Le bureau actuel a lui même «pris connaissance sur le tard de la situation», assure-t-il.

Celle ci est devenue urgente puisque l’association redoute une procédure de mise en recouvrement judiciaire et la vente de l’ex-château de Tabar, au 1 impasse de Londres.

L’USAGE EXCLUSIF DU CULTE EXONÉRÉ

«Sauvons notre grande mosquée». Tel est le cri du coeur d’une communauté regroupant 35.000 musulmans dans la ville Rose. «Etant pour la plupart des citoyens français musulmans, nous réclamons le droit d’exercer notre religion dans un lieu convenable comme toute autre religion», souligne l’association. La mosquée d’Assalam est à ses yeux, le seul lieu de culte digne de ce nom à Toulouse.

Hier, les musulmans sont venus en famille s’informer sur l’avenir de la mosquée. Beaucoup appellent à un soutien international pour combler la dette. L’association précise : «nos principales ressources proviennent essentiellement de dons et des cotisations de nos adhérents. Nous ne recevons aucunes subventions ni de l’Etat, ni des collectivités locales ou territoriales. Or le montant de la taxe foncière est trop lourd pour nous. Il est de 74.000F par an».

Et d’espérer un geste de l’administration des impôts. L’association réclame une exonération globale. L’administration des impôts fait remarquer que seuls sont exonérés les lieux (église, temple, mosquée etc) à l’usage exclusif du culte. Les activités annexes (enseignement du coran) tombant sous le coup de l’impôt. L’association musulmane de Toulouse espère trouver un compromis. Elle parle aussi de manifester pour plaider sa cause auprès des pouvoirs publics. Elle a reçu hier le soutien de la députée, Yvette Benayoun Nakache.

A. BR.

 


La Dépêche du Midi 08/04/2000
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=20011006021

La mosquée Assalam toujours menacée de
saisie

L’association musulmane de Toulouse
multiplie les démarches afin de sauver la mosquée Assalam. Les services
fiscaux restent sur leur position.


La communauté musulmane de Toulouse va peut-être perdre
sa seule mosquée digne de ce nom. A l’origine du litige, la taxe foncière.
L’ancien château, racheté en 1987 par l’association musulmane, n’est pas
entièrement considéré comme lieu de culte, et ne bénéficie donc pas de
l’exonération de cette taxe, les salles d’enseignement du Coran, la
bibliothèque ou la salle des ablutions n’étant pas mentionnées dans les
textes de loi. A ce jour l’association est redevable d’un montant de plus
de 700.000 F. Ce qui a amené le Trésor Public à hypothéquer la mosquée et
à envisager une mise en recouvrement judiciaire, synonyme de fermeture
pure et simple. « Nous sommes dans l’incapacité de régler cette somme.
Nous fonctionnons avec des bénévoles et notre budget ne provient que des
côtisations des adhérents et des dons », explique Miloud Bessadra,
président de l’association.

MANIFESTATION
PRÉVUE

Après un entretien avec le directeur des services
fiscaux, la situation n’a pas évolué. « Il se retranche derrière la loi et
attend comme nous le résultat du recours que nous avons déposé en 1996
auprès du tribunal admninistratif, au sujet de ce vide juridique sur les
lieux de culte. Nous espérons maintenant rencontrer le préfet pour élargir
le débat », poursuit Miloud Bessadra. En attendant, les lettres des
huissiers s’entassent sur le bureau de l’association. Une manifestation
est prévue pour essayer de mobiliser les 35.000 musulmans de Toulouse. Car
la mosquée Assalam disparue, il ne resterait plus que procéder à la
prière… dans des parkings ou des caves.


Ph. G.

 


La Dépêche du Midi 25/01/2001
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=20010125015

Philippe Douste-Blazy: « Veut-on faire
entrer l’extrême-gauche au Capitole? »

Philippe Douste-Blazy présente cet
après-midi à la Bodega Bodega, rue Gabriel Péri à Toulouse, sa liste pour
les élections municipales, une liste sur laquelle figurent notamment
Florence Baudis, fille de Dominique Baudis, l’ex-international de rugby
Walter Spanghero et René Bouscatel, président du Stade toulousain, ce
qu’on savait déjà.

A cette occasion, le candidat de la droite et du centre a
répondu à nos questions.


