Vues satellites de l’emplacement
Source : Google maps : Toulouse, France (future mosquée)
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Cette mosquée est située à la lisière de la Zone Urbaine Sensible (ZUS = Zone de non-droit = Zone islamisée) recensée dans l’Atlas officiel des Zones Urbaines Sensibles sous la dénomination ZUS: Empalot. N° INSEE: 7301040. N° d’ordre : 157, voir http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cartesZUS/zus157.pdf
Association CDC
Masjed Ennour
Adresse: CDC, Appt. 1507 , 27, Rue de Menton, 31400 Toulouse (22, rue jean Lebas, 31400 Toulouse depuis sept. 2006)
Tél./Fax : 05.61.55.36.26
Web: www.chez.com/cdctoulouse
e-mail: cdctoulouse@chez.com
Compte Courant (La Poste) : Etablissement :20041 Guichet :01016 Numéro de compte :690012E Clé :75
Appel à participation
Chers Musulmans Chères Musulmanes,
Vous avez enfin fait un premier pas dans la réalisation de votre rêve, le symbole de votre fierté et la garantie de votre foi et la protection de votre religion et de vos enfants,grâce à votre participation en 2000 à l’acquisition du terrain pour le projet du centre culturel et cultuel musulman dont le prix était de 1.440.000 F et dont la superficie atteintles 4725m².
Ce centre constituerait un trait d’union entre les civilisations musulmane et occidentale entre les communautés et la société française en général, un centre de rayonnementqui diffuserait les valeurs du bonheur de la sécurité et de la coopération constructive et de l’entraide.
Le chemin est encore long. Il attend la générosité des fidèles afin d’être concrétisé. Les plan prévoient une superficie de 1500m² au prix de revient d’environ 5000F le m²selon une évaluation d’experts en architecture.
Seriez vous prêts, mon frère et ma sœur dans l’Islam à saisir cet honneur dans la réalisation de cette demeure pour Dieu afin d’être récompensé de la sorte au Paradis.
Mohamed TATAI
Président de l’association CDC
Qui est l’association CDC
Nous somme convaincus que les hommes et les femmes sont le vrai capital de toute œuvre de bienfaisance quand prévaut leur bonne intention et quand perdure leur volonté. Partant de ce principe, nous ne voyons dans cette association, comme organisation, aucun objectif principal derrière lequel nous serions en train de courir ni aucune source de conflit dans le fonctionnement et les responsabilités.
Nous avons en effectivement démarré nos activités sociales par un travail de terrain à l’intérieur et à l’extérieur de notre local.
-A l’intérieur :
-L’organisation de leçons théologiques et linguistiques, appelées « majelis el bayen », pour un groupe d’étudiants : « Fikh, hadith, tafsir, aakida, langue arabe, tajouid, Coran »
–Enseignement du Coran et de la langue arabe, à l ‘ Ecole Génération Future, pour plus de 150 filles et garçons
-Organisation du concours de Ramdhan pour l’apprentissage de sourat et ajzei pour lesenfants. Nous leur offrons des cadeaux de valeur dont le montant atteint les 15000F.
-Service de repas et de goûter pour les enfants Samedi et Dimanche.
-Organisation de sorties pour les élèves de Ecole Génération Future à l’occasion de fêtesreligieuses.
-L’organisation de la table du Miséricordieux durant tout le mois de Ramadhan et ce depuis1989. Le nombre de dîners servis quotidiennement a avoisiné les 280 par jour cette année.
-A l’extérieur :
-Nous oeuvrons pour maintenir le lien avec avec toutes les organisations religieuses et ou officielles.
-La distribution au centre ville de 100 dîners complets par jour aux SDF durant tous le moisde Ramadhan, dans le cadre des repas de la fraternité.
-La visite des hôpitaux et la participation en tant qu’experts à la commission Valeur des métiers.
Parmi nos principes
1. Le respect de l’indépendance des lieux de culte et le travail d’information en général dans le respect des tendances qui coexistent dur le terrain et les courants modérés avec toutes ses différences.
2. La conservation de notre spécificité culturelle et civilisationnelle ne nous empêche pas d’adopter le dialogue comme outil et méthode avec autrui.
3. Nous somme convaincus que nous sommes tous responsables de la mauvaise image de l’islam et nous nous devons de montrer les vraies valeurs de l’Islam par le travail concrêt. Ceci est un devoir envers notre propre religions et envers les sages et les compréhensifs de notre société d’accueil.
4. Le lieu de culte est le terrain de la dissolution de tous les conflits raciaux et nationaux et non le lieu de l’aiguisement de ses conflits et leur aggravation et récupération.
5. Nous n’acceptons pas que le lieu de culte soit une source de soupçon qui menacerait la sécurité du pays au nous vivons ni celle de nos pays d’origine.
La Dépêche du Midi 25/02/2002
TOULOUSE : SEUL, L’IMAM
D’EMPALOT, MOHAMED TATAI, A RÉUNI DES FONDS POUR CONSTRUIRE UN LIEU
DE CULTE À PECH-DAVID
Le projet de grande mosquée divise les
musulmans
Une grande mosquée à Toulouse ? Oui,
pour la symbolique. Toute la communauté musulmane de Toulouse rêve d’une «
mosquée architecturale » sur le modèle de celle de Paris ou de Lyon.
Sur le principe, le maire de Toulouse n’est pas contre.
Une grande mosquée, pour la deuxième religion de France, pourquoi pas?
Mais gérée de manière collégiale, et qui serait une forme de
reconnaissance pour les 35 à 40.000 musulmans de Toulouse. Un lieu de
culte digne de ce nom qui soit autre chose que des caves, d’anciens
hangars à vélos ou des appartements transformés en salles de prières.
Et pourtant, aujourd’hui, le projet de grande mosquée qui
se dessine sur les hauteurs de la ville, à Pech David, provoque l’embarras
des autorités, divise la communauté musulmane de Toulouse.
UN DOSSIER SENSIBLE
Le permis de construire a été déposé il y a un an. La
procédure est toujours en cours. Rien ne s’oppose à sa réalisation, sur le
plan administratif. « En matière d’urbanisme, on ne regarde que le
contenant, pas le contenu, souligne Jean-Luc Moudenc, adjoint au maire, du
moment que les édifices des communautés en question soient respectueux des
institutions républicaines ». Mais l’élu émet des réserves face à ce
dossier qualifié de « sensible », et qui fait l’objet d’une enquête à la
préfecture. L’élu se dit encore « profondément choqué » de sa rencontre il
y a quelques mois avec Mohamed Tatai, initiateur du projet. « Il
s’exprimait avec l’aide d’un interprète. Notre conversation a été
enregistrée sur un magnétophone… » Ce qui inquiète aujourd’hui les
autorités, les politiques et les autres dirigeants de la communauté
musulmane, c’est la personnalité controversée de Mohamed Tatai, l’imam de
la mosquée El Nour à Empalot.
Cet Algérien de 38 ans, marié et père de cinq enfants,
est installé à Toulouse depuis 1987. Professeur diplômé de la prestigieuse
université Al Azhar en Egypte, initié à l’islam depuis son plus jeune âge,
il est en passe de réussir « le rêve » que d’autres responsables religieux
toulousains ont fini par mettre de côté. Ce guide spirituel a réussi en
moins de trois mois une véritable OPA, en organisant une collecte de
plusieurs millions de francs dans les différents lieux de culte et auprès
de 5.000 fidèles, parmi les plus démunis, de la ville. « Ceux qui sont
très croyants se montrent toujours généreux dès lors qu’il s’agit
d’acheter des m2 pour s’offrir une place au paradis », précise
Azel Bougriane, président de l’association des musulmans de Toulouse.
Mohamed Tatai et les membres de l’association Cercle de dialogue
civilisationnel (CDC) qu’il représente, ont réuni suffisamment de fonds
pour réaliser cette grande mosquée. Une ancienne propriété de 5.000 m2 a
été achetée pour 213.429€ (1,4 MF) dans un parc situé au 2, chemin des
Côtes-de-Pech David. L’imam n’attend que le feu vert de la mairie pour
entreprendre la construction de ce vaste édifice de 1.500 m2,
avec une salle de prière qui pourrait accueillir jusqu’à 1.400 fidèles. Il
s’apprête aussi à lever de nouveaux fonds pour finaliser cette opération
de plus de 1.22 millions d’€.
Mohamed Tatai est perçu par la communauté musulmane comme
un iconoclaste. « Ce n’est qu’un projet individuel, explique Azel
Bougriane, cela ne fera qu’une mosquée de plus, mais pas la grande mosquée
rassemblant les musulmans de Toulouse. Comment et qui va gérer cette
mosquée? », s’interroge-t-il. « La population de Toulouse, les
responsables des autres lieux de cultes, ne sont pas concernés par ce
projet personnel », renchérit Mamadou Daffé, l’imam d’origine malienne de
la mosquée Al Hocine à Bellefontaine, il n’y a pas eu de concertation ».
Ces responsables entendent suivre l’exemple du projet de grande mosquée à
Marseille et Strasbourg. Ils sont favorables à une gestion collégiale,
avec un conseil d’administration, d’une grande mosquée. Peut-être par
souci d’éviter, dans des attitudes trop personnelles, certaines dérives
fondamentalistes?
Un point dont se défend l’imam d’Empalot, revendiquant
son « indépendance au regard de tout courant politique ou religieux ». Les
musulmans de Toulouse se retrouvent dans un islam modéré, représentant le
Maghreb de rite malitike. « Il est davantage question de tendance
nationaliste selon les appartenances ethniques », souligne Mamadou Daffé.
Mohamed Tatai qui a occupé son premier poste d’imam à la mosquée de Paris
en 1985, est un homme apprécié et respecté, qui jouit d’un certain
prestige auprès de ses fidèles. « J’ai travaillé avec lui pendant quinze
ans. J’ai pu apprécier sa science, poursuit Mamadou Daffé, je pense que
son projet traduit sa forte personnalité. Pour moi, c’est un
individualiste, habitué à être suivi et écouté ».