(…)

Dans l’hypothèse d’un changement de majorité politique
en France, si vous étiez appelé à être ministre, quel serait votre choix?
Un ministère ou la mairie de Toulouse ?


Je m’engage devant les Toulousains à faire de
Toulouse ma priorité. C’est ce qu’ils souhaitent et c’est ce que mérite
notre ville.
Philippe Douste-Blazy a abandonné la mairie de Toulouse pour devenir ministre des affaires étrangères le 2 juin 2005 : On peut faire confiance sur ce à quoi Philippe Douste-Blazy s’engage devant les Toulousains…


(…)

La députée socialiste Yvette Benanyoun Nakache a
proposé la construction d’une mosquée importante, à la mesure du nombre de
musulmans résidant à Toulouse. Quelle est votre position sur ce sujet?


La liberté de culte existe dans notre pays, c’est une
valeur à laquelle je suis attaché. Pour chaque religion importante, il
faut établir une relation de confiance entre les autorités religieuses et
la municipalité, afin d’avancer dans le respect et la tolérance. Mais de
grâce, ne nous servons pas de repères essentiels comme la religion pour
faire de la basse démagogie électorale.
Philippe Douste-Blazy a choisi de brader un jardin public d’Empalot afin que puisse s’y construire la grande mosquée de Toulouse. Mais il ne s’agit pas de basse démagogie électorale visant les milliers de musulmans de Toulouse…


(…)

Interview recueillie par René GRANDO

 


La Dépêche du Midi 06/10/2001
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=20011006021

Explosion AZF TOULOUSE : Toutes les religions sont touchées

Catholiques, musulmans, protestants, juifs, il n’y a pas une religion qui n’ait pas été touchée par la catastrophe du 21 septembre. Une catastrophe qui a donc rapproché les communautés à l’heure où l’attentat du World trade center avait plutôt tendance à les éloigner.

Preuve en est, la proposition d’Azel Bougriane, le président de l’association des musulmans de Toulouse, qui chiffre les dégâts sur la mosquée Salam « entre 300.000 et 400.000 F ». Toutes les vitres sont tombées, des pans entiers de toiture également.

Mais dans son malheur, la mosquée a la chance d’être située sur un terrain de 11.000 m2, impasse de Londres. (…)

Religion musulmane.

La salle de prière des femmes est la plus touchée, au premier étage de la mosquée Salam, impasse de Londres, entre Papus et La Reynerie. Quelques dégâts également dans la salle de prière principale. Mais la mosquée reste ouverte aux fidèles.

(…)

 


L’Express 21-11-2002
http://www.voxdei.org/afficher_info.php?id=4724.2

France: 4 à 5 millions d’adeptes et 1600 mosquées recensées, enquête sur l’Islam et l’argent de l’Islam

Avec de 4 à 5 millions de musulmans et 1 600 mosquées recensées, l’islam est la deuxième religion du pays. Ses moyens financiers viennent des Etats du Maghreb et de ceux du Golfe, des deniers publics, de la générosité des fidèles et du commerce halal. Quatre sources de financement qui suscitent des interrogations, voire des inquiétudes. Enquête

«Pendant le ramadan, Allah nous offre l’occasion de nous racheter tous. Il faut jeûner avec sincérité, avec attachement, avec amour, avec soumission. Ceux qui donneront aux nécessiteux recevront la rétribution d’Allah…» Ce vendredi de novembre, pour la grande prière de la mi-journée, 1 500 personnes écoutent avec ferveur le prêche, en arabe et en français, de l’imam de la mosquée Es-Salam, dans les quartiers sud de Toulouse. La grande salle est archicomble. Dans la cour, une cinquantaine de mètres de tapis colorés sont déroulés pour accueillir la mosaïque de fidèles qui affluent: retraités en djellaba, jeunes en jogging et baskets, messieurs en costume, trentenaires barbus et discrets… Quelques dizaines de femmes prient à l’étage. Surplombée par une barre HLM déserte, dont aucune vitre n’a résisté à l’explosion de l’usine AZF en septembre 2001, la plus vaste mosquée de Toulouse est aménagée dans une ancienne demeure délabrée de brique rose, flanquée de deux tourelles et de dépendances abritant un lieu d’ablutions et une bibliothèque.