Il y a un an, lorsque a été fondée la Coordination des
associations cultuelles de Midi-Pyrénées (association qui gère les
mosquées), tous les responsables religieux de la communauté ont adhéré. «
Sauf Mohamed Tatai », se souvient Azel Bougriane. D’ailleurs, à Toulouse,
ceux qui prônent un islam tolérant, sont aussi les premiers à souligner
qu’il faut former des imams maîtrisant la langue française. A plus forte
raison lorsqu’il s’agit de diriger une mosquée à Toulouse.
Valérie SITNIKOW.
Les lieux de culte actuels
A Toulouse, les mosquées
sont essentiellement des lieux transformés en salles de prières. La plus
vaste et la plus emblématique est la mosquée El Salam, dans l’ancien
château de Tabar, entre Papus et la Reynerie, avec une superficie de 1000
m2. A l’époque, en 1985, la création de cette mosquée avait
suscité une polémique avec la municipalité, alors dirigée par Dominique
Baudis. La communauté musulmane de Toulouse avait obtenu gain de cause
devant le conseil d’Etat. A l’heure actuelle, le poste d’imam est
vacant.
Il faut aussi compter avec la mosquée Al Hocine de
Bellefontaine de 300 m2. Sinon, il existe d’autres lieux de
prières comme la mosquée El Nour D’Empalot de 600 m2 (ancien
hangar à vélos de la mairie). La mosquée Errahma de Lafourguette et celle
de la Reynerie.
Dans la couronne toulousaine, on trouve également la
mosquée de Colomiers construite en 1995, des salles aménagées à Portet-
sur-Garonne et à Muret.
La mosquée pourra accueillir 1.400 fidèles
Sur un terrain de 5.000
m2, au 2, chemin des Côtes-De-Pech-David, la future mosquée est
prévue sur une superficie de 1.500 m2. Il s’agit d’un édifice
d’architecture arabo-musulmane, à dominante rose, avec également un
habillage de marbre, qui doit s’insérer dans l’environnement toulousain.
Sur la terrasse, un minaret blanc d’environ 3 mètres et un dôme blanc
coiffant la toiture en briques rose. A l’intérieur, ambiance orientale,
avec des arcades, des murs en mosaïque, et surtout au rez-de-chaussée une
grande salle de prières pour les hommes, pouvant accueillir jusqu’à 1.400
fidèles. A l’étage, sur une mezzanine, une salle de 250 m2 est
réservée à la prière des femmes. Cette pièce est prévue également pour
servir de salle de réunions et conférences. La mosquée conservera des
bâtiments actuels, devant être utilisés comme locaux administratifs et «
maison de la fatwa ».
« Il y aura aussi une école pour le soutien scolaire des
enfants de la communauté, précise Mohamed Tatai, avec des cours de maths
et de français, mais aussi d’arabe littéraire. Ainsi qu’une bibliothèque
ouverte à tous, un jardin d’enfants, et un grand jardin public!».
La Dépêche du Midi 26/02/2002
TOULOUSE : MOHAMED TATAI,
PORTEUR D’UN PROJET DE MOSQUÉE À PECH- DAVID
Une collecte de plusieurs millions d’euros
pour réaliser un rêve
Comme nous l’annoncions dans notre
édition d’hier, l’imam d’Empalot, Mohamed Tatai, est porteur d’un projet
de mosquée à Pech-David.
L’association qu’il préside, Cercle de dialogue
civilisationnel (CDC), a acheté un vaste terrain de 5.000 m2 il y a un an,
grâce à une collecte de fonds auprès de 5.000 fidèles, dans les différents
lieux de cultes de Toulouse. Près de 304.898 € (2 MF) ont été réunis en
moins de trois mois. Mohamed Tatai, 38 ans, de nationalité algérienne,
installé à Toulouse depuis 1987, n’attend plus que le permis de
construire, devant être délivré par la municipalité vers le 20 mars. Ce
projet inquiète les autorités au regard de la personnalité controversée de
l’imam d’Empalot. Ce projet divise aussi la communauté musulmane de
Toulouse, entre 35 et 40.000 personnes. Certains parmi les responsables
religieux et associatifs n’y voient qu’une initiative personnelle. Et en
aucun cas, il ne s’agirait du projet de « Grande mosquée » comme cette
religion, deuxième de France, l’a revendiqué à Toulouse au cours de ces
vingt dernières années.
A l’aide d’un traducteur, Mohamed Tatai répond en arabe
aux questions de « La Dépêche du Midi ».
Pourquoi une nouvelle mosquée à Toulouse?
L’idée d’une mosquée remonte à une vingtaine
d’années. Durant ces vingt ans, le culte musulman se faisait dans des
lieux qui n’étaient pas dignes de la deuxième religion de France, ni des
sacrifices des Français musulmans. Il y a des endroits qui sont des caves.
Ce vendredi, nous avons célébré la fête de l’Aïd El Kébir (sacrifice du
mouton) à la mosquée d’Empalot. Il y avait 1.500 personnes dans le froid,
la plupart à l’extérieur de la mosquée, faute de place. Depuis vingt ans,
de nombreuses personnes ont oeuvré pour réaliser ce rêve d’une grande
mosquée et nous avons toujours vécu avec des promesses pour obtenir un
terrain de la mairie, comme cela s’est pratiqué dans d’autres villes en
France. C’est la communauté musulmane qui a pris l’initiative d’acheter un
terrain, vu le nombre croissant des membres de la communauté et que nous
avions attendu assez longtemps…
La communauté musulmane vous reproche votre
individualisme dans ce projet…
On n’a jamais essayé de lier ce projet à la
représentativité de la communauté musulmane de Toulouse. Cette mosquée ne
sera pas le porte-parole de toute la communauté musulmane de Toulouse.
Il y a certains représentants qui n’ont fourni aucune
aide dès le départ pour ce projet et qui pensent aujourd’hui que la
mosquée n’est pas une priorité.
Nous sommes indépendants de tout courant politique ou
religieux.
Qu’on soit libre dans le cadre des lois représentatives
et loin des influences extérieures à la France. Mais cette indépendance a
un prix!
Justement, qu’en est-il du financement de cette future
mosquée?
En l’espace de deux mois et demi, entre février et
avril 2000, nous avons organisé essentiellement à Toulouse une collecte
qui a permis de réunir 304,898 € (2 MF), auprès de participants toutes
catégories socio- professionnelles confondues. 98 % des dons proviennent
de personnes aux revenus parfois très modestes. C’est une manière de
montrer aux gens qu’ils sont les participants actifs à ce projet de
mosquée. Cette collecte s’est déroulée dans la transparence, avec des
reçus et la préfecture en était informée. Environ 5.000 personnes ont
participé à ce rêve de vingt ans…
Qu’avez vous fait de cet argent?
Nous avons acheté ce terrain au 2, chemin des
Côtes-de-Pech- David, pour 213.429 €
(1,4 MF). Un endroit accessible par les transports en
commun et pas très éloigné du centre-ville.
Et maintenant?
La collecte s’est arrêtée après l’achat du terrain.
Nous attendons maintenant impatiemment l’autorisation de construire. Nous
devrions avoir la réponse le 20 mars. On ouvrira alors une nouvelle
collecte dès que nous aurons les autorisations de la préfecture et de la
mairie. Avec une nouvelle manière d’organiser la collecte: les
participants s’acquitteront directement des matériaux nécessaires à cette
réalisation. Le coût de la construction est estimé à 1,3 millions d’euros
(entre 8 et 9 MF)
Dans la communauté, on vous reproche de ne pas parler
en français?
Je comprends et je parle le français mais par souci
d’être parfaitement compris, je préfère faire appel à des interprètes.
Propos recueillis par Valérie SITNIKOW
Rachid Boumahdi : « Ce n’est pas le grand projet de
mosquée de Toulouse »
Rachid Boumahdi, imam à
Portet-sur-Garonne, est secrétaire-général de la Coordination des
associations cultuelles musulmanes de Midi- Pyrénées, et également maître
de conférences en sciences économiques à Toulouse.
Rachid Boumahdi estime que « la création d’une mosquée
n’est nécessaire que pour les musulmans d’Empalot. Le lieu de culte actuel
ne suffit pas pour y accueillir les fidèles. Le projet de Mohamed Tatai
sera régi par une personne bien précise. Ce ne sera pas toutefois la
grande mosquée de Toulouse qui doit être régie par une délégation
collégiale. L’idée de faire une grande mosquée ne s’impose pas
aujourd’hui. Ce que l’on préfère ce sont des petits lieux de culte dans
chaque quartier. Un musulman de Bellefontaine ou de Portet-sur- Garonne
n’ira pas jusqu’à Pech-David!
Mohamed Tatai est venu chez nous et a ramassé des dons,
c’est très bien. Personne ne conteste cela. Il ne représente pas de
courant de pensée particulier, et n’a derrière lui aucun parti, à ma
connaissance. C’est un homme qui veut régir seul, en se positionnant par
sa science au-dessus de la multitude. En cela c’est un peu réducteur…
»
Propos recueillis par V. S.
Conseil municipal de Toulouse du 28 mars 2003
Décision de vente d’un terrain municipal à Empalot pour 21.280 euros (!?) afin d’y construire une mosquée.
Extrait du compte rendu du conseil municipal de Toulouse. (pdf, 11 Ko)
La Dépêche du Midi 04 avril 2003
TOULOUSE – EMPALOT
La mairie donne son feu vert pour la mosquée
La communauté musulmane d’Empalot, environ 3.000 fidèles, pourrait avoir une mosquée digne de ce nom dans quelques mois. Le projet de création « d’un lieu cultuel et culturel musulman » redevient d’actualité, mais cette fois au sein même du quartier.
La Ville de Toulouse a proposé de vendre un terrain à l’association Cercle du dialogue civilisationnel (CDC), représentée par Mohamed Tatai, imam d’Empalot, pour y réaliser son projet. Ce petit terrain d’environ 1.400 m2, situé à l’angle de la rue des Mouettes et de la rue Jean-Lebas, est à l’heure actuelle un espace vert non utilisé que la Ville céderait à l’association CDC pour la somme d’environ 21,34 mille€ (environ 140.000 F).
« L’accord de principe a été passé entre nous », confirme un porte parole du CDC, suite à une rencontre au mois de janvier avec le maire de Toulouse, ses adjoints Jean-Luc Moudenc et Françoise De Veyrinas, en présence de Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris. Toutefois, si l’association a retenu cette proposition sur le fond, elle reste pour l’heure très prudente. Il faut en effet « que les porteurs du projet acceptent cette proposition, signent l’acte de vente et déposent un nouveau permis de construire », précise Jean-Luc Moudenc. A charge aussi pour le CDC d’abandonner son projet de mosquée à Pech David…
VERITABLE LIEU CULTUEL
Un précédent projet de création d’une grande mosquée à Pech-David, porté par l’imam d’Empalot, avait tourné court il y a environ un an. La Ville de Toulouse avait bloqué cette réalisation, estimant que ce terrain de 5.000 m2 du chemin des Côtes-de-Pech-David, acheté par le CDC à l’époque après une vaste collecte de plusieurs millions d’euros, posait des difficultés d’accessibilité, et de stationnement. Le permis de construire n’avait pas été accordé.
En resituant aujourd’hui ce projet sur Empalot, la mairie gomme ces difficultés d’accès, d’autant qu’il faut également tenir compte de l’arrivée du métro. Mais aussi, « il était plus logique de le faire là où la population musulmane se trouve », ajoute Jean-Luc Moudenc. Du coup, ce lieu cultuel et culturel comprenant une mosquée, des salles d’études et de rencontres, comme une médiathèque, une école du dimanche et une salle de conférences, serait la grande mosquée d’Empalot. Et seulement la grande mosquée d’Empalot, pour couper court à toute polémique.
« La création d’une mosquée nous réjouit, confie de son côté Hassan El Alaoui, président de l’association des musulmans de Toulouse, cette initiative de la mairie permettra de résoudre pas mal de problèmes pour la communauté musulmane, cela évitera aux fidèles d’Empalot de se déplacer à la mosquée El Salem au Mirail. Ce sera un vrai lieu de culte ». Depuis des années en effet, les nombreux fidèles du quartier n’ont pour tout lieu de prière à Empalot qu’un ancien hangar à vélos situé au pied des immeubles de l’avenue Jean-Moulin. La mosquée El Nour ne peut contenir tous ses fidèles, obligés parfois de rester à l’extérieur pour prier. Une des raisons pour laquelle l’iman Mohamed Tatai, rêve depuis vingt ans d’une véritable mosquée architecturale, à Toulouse.
(1) Cette proposition a été adoptée lors du dernier conseil municipal qui s’est tenu le vendredi 28 mars.
Carrefour local.org, 02 juin 2003
Un projet de mosquée rejeté à Toulouse
La mairie de Toulouse a rejeté le permis de construire d’une mosquée pour cause de stationnements insuffisant. Le projet porté par l’imam d’Empalot, du nom d’un quartier de Toulouse, prévoyait la construction sur un terrain de deux hectares acheté sur les coteaux de Pech David, au sud de l’agglomération, d’un lieu de culte permettant l’accueil de 1700 personnes. Le 22 avril dernier la mairie de Toulouse a refusé le permis de construire arguant de l’insuffisance de places de stationnements (375 seraient au minimum nécessaires). La commission de sécurité civile et le service de circulation de la ville ont par ailleurs opposé une topographie qui ne se prêtait pas à la construction d’un lieu recevant le public, un terrain trop escarpé et en cul de sac.
La Dépêche du Midi 06/08/2004
ISLAM. IL N’Y AURA PAS UN SEUL GRAND LIEU CULTUEL POUR LES MUSULMANS DE TOULOUSE, MAIS BIEN DEUX MOSQUÉES. L’UNE AU MIRAIL, L’AUTRE À EMPALOT. LA MAIRIE A DONNÉ SON FEU VERT, EN VENDANT UN TERRAIN DE REYNERIE…
Deux mosquées de proximité
C’était une prière des musulmans de Toulouse. De ceux du Mirail, de ceux d’Empalot aussi. Avoir une mosquée digne de ce nom pour les fidèles de ces quartiers qui se bousculent dans des appartements transformés en salles de prière, des caves même, voire dans l’ancien dojo de la dalle de Bellefontaine (mosquée de Bellefontaine), ou l’ancien hangar à vélos d’Empalot (mosquée El’Nour). Dans des lieux de culte inadaptés où certains vendredis soirs, faute de place, des centaines de fidèles se retrouvent dehors.
Une véritable mosquée au Mirail ? Ce vœu est en passe de se réaliser. La mairie a donné son accord (lors du conseil municipal du 25 juin) pour vendre à l’Association cultuelle et culturelle islamique de France (ACCIF) un terrain, situé à la Reynerie, à l’angle du chemin de Lestang et de l’impasse Henri-Ramet, pour y construire une mosquée. La mosquée du Mirail. En donnant le feu vert à Mamadou Daffé, l’imam de Bellefontaine et président de l’ACCIF, le maire de Toulouse clôt ainsi la polémique qui a un temps divisé la communauté musulmane autour d’une « Grande mosquée », unique à Toulouse.
Il n’y aura donc pas de grande mosquée mais deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail porté par l’ACCIF, l’autre à Empalot nourri par l’imam d’Empalot, Mohamed Tatai. Là encore, la mairie a rétrocédé un terrain à l’association Cercle de dialogue civilisationnel (CDC), représentée par Mohamed Tatai, pour qu’elle puisse y bâtir la future mosquée d’Empalot.
« Nous avons vendu ces terrains au prix des domaines, à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer », souligne le nouveau maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la communauté musulmane est importante et viendront remplacer ces salles de prière inadaptées.
PAS D’ISLAM DES CAVES
Jean-Luc Moudenc estime que la situation vécue jusqu’à présent dans les quartiers de Toulouse était de nature à « favoriser un islam des caves, un certain discours anti-français au profit d’un discours fondamentaliste. Il vaut mieux de vrais lieux de culte, entre les mains d’imams modérés et respectueux de notre pays. On vise l’intégration et la normalité. C’est un des moyens de lutter contre les dérives fondamentalistes qui affectent l’Islam. »
Mamadou Daffé (par ailleurs chargé de recherche au CNRS), se félicite de cette décision. « C’est un signe très fort d’intégration et de visibilité de voir où les musulmans prient ». La future mosquée du Mirail ne sera pas un lieu de prestige, mais un lieu pratique, de proximité, au cœur du quartier. Pour l’imam de Bellefontaine, il n’y aura pas de doublon avec la mosquée d’Empalot mais au contraire une réelle complémentarité.
Rachid Boumahdi, secrétaire général de la coordination des associations cultuelles et culturelles musulmanes de Midi-Pyrénées, partage aussi l’idée que Toulouse n’a pas besoin d’une grande mosquée mais de mosquées de proximité, de lieux où les personnes n’aient pas honte de prier. « Que ce soit à Empalot ou au Mirail il y a une forte concentration de population musulmane, qui n’a pas besoin de prendre le bus pour aller prier », surtout lorsque l’on sait qu’un musulman s’adonne à la prière jusqu’à cinq fois par jour.
MOSQUÉE D’EMPALOT
A Empalot, les fidèles attendent désormais que le projet de mosquée du CDC prenne forme, à l’angle rue des Mouettes et rue Jean Lebat.
L’imam Mohamed Tatai, cet Algérien de 40 ans, perçu comme un guide spirituel par les fidèles, a revu son projet initial de mosquée à la baisse.
Il y a encore deux ans, il avait fait figure d’iconoclaste en portant le projet d’une mosquée sur les hauteurs de Pech-David qui a achoppé. La mairie n’a pas délivré le permis de construire. « A l’époque, Mohamed Tatai (actuellement en vacances en Algérie) suscitait quelque méfiance. Depuis, il serait entré dans le giron de la mosquée de Paris, dirigée par le grand recteur Dalil Boubakeur.
Une souscription avait été lancée auprès des fidèles réunissant plusieurs millions d’euros.
Au Mirail aussi l’imam Mamadou Daffé a levé des fonds au travers d’une collecte. « On espère ainsi garder l’indépendance des fidèles et de la mosquée ».
Avec suffisamment de salles pour contenir les quelques milliers de musulmans qui se pressent aux portes, lors des grandes fêtes de l’Aïd.
Valérie Sitnikow
OPINIONS. MUSULMANS OU PAS, LES HABITANTS DES QUARTIERS RESTENT RÉSERVÉS
« Le droit d’avoir un lieu de culte décent »
Tous les riverains interrogés, musulmans pratiquants ou pas (ces derniers sont, encore, en grand nombre dans les quartiers), ont accueilli sinon avec joie, au moins avec un certain soulagement, l’idée d’édification d’un espace de culte qui contienne l’ensemble des fidèles pour la prière du vendredi, celle qui compte la plus grosse affluence.
Rachid, 22 ans est content mais réservé : « Ça n’est pas normal de suivre le prêche dehors, à l’extérieur de la salle de prière. Concernant l’endroit prévu pour remplacer le dojo de Belle fontaine, je pense qu’il n’est pas du tout judicieux. C’est déjà le casse-tête pour circuler et se garer quand il y a affluence au Géant Casino. Le terrain le plus adapté y compris pour ceux qui n’habitent pas à proximité serait à la place de l’ancien Midifac ».
Pour Julie, qui réside à Reynerie depuis 23 ans, « tout le monde a le droit d’avoir son lieu de culte décent ». Djillali, ancien éducateur de rue : « Un lieu de culte correct, c’est bien, c’est même normal. Des équipements sportifs et culturels c’est bie n aussi dans les quartiers. Et ceux où l’on veut ériger des mosquées en manquent cruellement ». Mikia déplore « la carence de structures (piscine, cinéma, maison de jeunes…), qu’une mosquée ne va pas endiguer. Kader lui est p our un édifice qui ne soit pas un enjeu éléctoral : « A construire une mosquée, autant qu’elle présente tous les aspects qui sont inhérents à la religion musulmane, avec les personnes compétentes pour diriger les services, religieux et aussi culturels. Le projet prévu ne répond qu’à un problème de places ».
Recueilli par Krim Khetah
PROJET. L’EXIGUÏTÉ DU TERRAIN FAIT DÉJÀ CRAINDRE POUR LE STATIONNEMENT.