Quand tout se mélange…
«Avec les dons de nos fidèles, nous avons racheté le château de Tabar en 1987 pour 1,67 million de francs (254 600 €), que nous avons payés en deux fois. A l’époque, la Ligue islamique mondiale (LIM) – une ONG saoudienne – nous a versé 180 000 francs (27 440 €), 9% du budget», explique Ahmed Hilmi, trésorier de l’Association musulmane de Toulouse (AMT), qui gère le lieu. Souriants, présentant au visiteur le rapport financier de l’année écoulée avec bilan simplifié et budget prévisionnel, les responsables de l’AMT, association selon la loi de 1901, n’ont pas peur des chiffres. A une exception près: ils se gardent de préciser qu’ils doivent 12 200 euros d’arriérés de taxe foncière au fisc, qu’ils n’ont pas les moyens de payer… «Après l’explosion d’AZF, qui a endommagé le château, la mairie nous a prêté, pour continuer l’école coranique, deux bâtiments en préfabriqué que nous partageons avec le Secours catholique.» Une exception, cette mosquée qui ouvre spontanément ses livres de comptes. Mais aussi un exemple révélateur de l’incroyable complexité qui règne dans la gestion et le financement des lieux cultuels et culturels musulmans en France, quand tout se mélange: l’argent des fidèles, celui de pays étrangers, l’aide publique.
(…)

 


La Dépêche du Midi 15/02/2007
http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=200702150119

ENQUÊTE. L’INTERPELLATION DE
TROIS PERSONNES SOUPÇONNÉES DE LIENS AVEC DES MOUVANCES TERRORISTES,
HIER, DANS UN APPARTEMENT DE LA RUE AURIACOMBE, SUSCITE DES
RÉACTIONS.

Al-Qaïda : Reynerie n’y croit pas
Les cités toulousaines bases arrières de l’activisme
islamiste ? La thèse selon laquelle certains quartiers de la Ville rose,
comme en région parisienne, seraient le terreau de combattants du Jihad et
candidats au voyage en Irak resurgit à nouveau. Et avec elle, le spectre
du fanatisme religieux dont les racines s’implantent insidieusement dans
les cités populaires par l’entremise de « frères recruteurs ». Cinq
personnes âgées entre 25 et 30 ans et interpellées hier dans les quartiers
Reynerie et Papus sont soupçonnées « de liens avec les réseaux Al-Qaïda. »
Des suspicions diversement commentées, hier, après le passage très discret
des policiers de la lutte antiterroriste. « Il ne faudrait pas qu’à
l’exemple de l’Angleterre, la France arrête sans preuve des hommes
suspectés de commettre des attentats en Europe », lance un habitant de
Reynerie. Dans cette cité toulousaine, les rumeurs selon lesquelles « le
quartier » abriterait des combattants d’Al-Qaïda sont très vite balayées.
« Tout ça, ce sont des fantasmes, des ragots. Il faut des preuves ! »,
réagit ce client dans un commerce de Reynerie. « Ce n’est pas parce que
l’on part en Syrie que l’on doit être automatiquement assimilé à des
terroristes. Des gens d’ici y partent et doivent souvent se justifier
auprès des autorités policières. »


Peu connues sur la place, les trois personnes
interpellées hier dans un appartement de la rue Auriacombe ne suscitent à
vrai dire que très peu de commentaires. « Ils étaient très discrets, dès
fois on voyait passer l’une des occupantes entièrement voilée. Ils ne
faisaient pas de bruit et tout se passait bien », poursuit un voisin
d’immeuble. Et au pied de ce dernier, les habitants n’hésitent pas à
ironiser sur l’opportunité d’une telle opération à l’approche de
l’élection présidentielle. « C’est encore un coup de Sarkozy ! C’est sûr,
il veut se faire mousser », lance un jeune du quartier. À Toulouse, les
cinq personnes placées en garde à vue fréquentaient régulièrement les
marchés de quartier. Ils vendaient notamment des vêtements. « Une vie sans
histoire », note un résidant de Reynerie. F.Ab

«On n’est pas des terroristes»

Cinq jeunes enfants jouent
en regardant M6 Kids à la télé. Près de la porte d’entrée, un jeu d’éveil
en plastique trône au beau milieu du salon. Trois femmes dont le visage
est recouvert d’un voile ont du mal à dissimuler leurs émotions après le
passage des policiers de l’antiterrorisme, deux heures plus tôt. Dans ce
modeste T4 situé au troisième étage d’un immeuble, rue Auriacombe, le
serrurier vient juste de placer un nouveau verrou. Dans l’appartement,
l’une des trois femmes, âgée de 35 ans, accepte de témoigner sous une
fausse identité. Cette mère de famille de huit enfants réfute les
accusations qui pèsent sur ces amis soupçonnés de liens avec des
terroristes. Paroles d’une convertie.