Mosquée du Mirail : jusqu’à 2.000 fidèles
C’est un petit terrain diffus à l’angle du chemin de Lestang et de l’impasse Henri- Ramet. La future mosquée, dont le dossier de permis de construire est en cours, sera un bâtiment d’architecture modeste, simple. Pas de minaret ni d’architecture traditionnelle.
L’intérieur comptera plusieurs salles de prière, une salle d’exposition de l’art musulman ainsi qu’une bibliothèque religieuse. La future mosquée qui pourrait accueillir jusqu’à 2.000 fidèles dans ses murs devrait ouvrir ses portes en 2006-2007.
Elle sera bâtie par les fidèles eux-mêmes. Une souscription a été passée. Les fonds nécessaires pour acheter le terrain ont été réunis grâce notamment à la vente des anciens locaux du Dojo faisant office de mosquée, sur la dalle. La ville de Toulouse a racheté les locaux à l’ACCIF, promis à la destruction dans le cadre de la zone d’activités de Bellefontaine.
Si la création de la future mosquée est très attendue par les musulmans du Mirail, bon nombre d’entre eux émettent déjà des réserves quant aux possibilités de stationnement et de circulation dans cette zone très enclavée, derrière le centre commercial de Basso-Cambo.
V. S.
3 QUESTIONS À
Mamadou Daffé, l’imam du Mirail
Chargé de recherche au CNRS, Mamadou Daffé est l’imam du Mirail et le président de l’Association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF).
Que signifie pour vous la création d’un lieu de culte au Mirail ?
C’est un signe très fort d’intégration et de visibilité. De voir où les musulmans prient. Cela correspond aussi à une réalité. Les musulmans de Toulouse sont des citoyens établis, qui ont choisi de vivre ici. Cela évitera des lieux de prière qui n’étaient pas dignes de ce nom
Qu’attendez-vous de cette future mosquée du Mirail ?
Surtout un côté pratique. Quelque chose de simple. Et de la proximité pour les fidèles. La future mosquée sera vraiment au cœur du quartier. C’est très positif pour nous.
N’auriez-vous pas préféré une Grande mosquée à Toulouse ?
La mosquée d’Empalot et la mosquée du Mirail sont très complémentaires. Les musulmans du Mirail ne sont pas ceux qui fréquentent la mosquée d’Empalot. Au Mirail, nous avons aussi beaucoup de jeunes et des jeunes qui prient en français. A Empalot, l’imam prêche en arabe. C’est aussi la mosquée la plus proche du centre ville. Il n’y a aucune compétition entre ces deux lieux de culte.
V. S.
<img src= »http://www.rael.free.fr/aspiration/empalot/mosquee2_toulouse.gif » border= »0″ width= »194″ height= »441″ alt= »LA DEPECHE DU MIDI, vendredi 16 août 2004, TOULOUSE, Deux projets de mosquées
II n’y aura pas de grande mos±uée à Toulouse, mais par contre deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail, porté par l’ACCIF (Association culturelle et cultu²elle islamique de France) et l’autre à Empalot, poussé par l’imam du quartier.
La mairie de Toulouse a donné son feu vert : « nous avons vendu les terrains au prix des domaines à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la comunauté musulmane est im°ortante et ils viendront rem°lacer les salles de prière inadaptées », a confirmé le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. »> |
LA DEPECHE DU MIDI vendredi 16 août 2004
TOULOUSE
Deux projets de mosquées
II n’y aura pas de grande mosquée à Toulouse, mais par contre deux projets, deux lieux de culte. L’un au Mirail, porté par l’ACCIF (Association culturelle et culturelle islamique de France) et l’autre à Empalot, poussé par l’imam du quartier.
La mairie de Toulouse a donné son feu vert : « nous avons vendu les terrains au prix des domaines à charge pour les deux porteurs de projet de s’autofinancer. Ces deux mosquées s’implantent dans des quartiers où la communauté musulmane est importante et ils viendront remplacer les salles de prière inadaptées », a confirmé le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.
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France-Echos.com Janvier 2005
Construction imminente d’un « centre cultuel » musulman
Construction imminente d’un « centre cultuel » musulman, future mosquée, future « école » coranique, pouvant accueillir 2000 personnes, dans la boucle où la rue Jean Lebas fait demi-tour et change de nom pour devenir la rue des Mouettes. Les autorisations ont été données pour cette construction de six étages avec minaret alors que la mairie a toujours refusé des autorisations de surélévations de quelques centimètres pour plusieurs pavillons de la rue Jean Lebas.
Cette construction pouvant accueillir du public est enclavée : il n’y a aucun accès autre que les rues Lebas et des mouettes. De part et d’autre il y a des habitations et le tout est dans une boucle du périphérique de Toulouse. S’il y avait le feu, ou une explosion, les secours auraient du mal à venir, comme cela s’est déjà vu lors de l’explosion de l’usine AZF ainsi que lors de l’explosion des deux maisons rue Jean Lebas due au réseau de gaz (et qui avait provoqué la fermeture du périphérique).
De plus, il n’y a pas de place de parkings or, déjà, à chaque match au Stadium tout proche, il est impossible de circuler ou de se garer.
Le permis de construire a été délivré alors que manifestement cet emplacement est totalement inapproprié tout comme l’était le précédent emplacement de Pech David où le manque de places de parking avait provoqué le rejet du permis.
Reportage sur le projet de mosquée du Quartier d’empalot à Toulouse.
France3 (www.france3.fr), Région Sud, édition locale Toulouse, journal 19-20 du mardi 22 Février 2005.
La bande son du reportage :
mp3 – 202 Ko.
Un projet de mosquée contesté dans le quartier d’Empalot.
Aujourdhui il sont une cinquantaine à se recueillir mais pour la grande prière du vendredi plus d’un millier de musulmans se retrouvent dans cet ancien garage à vélo, des fidèles si nombreux qu’ils doivent rester dehors. Depuis 2003 un projet de mosquée est donc à l’étude. Les musulmans du quartier viennent d’obtenir le permis de construire.
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Mohamed Tatai, imam de la mosquée d’empalot :
« Ya nin a taj ila elf aou al fou mi tin … (début de traduction simultanée en voix off) ce projet va être supporté par 1000 à 1200 fidèles. Chacun va apporter une contribution environ de 90 euros par mois sur trois ans. La construction est estimée à quatre millions et demi d’euros, les dons des fidèles devraient donc suffire à financer le projet, si dieu le veut. (fin de traduction simultanée en voix off) … a dil at talaf salaouat li i a moud ta oum ad al machoura fil bina inch ala. »
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C’est sur ce terrain vendu par la mairie à vingt mètres de la rocade que sera érigé le bâtiment : salle de prière, bibliothèque, école de langue arabe, sur trois étages avec un minaret à vingt deux mètres. Mais en découvrant ce projet des riverains ont déposé un recours devant le tribunal administratif pour annuler le permis de construire, estimant que le lieu était mal choisi, argument repris par ailleurs par des socialistes.
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Patrick pignard, conseiller général socialiste d’Empalot :
« Ce genre de lieu de culte religieux devrait être plus au centre d’Empalot et à proximité des transports en communn, et entre autre de la future station de métro, et je crois que cela serait beaucoup plus pratique pour tous. »
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Philippe Dufetelle, maire de quartier :
« Les gens viendront à pied. Nous sommes à trois minutes de la place du centre commercial d’Empalot. Nous sommes à cinq minutes à pied de la nouvelle station de métro et en plus vous avez l’arrivée du bus 38. L’ensemble de l’espace public sera aménagé. »
|
L’association musulmane qui porte le projet espère ouvrir la mosquée en 2007 et souhaite que d’ici là toutes les appréhensions seront dissipées.
La Dépêche du Midi Mercredi 23 février 2005
POLÉMIQUE. VOISINAGE . CERTAINS HABITANTS D’EMPALOT CRAIGNENT QUE LE LIEU DE CULTE MUSULMAN EN PROJET NE TROUBLE LA TRANQUILLITÉ DE LEUR CADRE DE VIE.
Toulouse : le sursaut des voisins
de la future mosquée
On prend les mêmes arguments et on repart.
Deux ans et demi après le refus de la mairie de Toulouse
d’accorder le permis de construire de la grande mosquée de
Pech David, pour cause de manque de place de stationnement aux
abords de l’édifice, c’est désormais au tour des riverains des
rues des Mouettes et Jean-Lebas d’agiter le spectre du
stationnement anarchique, pour s’opposer à la construction de
la future mosquée d’Empalot. Ils viennent de déposer un
recours devant le tribunal administratif, pour obtenir
l’annulation du permis de construire (lire la Dépêche du 25
février). Mais en dépit de cette procédure qui suspend le
projet jusqu’à la décision des juges, le dossier porté par le
cercle du dialogue civilisationnel (CDC), semble bien
engagé.
LIEU DE CULTE CONVENABLE
Car, outre un permis de construire en bonne et
due forme, le projet bénéficie depuis deux ans de la triple
onction de la grande mosquée de Paris, de la mairie de
Toulouse, et de la communauté musulmane d’Empalot. En janvier
2003, Dalil Boubakeur, Philippe Douste Blazy, Jean-Luc Moudenc
et Mohamed Tataï ont en effet donné leur accord à la vente des
1304m2 du petit terrain municipal de la rue des Mouettes pour
que le CDC puisse enfin faire construire un vrai lieu de culte
.
L’affaire a suivi son cours administratif normal
jusqu’à ce que les riverains découvrent début novembre le
panneau de chantier annonçant le démarrage des travaux.
« Nous n’avons même pas été prévenus de l’ampleur du
projet. Cela va attirer du monde et de la circulation dans un
endroit trop petit pour implanter un édifice public de cette
importance », s’inquiète un des voisins en prenant soin
de couper court à toute ambiguïté à caractère raciste dans son
propos. « La construction d’un stade aurait suscité le
même refus de notre part ».
Au Capitole, Philippe Duffetelle, ne cache pas
sa satisfaction de voir enfin les Musulmans dotés « d’un
lieu de culte digne de ce nom » . Le maire délégué
d’Empalot s’étonne en revanche qu’une poignée de riverain ne
découvrent que maintenant un projet vieux de deux ans. Les
premiers intéressés affichent de leur côté une tranquille
sérénité. « Le discours des riverains, c’est le discours
que vous entendez partout dès qu’il est question de créer un
lieu public », rassure Mohamed Tataï. Quant aux éventuels
problèmes de stationnement, l’imam du quartier les juge
hautement improbables : « certains vendredis,
jusqu’à 1500 fidèles viennent prier dans la salle située au
cœur du quartier, et cela n’a jamais provoqué le moindre
embouteillage. Car l’essentiel des fidèles sont des gens
d’Empalot ou bien des personnes âgées et des étudiants qui
n’ont pas de voiture. D’autant plus que la future mosquée qui
est située au terminus du 38, et à quelques centaines de
mètres du parking de la place commerciale sera desservie par
le métro. » Des arguments que les riverains, arc-boutés
sur le rejet du bâtiment de 20 mètres de haut qu’ils craignent
de voir ériger aux portes de leurs jardins ne veulent pas
entendre.
Salles de prière et centre social
Le minaret de la future mosquée dessinée par
l’architecte unionais Christian Barthe culminera à 22 mètres
du sol. L’édifice qui sera implanté sur un petit terrain de
1304 m2 enclavé entre la rue des mouettes, la rue Jean-Lebas
et la rocade. L’édifice qui comptera en tout 2111 m2 au sol
sera bâti sur trois niveaux. Il comportera deux salles de
prières au rez-de-chaussée et au premier étage. La salle du
rez-de-chaussée sera dotée d’une mezzanine réservée aux
femmes. Le 3e étage abritera un espace social où seront
notamment dispensés des cours de soutient scolaire, d’Arabe et
d’alphabétisation.
Article du journal d’information satirique Toulousain « Satiricon »
Lou journal des mémés qui aiment la castagne, N°35, mars 2005 : La mairie trouve un terrain, une mosquée nait à Empalot : page 8.
Imammamia !
L’islam se modernise, on ne dit plus : prière du vendredi mais : one imam show
Bal mosquée à Empalot
L’imam Tataït se fait offrir un terrain par la ville et donne une mosquée au conseil
français du culte musulman.
NOUS SOMMES EN JANVIER 2003.
La scène se passe dans le salon rouge de la Mairie de Toulouse. Dalil Boubakeur, recteur de
la grande mosquée de Paris, président auto proclamé du Conseil Français du Culte Musulman et monsieur « bons offices » des relations franco algériennes, est reçu en grandes pompes
par son « ami » Philippe Douste Blazy. Avec eux ce jour-là, il y a aussi Mohamed Tataït, imam
du quartier d’Empalot un peu coincé dans son costume sombre, et Jean-Luc Moudenc, à
l’époque « simple » adjoint chargé de l’urbanisme.
De Al Azhar à Pech David
L’objet de cette rencontre plénipotentiaire est important : il s’agit de trouver au plus vite un
terrain de rechange pour le projet de mosquée de l’imam Tataït, qui vient de se voir refuser sa
demande de permis de construire sur les coteaux de Pech David.
Agé de quarante ans, Mohamed Tataït n’a pas l’habitude qu’on lui refuse quelque chose, il est
né en Algérie au sein d’une grande famille de muftis. Diplômé de la prestigieuse université
berceau des « Frères Musulmans », Al Azhar du Caire en Egypte, auteur de plusieurs
ouvrages théologiques. « Incontestablement un vrai savant de l’Islam, dont on ne discute pas
l’autorité » explique l’un de ses proches.
En 1985, il est détaché en France par le ministère algérien des affaires religieuses et prend
son premier poste d’imam itinérant à la Grande mosquée de Paris, dirigée par
l’incontournable Dalil Boubakeur. Puis il est envoyé successivement à Strasbourg, Annecy,
Marseille, pour se poser à Toulouse en 1991.
Autoritaire et solo
Il s’y installe comme imam de la mosquée El Nour, un ancien garage à vélos au pied de
l’une des barres de la cité d’Empalot, fréquenté par les « anciens », et transformé en
mosquée à l’époque de Baudis père. Fort de sa filiation et de son parcours, Mohamed
Tataït décide d’être celui qui donnera enfin aux musulmans toulousains « une grande
mosquée digne de ce nom ». Sur le principe, tous les responsables cultuels et
associatifs de la communauté musulmane toulousaine sont d’accord. Très vite cependant, c’est le style « autoritaire et perso » de l’imam d’Empalot qui ne fait pas
l’unanimité…
En solo, sans rien demander à personne, il lance une collecte auprès des fidèles, et achète un
terrain sur les coteaux de Pech David (213.000 euros). En février 2001, il dépose une
demande de permis de construire pour une mosquée de 1500 m2. Refusée ! Officiellement, à
cause du nombre de places de parking jugé insuffisant par la commission technique.
Officieusement, l’imam d’Empalot « inquiète un peu » les responsables préfectoraux et
municipaux chargés du dossier, en l’occurrence Jean-Luc Moudenc: l’homme, malgré quinze
ans passés en France, ne s’exprime qu’en arabe et en présence d’un traducteur. D’autre part, on
ne connaît ni l’origine ni la gestion des fonds collectés ayant permis l’achat du terrain de Pech
David par le Cercle du Dialogue Civilisationnel, l’association qu’il préside. Mohamed Tataït
se tourne alors vers son ancien mentor, Dalil Boubakeur, qui organise la réunion au sommet
dans le salon rouge du Capitole.
Douste supervise
Comme dans toute bonne négociation, chacun doit trouver son compte. Exit le traducteur.
Depuis sa première rencontre avec Jean Luc Moudenc, Mohamed Tataït a fait de gros
progrès en français grâce à la méthode Assimil. Les angles s’arrondissent. Sous les ors du
Capitole toulousain, Dalil Boubakeur se porte garant de l’imam. « L’inquiétude » n’a plus lieu
d’être. Dans la foulée, Jean-Luc Moudenc est chargé par Douste de trouver le terrain
approprié dans le quartier d’Empalot. Aussitôt dit, aussitôt fait : Jean Luc Moudenc embarque
Mohamed Tataït dans sa voiture pour lui montrer le bon spot. Ce sera en lieu et place de
l’ancien terminus du 38.
La mairie s’engage à le vendre à prix coûtant, et même à racheter une parcelle à l’État, le tout
pour la somme symbolique de 20.000 euros, une bouchée de pain. Fort de ce soutien, Mohamed Tataït dépose un nouveau permis de construire, immédiatement accepté. Devenu
ministre entre-temps, Philippe Douste Blazy supervise par courrier les différentes étapes des
commissions techniques, et Jean Luc Moudenc, devenu maire, contresigne.
Des fonds obscurs
À l’arrivée, tout le monde est content et peut compter les voix
engrangées grâce à la future mosquée d’Empalot. Il faut savoir
qu’avec ses 874 m2 de salles de prière, la nouvelle mosquée de l’imam Tataït aura droit
à quinze délégués au Conseil Régional du Culte Musulman de Midi-Pyrénées. Dans cette
instance représentative dépendante du Conseil Français du Culte Musulman, la place de la
grande mosquée de Paris sera alors considérablement renforcée. C’est vital pour Dalil Boubakeur, dont la position prédominante fait l’objet de nombreuses critiques au niveau
national.
À la mairie de Toulouse, on oublie la question de l’origine des fonds (la construction de la
mosquée d’Empalot est estimée à 4.5 millions d’euros) et ce, malgré la récente circulaire de
Dominique de Villepin, insistant sur la « transparence ». Sous couvert d’anonymat, l’un des
élus du Conseil Régional du Culte Musulman avance l’hypothèse suivante : « On peut tout à
fait estimer que la mosquée de Paris participe au financement de la mosquée d’Empalot, via
la taxe sur la viande hallal ».
Pour la mairie de Toulouse, qui pense déjà aux prochaines élections municipales de 2008,
l’affaire est réglée : « le plus important est de prendre en compte la demande légitime des
3000 musulmans du quartier d’Empalot ».
Le ton n’est pas le même du côté du Conseil Régional du Culte Musulman, dont l’une des
taches principales est justement de superviser la construction des mosquées : « On a vraiment
le sentiment de servir uniquement d’alibi » conclut l’un de ses responsables en contact
permanent avec la Préfecture.
Hassan SURE et Eva ZELINE
La Dépêche du Midi 21/04/2005
EMPALOT. UN LIEU POUR LE CULTE MUSULMAN EN REMPLACEMENT DE L’ACTUEL LOCAL DE PRIÈRE.
La première pierre de la mosquée sera bientôt posée
La pose de la première pierre de la future mosquée d’Empalot aura lieu le 28 avril. Après le refus de construction de la grande mosquée de Toulouse sur un site de Pech David, en raison du manque d’emplacement pour le parking, la municipalité a attribué à l’association le Cercle de Dialogue Civilisationnel (CDC) un terrain de 1304 m², situé en bout des rues Jean Lebas et des Mouettes à Empalot. Il sera consacré à la construction de la mosquée d’Empalot, en remplacement du local qui fait office de lieu de prière actuellement.
Les riverains des rues en question se sont insurgés contre la construction d’un lieu accueillant un public aussi important, en raison notamment de la proximité des habitations et avec pour argument les problèmes de stationnement. Les griefs tenaient aussi au manque d’espaces verts, mais surtout à l’absence de concertation avec les habitants de la part de la mairie.
En attendant la réponse au recours contentieux déposé en janvier dernier, les riverains ont déposé un référé-suspension le 25 mars, pour essayer de retarder le début des travaux.
Pour sa part, le CDC a réalisé un sondage auprès des habitants des immeubles avoisinant l’actuel lieu de prière situé rue de Cannes, en excluant les habitants d’origine arabo-musulmane pour s’assurer de la neutralité des avis émis. Le dépouillement fait ressortir soit une indifférence à l’égard de ce lieu de prière, soit une satisfaction liée au probable effet dissuasif de ce voisinage sur les jeunes délinquants.
Une partie des avis montre aussi que certains ressentent le désagrément de devoir entendre la prière à l’extérieur du local.