Comment réagissez-vous après ces interpellations
?


Nous ne sommes pas des terroristes. Les policiers sont
arrivés ce matin à 6 h 15, après la prière. Ils ont cassé la porte et nous
ont demandé de mettre nos mains sur la tête. On n’a pas bougé. Ils nous
ont parlé de terrorisme et d’Irak mais nous n’avons rien à voir avec tout
ça.


Vos amis sont pourtant soupçonnés…


Mais il n’y a pas d’armes ici, il y a que des enfants.
Nous sommes des musulmans croyant. Entre frères, on s’aide et tout ce que
nous faisons est en accord avec Dieu. Il n’y a rien d’hostile dans notre
comportement ou notre façon de vivre. Nous sommes des religieux
pacifistes. Moi je porte le voile (NDLR : une burqa noire) par choix. Mais
je sais que cela dérange. On m’a fait comprendre que je ne devais pas
conduire dans cette tenue…


Comment s’est passée votre conversion à la religion
musulmane
?


J’étais pas très bien dans ma tête, je pensais beaucoup
au suicide et je faisais des crises d’anorexie. Une nuit j’ai fait un rêve
et j’ai eu comme une révélation, il fallait que je me convertisse. Je suis
de nationalité française et pratiquante catholique. Quand je suis entrée
dans une mosquée de quartier on m’a appris à faire la prière. J’ai ensuite
acheté des recueils pour prier et pour comprendre la religion. J’ai
rencontré mon époux à ce moment-là. J’ai divorcé de mon premier mari parce
qu’il ne voulait pas se convertir. Aujourd’hui, je vis en région
parisienne et je me sens très bien.


Vous sentez-vous persécutée ?


Tous les jours quand je sors voilée. C’est mon propre
choix et personne ne me l’a imposé. Chez nous, les hommes participent aux
tâches ménagères et aident leur femme. Ce n’est pas ce que l’on imagine.
On met la télé pour les enfants pour vivre aussi dans la modernité.


Recueilli par Frédéric Abéla

« Ils ont embarqué ma fille »

Une autre mère de famille
âgée d’une soixantaine d’années a également été témoin de la perquisition
des policiers : « Ils ont embarqué ma fille, ma belle fille. L’un de mes
fils est parti en Syrie en septembre dernier pour étudier. J’ai été le
voir là-bas, ils ne font rien de mal. »

Action OUI à la déconstruction de la mosquée-château de Toulouse-La Reynerie

Opération La Reynerie (Néo-bataille de Toulouse)

Toulouse. mosquée salam du quartier musulman de La Reynerie, ancien chateau de Tabar

Avertissement aux collabos & information aux habitants.
blason Toulouse Reynerie

Informations en attente de mise en page

Le résumé des informations disponibles pour l’action de Rappel à propos de cette mosquée En File d’Attente vous permettra d’envoyer cartes postales et tracts d’informations aux personnes concernées.
Si vous n’avez pas encore participé aux actions de Rappel, consulter d’abord un exemple afin d’en comprendre le principe, faute de quoi vous ne pourrez pas utiliser les informations ci-dessous.

Site de la ville : www.toulouse.fr
Liste des élus municipaux : www.toulouse.fr/fr-32/democratie-citoyennete-8/conseil-municipal-48/index.html
Site de la mosquée : ?

Adresse de la mosquée : Mosquée Salam, 1 impasse de Londres, 31100 Toulouse [Source]

Cette mosquée est située dans la Zone Urbaine Sensible (ZUS = Zone de non-droit = Zone islamisée) recensée dans l’Atlas officiel des Zones Urbaines Sensibles sous la dénomination ZUS: La Reynerie, Bellefontaine. N° INSEE: 7301060. N° d’ordre : 159, voir http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cartesZUS/zus159.pdf

Historique de la mosquée.

Localisation :
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Riverains : Pages Blanches de l’annuaire téléphonique

Personnalités musulmanes locales : [musulman1]-[source 1]