Pour Taïtaï Mohamed, immam et présidant du CDC, cela serait dû au fait que le local en question est trop petit pour le nombre de fidèles et inapproprié à sa fonction actuelle.
Par ailleurs, au cours des journées portes ouvertes organisées le mois dernier par le CDC, riverains et porteurs du projet sont tombés d’accord sur le fait que le terrain n’était pas très valorisant pour un lieu de culte.
Outre les sponsors potentiels et la vente du site de Pech-David, le CDC en appelle pour la réalisation du projet à la générosité des fidèles qui voudraient contribuer à réunir 3240 euros sur trois ans (coût de la réalisation globale pour1,5m² ). L’estimation globale du coût du projet est de 4.200.000 euros, comprenant les travaux de sculpture sur bois et plâtre, ainsi que la verrerie de la mosquée.
Amina Hafsi
La Dépêche du Midi 28/04/2005
CULTE. LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE D’EMPALOT AURA SON LIEU DE CULTE, DONT LA PREMIÈRE PIERRE SERA POSÉE CE MATIN
La mosquée sort de terre à Empalot
La première pierre de la mosquée d’Empalot sera posée ce matin, à 10 h 15, en présence de nombreuses personnalités, dont Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris. Ce sera le début de la réalisation d’un vieux rêve pour la communauté musulmane qui se réunit actuellement dans une salle de prière du quartier, rue de Cannes. « Une salle inadaptée », note Mohamed Tataï, imam et président du Cercle du Dialogue Civilisationnel (CDC), instigateur du projet. Car, rappelle-t-il, « la prière du vendredi attire jusqu’à 1 500 ou 2000 personnes. »
Un premier projet de mosquée sur les coteaux de Pech David n’avait pu être mené à bien, la mairie n’ayant pas accordé le permis de construire faute de places de stationnement en nombre suffisant. Mais, cette fois, le projet a été accepté sur un terrain de 1 304 m2 à l’angle des rues des Mouettes et Jean-Lebas, que la municipalité a vendu au CDC. L’édifice devrait être bâti d’ici trois ans (2 100 m2 et 22 m de haut). Sur trois niveaux, avec deux salles de prière et une mezzanine réservée aux femmes. Un espace d’activités sociales (cours d’alphabétisation, soutien scolaire, etc.) est également prévu.
Le financement du lieu de culte, d’un coût total de 4,2 millions d’euros, sera pris en charge par le CDC, grâce à la vente du terrain que possède l’association à Pech-David, mais surtout à la communauté musulmane auprès de laquelle il a lancé un appel à la générosité.
Si le projet semble convenir à l’ensemble des politiques (ils seront présents ou représentés ce matin), les riverains du chantier ont, eux, déposé un référé-suspension pour s’opposer au permis de construire de la mosquée, qui selon eux drainera une population trop importante, de tout Toulouse, et générera des problèmes de stationnement. « L’édifice aurait mérité un site plus valorisant, et surtout moins collé aux maisons », précisent-ils.
Michel Baglin
Reportage sur la pose de la première pierre de la mosquée du Quartier d’empalot à Toulouse.
France3 (www.france3.fr), Région Sud, édition locale Toulouse, journal 19-20 du jeudi 28 avril 2005.
La bande son du reportage :
mp3 – 122 Ko.
iou-iou-iou-iou-iou…
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Quarante ans que la communauté musulmane du quartier d’Empalot attendait sa mosquée. La pose de la première pierre est certes symbolique mais dans quelques mois l’édifice ressemblera à ça :
deux minarets de 24 m de haut, un complexe de 2100 m2 de briques roses entièrement destiné au culte musulman et à l’enseignement coranique.
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Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse :
« La plupart des habitants d’Empalot sont, comme moi, choqués que, aujourdhui, les musulmans d’Empalot, tous les vendredis, parce qu’ils n’ont pas de local adapté, envahissent les rues et qu’il y ait des centaines de personnes en train de faire la prière dans les rues d’Empalot. Il faut favoriser un islam modéré, respectueux de la république, respectueux de la laïcité, et c’est ce projet là qui voit le jour à Empalot. »
[ Note du webmaster : Oui monsieur le maire, comme vous le dites vous même, les musulmans envahissent. Et comment appelle-t-on des gens qui envahissent quelque chose ? On appelle de telles personnes des envahisseurs, la définition de ce terme étant (Larousse 2005 page 419) ENVAHISSEUR n.m. Personne, peuple qui envahit un territoire, un autre pays, etc… ]
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<img src= »http://www.rael.free.fr/aspiration/empalot/1p_plaque.jpg » border= »0″ width= »533″ height= »384″ alt= »MOSQUEE ENNOUR
EN CE JOUR, LE 28 AVRIL 2005,
ONT PARTICIPE A LA POSE DE LA PREMIERE PIERRE
MONSIEUR Jean-Luc MOUDENC
MAIRE DE TOULOUSE
MONSIEUR LE DOCTEUR Bouabdellah GHOULAMELLAH
MINSTRE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ALGERIEN
MONSIEU LE DOCTEUR Dalil BOUBAKEUR
PRESIDENT DU C.F.C.M.
RECTEUR DE LA MOSQUEE DE PARIS »>
Dimanche 24 Juillet 2005
2100 m² avec vue sur La Mecque
Quarante ans que des milliers de musulmans toulousains attendaient leur mosquée. D’ici à la fin 2006, un minaret et une coupole culmineront à 24 mètres de haut dans le quartier d’Empalot. C’est sur un terrain vendu par la mairie que sera érigé l’édifice de briques roses dessiné par l’architecte unionais Christian Barthe. Bâti sur trois niveaux pour accueillir 1900 fidèles, la future mosquée Ennour (la Lumière) comptera deux salles de prières, une mezzanine réservée aux femmes, une bibliothèque, ainsi qu’une école de langue arabe. Sa construction, estimée à 4,2 millions d’euros, est totalement financée par le Cercle du dialogue civilisationnel de l’imam Mohamed Tataït. Réputée proche des Algériens de la Grande mosquée de Paris, la première mosquée de Toulouse devra vite apprendre à cohabiter avec un Conseil régional du culte musulman acquis depuis 2003 à la Fédération nationale des musulmans de France, proche du Maroc
L’imam Mohamed Tataï victime d’une agression
Journal Régional France3 Midi-pyrénées, 19 décembre 2005
La bande son du reportage :
mp3 – 36 Ko.
L’imam de la mosquée du quartier d’Empalot a été agressé hier par un homme seul. Mohamed Tataï souffre de plusieurs fractures au nez et à la main ainsi que de contusions au visage. Son agresseur est intervenu pendant que l’imam dispensait des cours à de jeunes musulman du quartier. L’homme qui a été identifié à tout de même réussi à prendre la fuite.
[Note : l’homme a été identifié, alors pourquoi donc ne pas donner son nom ? Ni les raisons de son geste ? S’il s’agissait d’un toulousain bien blanc, parions que les journalistes en auraient fait tout un plat, mais là, rien. On peut logiquement en déduire qu’il s’agissait donc d’un adepte de la religion « pacifique et tolérante ». Comme on peut le voir, l’islam est une religion qui répand « la paix et la tolérance » partout où elle s’installe…]
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La Dépêche du Midi 20/12/2005
AGRESSION. LUNETTE CASSÉE, ŒIL
BLESSÉ, DOIGT FRACTURÉ… MOHAMED TATAI DOIT SE REPOSER ET A PORTÉ
PLAINTE.
L’imam d’Empalot tabassé devant la mosquée
Les lunettes ont été changées mais
l’œil gauche, victime d’une importante hémorragie, et un doigt cassé tenu
fermement par un pansement montre la violence de l’altercation. Imam de la
mosquée « Ennour » d’Empalot, Mohamed Tatai a été agressé samedi
après-midi. Les légistes lui ont donné six jours d’arrêt. Il doit se
reposer. Cela le fait sourire. Lui pense déjà à la grande prière de
vendredi pour rassurer et calmer ses fidèles. « J’ai confiance dans la
justice. C’est à elle de s’occuper de ce problème », répète-t-il. Samedi,
après plusieurs altercations successives, il a été frappé par un homme
alors qu’il assurait des cours à la mosquée. Un acte qu’il juge «
prémédité ». « Cet homme, une personnalité sans doute déséquilibrée mais
peut-être aussi manipulée, voulait les clefs de la mosquée. Ce n’est pas
envisageable. Nous refusons toute gestion politisée de la mosquée »,
prévient l’iman, très attentif alors que le projet de la grande mosquée
d’Empalot se précise. « Le coup qui ne tue pas donne de la force, ajoute
Mohamed Tatai. Cette agression renforce notre voie de modération et de
persévérance ». Hier il a déposé plainte.
La Dépêche du Midi 26/12/2005
AGRESSION. APRÈS LA PLAINTE
DÉPOSÉE EN DÉBUT DE SEMAINE, L’ENQUÊTE DE POLICE EST ALLÉE TRÈS
VITE.
L’homme qui a frappé l’imam d’Empalot dort
en prison
Sans emploi, sans toit, sans papier…
Le quotidien d’un Algérien de 27 ans, interpellé la semaine dernière,
n’était pas facile. Sous le coup d’une décision d’expulsion prise en
région parisienne, il était recherché à Toulouse depuis le dépôt d’une
plainte de l’imam d’Empalot. Ce dernier avait été violemment agressé par
le suspect voilà dix jours. Des coups qui avaient provoqué une émotion
légitime dans la communauté musulmane. Mohamed Tataï avait appelé au
calme, disant sa confiance « dans la justice » pour régler cette affaire.
Les policiers sont allés vite et la justice n’a pas traîné non plus.
Présenté en comparution immédiate vendredi, l’agresseur a difficilement
admis ses erreurs. « Vous vouliez régir la mosquée à la place de l’imam »,
a avancé le président Saint-Ramon. Pas de réponse mais le prévenu a fait
comprendre que les horaires du lieu de culte, et sa fermeture nocturne, ne
lui convenaient pas. « Il a confondu mosquée et centre social », a admis
son avocate Me Ouddiz-Nakache.Condamné à 4 mois de prison et 500 €
d’amende, il dort en prison et sera sans doute expulsé à sa sortie de
maison d’arrêt. J.C.
La Dépêche du Midi 17/08/2006
Associated Press le 17/08/2006 16h41
Le Nouvel Observateur Jeudi 17.08.06 | 17:58
La Dépêche du Midi 18/08/2006
26 septembre 2006
Démarrage du chantier
Maître d’oeuvre :
Sarl Arcos, 23 b Chemin de la Violette, 31240 L’ UNION
Réalisation :
INGEDOC, 152 rue du juncassa, ZAC de GAROSSOS, 31700 BEAUZELLE
NORISKO construction, 29 av Jean François Champollion 31100 TOULOUSE
Prévent I.S.T, 73 rue des Genets, 31860 LABARTHE SUR LEZE
GTM construction, 90 route de Seysses, 31081 TOULOUSE
[source]
|
Avant le début des travaux / Après démarrage du chantier
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Le chantier vu depuis le sentier de la zone verte de Pech David
tract musulman non daté, reçu le 05 octobre 2006
Le projet de la grande mosquée de Toulouse est en danger
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La Dépêche du Midi 23/11/2006
LOISIRS. LE CASINO DU RAMIER
OUVRIRA EN AOÛT 2007, AVEC UN THÉÂTRE DE 1 200 PLACES ET TROIS
RESTOS DONT UN FOUQUET’S, EN BORDURE DE ROCADE.
Casino : les jeux seront faits en août
C’est un casino nouvelle génération qui va naître
ici ». David Parré, directeur de l’établissement en construction sur l’île
du Ramier ne cache pas les espoirs placés par son groupe
(Lucien-Barrière), un des deux casinotiers leaders en Europe, dans le
futur temple du jeu et du loisir toulousain. Après Lyon et Bordeaux,
Toulouse fait partie de la nouvelle race de casinos autorisés dans les
agglomérations de plus de 500 000 habitants. David Parré espère bien avoir
l’autorisation d’exploiter, à terme, 600 machines à sous sur ce site,
entre périphérique sud et Garonne, sur les ruines de l’école de chimie
détruite par AZF.
Ambition architecturale et d’intégration au site aussi,
illustrée par les plans présentés par l’architecte toulousain Gérard Huet
(cabinet Cardète et Huet, associé au Parisien Jean-Michel Wilmotte) lors
d’une visite du chantier, hier : « Nous avons dû nous adapter aux
contraintes de l’île, à l’inondabilité, à l’adossement à la rocade, ce qui
donne ce bâtiment sur pilotis, un peu en lévitation au-dessus du sol, où
la présence de l’eau est rappelée par de vastes bassins qui sépareront
l’entrée des parkings paysagés intégrés aux espaces verts. Un bâtiment
ouvert au nord, avec de larges espaces vitrées donnant sur les arbres et
sur le fleuve, et fermé au sud, avec une grande paroi de béton pour éviter
les nuisances de la rocade ». L’architecte s’est inspiré d’un voyage à Las
Vegas et des conseils d’un spécialiste américain du groupe Barrière,
notamment pour aménager l’espace et la circulation intérieurs du futur
fleuron du casinotier. La décoration sera signée par Pascal Desprez, mari
de Mireille Darc, qui a déjà réalisé l’aménagement du provisoire de la
Cépière. Une architecture plutôt en rupture avec la tradition des
prestigieux casinos très XIXe siècle du groupe (Enghien, Deauville,
Trouville), illustrée par des matériaux couvrants clairs et modernes : alu
thermo laqué de couleur cuivre ou brique allié au verre pour « un bâtiment
qui réverbère et irradie », selon l’architecte. En bordure de rocade, où
passent quelque 120 000 véhicules/jour, le casino sera facile à
repérer.
Les accès à l’île du Ramier devraient être améliorés (la
mairie a déjà programmé la réfection de la passerelle de la Poudrerie). Il
ne resterait plus qu’à prévoir le prolongement du tramway des Arènes vers
le Stadium et le Parc des Expos, avec connexion au métro à Empalot et
desserte du futur Cancéropôle, pour consacrer la future île aux loisirs du
Ramier. Déjà une autre histoire.
Philippe Emery
Un temple de verre et de béton sur pilotis au cœur
d’un écrin vert
Le casino, c’est un
chantier de 70 M d’€, 110 ouvriers et 25 cadres
travaillent sur le chantier (250 au printemps 2007),5 ha de
terrain, 14 300 m2 aménagés sur 3
niveaux,22 m de hauteur maxi , 105 m de long et 75
m de profondeur, construit sur pilotis à 3 m au-dessus
du sol, sur 360 pieux de 12 m de profondeur, avec 100
poteaux, 3 ascenseurs panoramiques, 8 escalators,
19 escaliers;650 places de parking,10
emplacements bus; plus de 600 plantations, dont 276 saules
blancs; 3 bars et 3 restaurants; une salle de
spectacle de 1 200 places (500 pour les
dîners-spectacles) 150 représentation/an; 200 à 300 machines
à sous à l’ouverture en août 2007,600 à terme; 250
emplois en 2007, 400 à terme. Il fonctionnera de 10 à 4
heures du matin, 365 jours/an.
25 novembre 2006
Avancement du chantier
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Le chantier vu depuis le sentier de la zone verte de Pech David
La Dépêche du Midi 11/12/2006
Première « information » dans la presse locale concernant le démarrage du chantier alors que les travaux ont débutés en septembre 2006, juste avant expiration du délai de deux ans à partir de l’obtention du permis de construire (8 novembre 2004)… au moment où le professeur REDEKER de Saint Orens De Gameville (à quelques kilomètres seulement du chantier) a été condamné à mort par les musulmans.
Contournez les difficultés
1.- Rue Edouard-Dulaurier.-En raison de travaux, la ciculation et le stationnement sont interdits aujourd’hui, de 9 heures à 16 heures, dans la section rue Saint-Germier-rue de la Balance.
2.-Rue de la Madeleine.- La circulation et le stationnement sont interdits aujourd’hui, de 9 heures à 16 heures, en raison d’un déménagement.
3.-Rue Jean-Lebas.- En raison des travaux de construction de la Grnade Mosquée de Toulouse, la circulation se fait à sens unique (du n° 54 jusqu’à la rue des Mouettes) et le stationnement est partiellement interdit jusqu’au 18 mars 2007.
La Dépêche du Midi 21/03/2007
Bientôt trois mosquées à Toulouse
A Empalot, la mosquée a déjà des airs de mille et une nuits avec ses fenêtres en ogives et son minaret. Lorsqu’elle sera achevée, ce lieu de culte pourra accueillir 2 000 fidèles. A Bellefontaine, les travaux de la future mosquée n’ont pas encore commencé mais le chantier ne devrait pas tarder à démarrer, le permis de construire ayant été accordé le 20 octobre dernier. L’édifice pourra accueillir 2 400 personne sur 1 000 m2 de bâti. Ces deux projets s’ajoutent à la mosquée de Tabar qui accueille aujourd’hui jusqu’à 6 000 croyants. Il s’agit du plus grand lieu de culte musulman du Sud Ouest.
Plus d’infos demain dans La Dépêche du Midi.
La Dépêche du Midi 22/03/2007
RELIGION. SOUVENT CONTRAINTS DE
PRIER DANS DES APPARTEMENTS OU DES CAVES, LES MUSULMANS DISPOSERONT
BIENTÔT DE LIEUX DE CULTE DIGNES DE CE NOM.
Trois mosquées d’ici 2010
Depuis le périphérique, entre AZF et la sortie Rangueil, le
bâtiment étonne les milliers d’automobilistes passant devant tous les
jours. Des fenêtres en ogive, un minaret comme dans « Azur et Asmar » : la
mosquée d’Empalot a déjà des airs de Mille et Une Nuits même si elle
n’affiche pour l’instant que ses murs de béton.
Pour l’approcher de plus près, il faut se faufiler au
milieu des immeubles gris et pousser jusqu’au bout de la rue des Mouettes.
À proximité d’un terminal de bus, l’édifice en impose. Au sol, sa surface
approche les 3 000 m2 sur une hauteur de 21 mètres, dôme compris.
Classique, la mosquée a été dessinée par l’architecte de L’Union Christian
Barthe, auteur de nombreux bâtiments industriels ou de bureaux dans la
région. Débutée en septembre dernier, la construction en est à la fin du
gros œuvre. Entièrement financé par les fidèles, via l’association CDC
(qui ne souhaite pas donner de chiffres), le chantier se poursuivra
ensuite en fonction des dons. Actuellement, les responsables du projet
seraient encore à la recherche du financement nécessaire aux différents
corps d’état (plomberie, etc.).
Même si l’ouverture de la mosquée d’Empalot ne semble pas
pour tout de suite, les habitants du quartier se félicitent de la voir
enfin sortie de terre. « On a attendu tellement longtemps qu’on est
content de voir un projet à la hauteur, témoigne Djamel, un jeune
fonctionnaire dont la mère habite à deux pas. Ici, tout le monde est ravi.
On s’attend à voir au moins 2 000 personnes venir prier quand la mosquée
sera terminée ».
À BELLEFONTAINE, LES
TRAVAUX N’ONT PAS COMMENCÉ
Au petit centre commercial d’Empalot, l’enthousiasme est
unanime, le sujet revenant souvent dans les discussions. « Actuellement,
notre lieu de prière se trouve en bas d’un immeuble, témoigne Mourad. On
l’a aménagé mais ce n’est pas l’idéal. C’est surtout beaucoup trop petit.
Pour la prière du vendredi, nous sommes souvent plus de 900, ce qui oblige
à mettre des tapis de prière dehors… quand le temps le permet ».
Au-delà de la fierté religieuse, tout le monde évoque ici
le lien social que favorisera un lieu visible et ouvert, défendant «
fraternité et tolérance », affirme-t-on avec insistance.
À Bellefontaine, les fidèles qui se réunissent sur le
parking de Géant Discount, à Basso Cambo, ce temps viendra aussi. Mais il
faudra encore patienter avant que la future mosquée Es Salam ouvre ses
portes. Le début des travaux ne saurait tarder, chemin de Lestang, puisque
le permis de construire a été accordé le 20 octobre dernier, sur ce
terrain acheté 61 600 € par l’Association cultuelle, culturelle et
islamique. Le montant des travaux est estimé à 1,1 million d’euros et
Mamadou Daffé, l’imam de la mosquée Al Hoceine de Bellefontaine, disait
lors de la prière de fin du ramadan « avoir récolté la moitié des fonds,
sans aucun financement venant d’un quelconque état étranger pour ne rien
devoir à personne ».
L’édifice en lui-même pourra accueillir 2 400 personnes
dans 1 000 m2 de bâti, contre 600 places actuellement dans les 300 m2 de
préfabriqués du parking du centre commercial. Comme à Empalot, la mosquée
de Bellefontaine entrera sans doute en fonction avant même la fin des
travaux qui évolueront au rythme des afflux de dons des fidèles.
Avec celle de Tabar qui accueille jusqu’à 6 000 personnes
et peut ainsi prétendre au rang de « plus grande du Sud-Ouest », selon
Abdellatif Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte
musulman, Toulouse comptera donc trois mosquées d’ici 2010.
Abdellatif Mellouki note d’ailleurs que « ce qui manque à
Toulouse, ce n’est pas tellement une grande mosquée cathédrale, mais
plutôt des lieux de prière dignes de ce nom ». Aux Izards, « où le besoin
est réel (lire par ailleurs) », et plus encore sans doute « à Bagatelle
Faourette, où il n’y a qu’une cave. »
Jean-Marc Le Scouarnec et
Jean-Louis Dubois-Chabert
Sortir de la « cave » des Izards
Le manque de lieux de culte pour les musulmans est
particulièrement criant dans les quartiers nord. « Il y a un besoin réel
d’un lieu de prière dans ce secteur de la ville », confirme Abdellatif
Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Ainsi, aux Izards, c’est dans le rez-de-chaussée exigu d’une barre HLM,
place des Faons, que les pratiquants se réunissent pour les prières
quotidiennes. Depuis 1978 ! « Nous voulons simplement avoir un lieu digne
», explique Salim Mokrane. C’est pourquoi l’Association cultuelle et
culturelle des Izards (ACCI) dont il est le vice-président s’est
constituée en 2005. Les dons des fidèles, collectés dans les quartiers et
les mosquées de France, ont permis de récolter 100 000 €. Somme avec
laquelle la petite centaine d’habitués de la salle de prière a acheté cash
un local commercial de 130 m2, à l’angle des chemins des Izards et
Audibert.
UNE PLAINTE À LA MAIRIE
Mais, aujourd’hui, alors que les travaux d’aménagement
intérieur ont commencé depuis le 10 janvier, voilà l’ACCI coincée. Car en
passant d’une destination commerciale à une vocation cultuelle, le local
doit obtenir un permis de construire que les services de l’urbanisme ont
refusé d’accorder en juin dernier. Au motif qu’il manquait l’accord de
l’assemblée des copropriétaires (1). Y aurait-il obstruction municipale à
l’ouverture d’un lieu de culte musulman aux Izards ? Une peur quelconque ?
« Absolument pas », réfute Michèle Claux, l’adjointe à l’urbanisme qui se
dit favorable à la plus grande visibilité des lieux de culte musulman. «
Mais nous avons reçu une plainte que j’instruis. Je ne peux accorder de
permis de construire sans l’accord de l’assemblée des copropriétaires ».
Pour Me Alexandre Parra-Bruguière, l’avocat de l’ACCI, « il doit y avoir
moyen de s’arranger à l’amiable et de redéposer une demande de permis de
construire. Sinon, un tribunal doit pouvoir donner une suite positive à
leur demande ». J.-L. D.-C.
(1) L’assemblée générale des
copropriétaires a en effet voté contre la transformation de ce local en
salle de prière.
État des lieux
35 000. Selon Abdellatif
Mellouki, le vice-président du Conseil régional du culte musulman, il y a
environ 35 000 musulmans dans le Grand Toulouse. Les estimations les plus
hautes évoquent le chiffre de 50 000 pratiquants.
3. C’est le nombre de « vraies » mosquées que comptera
Toulouse lorsque les mosquées Ennour d’Empalot et Al Hoceine de
Bellefontaine seront construites. Actuellement, la seule – et la plus
grande du Sud-Ouest, selon Abdellatif Mellouki – est à Tabar, dans « le
château ». Elle s’appelle mosquée Es Salam, et accueille jusqu’à 5 000,
voire 6 000 personnes.
12. Toujours selon le vice-président du Conseil régional
du culte musulman, c’est le nombre de salles de prières et lieux de cultes
à Toulouse. Outre les trois citées plus haut, une petite dizaine de salles
accueille les pratiquants, souvent dans des caves ou des appartements,
comme aux Izards, à la Reynerie, à la Faourette Bagatelle.
1,1. Si le coût de la mosquée d’Empalot n’est pas chiffré
avec précision, celui de la future mosquée de Bellefontaine est connu :
1,1 million d’euros. Pour l’heure, cette somme, exclusivement collectée
auprès des fidèles, n’est pas encore réunie.
26 mars 2007
Avancement du chantier
Le chantier de la
futur mosquée d’empalot à Toulouse avance très vite al hamdu lillah[?]
:).
Les gros ouvres[sic] sont quasiment finit[sic]. La dette pour le vendredi
23/03/07 était d’environ 251 000 euros (on a besoin de sous
:D)
L’imam Mohamed Tatay nous a fait visiter la futur[sic] mosquée à
moi, mon père et 4 amis.
Elle est vraiment grande de l’intérieur
al-hamdu lillah[?] et il y aura de la place pour prier.
Il y aura une
grande salle en bas pour prier, une salle à l’étage au-dessous pour les
femmes; et encore une ou deux pour les hommes. Il y aura plusieurs salles
de cour[sic] (madrassa) pour apprendre l’arabe, le coran etc ..
Une salle
pour faire des conférences, un bureau, et même la terrasse pour prier le
soir en été quand il fait chaud :D.
Y aura 2 ascenseurs, des salles
pour faire ses ablutions et même des salles(harem[?!] je crois) pour faire
l’ablution totale.
J’ai pris quelques photos de l’extérieur, on
voit le mineret[sic] :),
Source : http://www.mejliss.com/showthread.php?t=278179
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Le chantier vu depuis la bretelle de sortie du périphérique extérieur, direction Empalot & centre ville
Le chantier vu depuis le sentier de la zone verte de Pech David
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Vue panoramique depuis le sentier de la zone verte de Pech David montrant la proximité du casino et de la mosquée.
Rappel : ce que dit Le Coran à propos des jeux qui se pratiquent dans un casino :
2.219 : Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis: « Dans les deux il y a un grand péché (…) ».
5.90-91 : ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, (…) ne sont qu’une abomination, oeuvre du Diable Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.
Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salât. Allez-vous donc y mettre fin?
06 juillet 2007
RELIGION. LE GROS ŒUVRE DE LA
MOSQUÉE D’EMPALOT EST TERMINÉ MAIS LA FIN DES TRAVAUX EST SUSPENDUE
À DE NOUVEAUX FINANCEMENTS.
La mosquée attend des sous
Les fondations ont été creusées en septembre 2006 et depuis
avril, le dôme de béton gris de la mosquée surplombe la rocade. Après des
années de négociation, tout s’est finalement passé très vite. En huit
mois, les 2 160 m2 de la mosquée se sont solidement implantés à
la pointe sud du quartier d’Empalot, et les travaux s’accordent désormais
une pause. Car après les 2 millions d’euros investis dans le gros œuvre,
le cercle de dialogue civilisationnel (CDC), est à la recherche de nouveau
financements pour payer la fin des travaux dont le montant total est
estimé à 3,5 ou 4 millions d’euros.
Pour financer l’achat du terrain et la première tranche
de la construction, l’association a investi le bénéfice de l’opération
immobilière réalisée sur le terrain de Pech David acheté 230 000 €, a
l’époque où il était question d’installer la grande mosquée sur les
hauteurs de Toulouse et revendu 1,07 million d’euros.
Selon la tradition des Habous, des parts de la future
mosquée ont par ailleurs été vendues aux fidèles. Ces derniers pouvaient
acheter 0,25 m2 pour 540 €, 0,50 m2 pour 1 080 € et 1 m2 pour 2 160€. Pour
compléter ce partenariat par actions religieuses, Un emprunt dont le
montant restant encore à rembourser est de 180 000 € a enfin été contracté
auprès de ces mêmes fidèles. « Nous sommes maintenant en train d’explorer
toutes les possibilités qui nous permettront de mener à bien la suite du
projet. Jusqu’à présent, aucun pays n’a financé la construction de la
mosquée de Toulouse », précise Mohamed Tataï, président du CDC et Imam du
quartier d’Empalot. Pour financer la fin des opérations, l’imam ne
s’interdit toutefois pas de déroger à ce principe. « Si sa provenance est
légale et transparente, nous sommes prêts à accepter de l’argent venu
d’autres pays. Nous suivons en cela l’exemple de la Grande Mosquée de
Paris (lire encadré) dont les travaux ont été financés par le Quatar,
l’Algérie et même l’Iran », admet Mohamed Tataï qui compte bien ouvrir la
mosquée d’Empalot pour la fin 2008.
Bernard Davodeau
Dans le sillage de la Grande Mosquée de Paris
Imam pendant quelque mois à la Grande Mosquée de Paris en
1985, Mohamed Tataï considère la future mosquée d’Empalot comme une «
mosquée annexe de la mosquée de Paris. » Pour l’imam toulousain cet
alignement sans condition impose à la mosquée d’Empalot de défendre les
mêmes valeurs « de tolérance, de modération, d’ouverture et de lutte
contre le fanatisme et l’extrémisme que celles qui sont portées par le
recteur Dalil Boubakeur. À l’instar de la Grande Mosquée de Paris, la
future mosquée d’Empalot ne se contentera pas d’être un lieu de culte.
Elle comprendra également cinq salles de classe, une bibliothèque , des
salles de conférence et de lecture qui seront ouvertes aux non
Musulmans.